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Trafic de drogue en Algérie : Plus de 25 tonnes de cannabis saisies en 2008

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  • Trafic de drogue en Algérie : Plus de 25 tonnes de cannabis saisies en 2008

    Les statistiques établies font ressortir une tendance évolutive des quantités de drogues annuellement saisies en Algérie et qui ne constituent en réalité qu’une partie de la masse de stupéfiants en circulation.

    Le trafic de drogue en Algérie a pris une dimension inquiétante ces dernières années, vu l‘importance des quantités de drogue saisies par les forces de sécurité, qui ont atteint les 25 tonnes durant cette année 2008. En effet, quelque 17 tonnes de cannabis ont été saisies, entre janvier et septembre de l‘année en cours, contre 16 tonnes durant la même période de 2007, sur le territoire national qui tend à devenir un pays consommateur de drogue, a indiqué jeudi dernier, Salah Abdenouri, directeur des études, de l‘analyse et de l‘évaluation à un responsable de l‘Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). En plus des 8,6 tonnes de cannabis saisies dans la wilaya de Béchar, en début de ce mois de décembre, par les gardes frontières algériens près de la frontière marocaine.

    Les statistiques établies font ressortir une tendance évolutive des quantités de drogues annuellement saisies en Algérie et qui ne constituent en réalité qu‘une partie de la masse de stupéfiants en circulation. Par ailleurs, près de 8 kg de kif traité ont été saisis par les éléments de la Gendarmerie nationale dans quatre wilayas du pays, notamment à Tébessa, Ain Témouchent, El Taref et Annaba, durant la semaine écoulée. En effet, trois personnes ont été interpellées à Tébessa, en possession de 6 kg de drogue, à la sortie sud-ouest de la ville. Dans la wilaya d‘Ain Témouchent, les gendarmes de la brigade territoriale de Bouzedjar ont saisi un kilo de kif traité.

    La gendarmerie de la wilaya d‘El Taref, en patrouille à hauteur du village Zemmouri, ont interpellé, pour leur part, deux personnes en possession de 140 grammes de kif traité. A Annaba également, 650 grammes de la même substance ont été saisis aux domiciles de deux complices, dans la commune d‘El Hadjar. Selon le directeur des études de l‘ONLDT, ces quantités de cannabis saisies, qui sont en nette augmentation par rapport aux années 2005 et 2006, sont les prémices d‘une évolution dangereuse de ce fléau mondial. Il faut dire que l‘Algérie, qui était considérée jusqu‘à un temps récent comme une zone de transit pour les trafiquants de drogue, s‘est transformée rapidement en une région de consommation. « Le pays est aussi exposé aux drogues de synthèse introduites par des ressortissants de pays sub-sahariens qui cherchent à financer leur traversée de la Méditerranée vers l‘Europe » a souligné M. Abdenouri.

    Il a signalé également que 6.880 affaires liées au trafic de drogue ont été traitées par les tribunaux du pays contre 6.683 en 2007. Mettant l‘accent sur l‘ampleur du marché mondial de la drogue, deuxième après celui des armes, et sur ses rapports avec le terrorisme, le blanchiment d‘argent et l‘émigration clandestine, M. Abdenouri a insisté sur la nécessité de renforcer la stratégie nationale de lutte contre ce fléau, qui touche l‘ensemble des catégories de la société et dont les conséquences sont dramatiques pour les personnes et leurs familles.
    D‘un autre côté, le commissaire subdivisionnaire de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), M. Bouhenna Mohamed a indiqué jeudi que l‘argent provenant du trafic de drogue est la source principale de financement du terrorisme et du crime organisé en Algérie et à l‘échelle mondiale. « Le blanchiment d‘argent de la drogue permet une très grande circulation des capitaux et, partant, plus de facilité dans le financement des différentes actions terroristes notamment, en procurant l‘argent nécessaire à tous ceux qui encouragent, incitent et planifient ces opérations » a souligné le commissaire. Selon ce responsable, les groupes terroristes, au même titre que les organisations criminelles, s‘appuient sur d‘autres sources de financement à l‘instar du trafic d‘armes, les dons anonymes, les kidnappings et les demandes de rançon.

    Au regard des chiffres livrés par les différents services de sécurité, le phénomène a atteint un seuil dangereux. Le commerce de la drogue brasse des milliards de dollars. La tentation d‘un gain facile est grande et nombreux sont ceux qui y succombent sans se soucier des dégâts occasionnés à la société. La sonnette d‘alarme doit être tirée, tant le nombre de consommateurs augmente d‘année en année.

    Amel Benhocine
    Le Midi Libre

  • #2
    Le trafic de drogue source principale de financement du terrorisme et du crime organisé

    Le commissaire subdivisionnaire de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indiqué, jeudi à Boumerdès, que l'argent provenant du trafic de drogue est "la source principale", du financement du terrorisme et du crime organisé en Algérie et à l'échelle mondiale.

    Le commissaire Bouhenna Mohamed a souligné dans une communication animée au titre de la célébration de la Journée arabe de la police que "le blanchiment de l'argent de la drogue permet une très grande circulation des capitaux et, partant, plus de facilité dans le financement des différentes actions terroristes, notamment en procurant l'argent nécessaire à tous ceux qui encouragent, incitent et planifient ces opérations".

    De plus,il a fait remarquer que les groupes terroristes, au même titre que les organisations criminelles, "s'appuient sur d'autres sources de financement à l'instar du trafic d'armes, les dons anonymes, les kidnappings et les demandes de rançons". Parmi les autres activités illicites procurant des capitaux considérables à ces groupes, M. Bouhenna a cité la traite des humains, le trafic des organes humains, la fausse monnaie, la corruption, l'encouragement des réseaux illégaux d'immigration et le vol des antiquités et des œuvres culturelles de valeur. Il a expliqué que le premier pas vers le blanchiment "est franchi dès le dépôt de "l'argent sale" à la banque, ou le placement de cette argent dans des projets d'investissement. S'ensuit une série de "transactions financières, histoire de brouiller les pistes", a-t-il dit, afin de dissocier définitivement ces capitaux de leur source, pour enfin les "intégrer dans le réseau légal".

    "En dépit de leurs sources communes de financement, les organisations terroristes et criminelles poursuivent cependant des objectifs distincts", a affirmé M. Bouhenna. Pour lui, autant les "organisations criminelles optent pour la clandestinité comme mode opérationnel privilégié dans leurs opérations", "autant les groupes terroristes recherchent la publicité à la plus haute échelle possible pour leur actions criminelles qu'ils n'hésitent pas à reconnaître publiquement, dans un but purement idéologique", a t-il signalé. Il a estimé que les dangers collatéraux causés par ces deux types d'organisations à la société "sont les mêmes, au même titre que leur façon d'agir qui repose exclusivement sur la violence", tout en soulignant l'existence d'une relation "circonstancielle" entre eux.

    C'est pourquoi l'on assiste aujourd'hui, a-t-il relevé, "à un accroissement sensible de l'intérêt de la communauté internationale aux phénomènes de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et du crime organisé", selon ce responsable qui fait état de toute une panoplie de mécanismes et lois à l'échelle nationale et mondiale pour faire face à ces fléaux. Il a signalé, à ce titre, la promulgation par l'Algérie d'une loi en février 2005 relative à la prévention contre le blanchiment de l'argent et le financement du terrorisme.

    Le Maghreb

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