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Mugabé : Le Zimbabwe m'appartient

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  • Mugabé : Le Zimbabwe m'appartient

    Robert Mugabe (Sipa)

    Défiant ceux qui demandent son retrait du pouvoir, le très contesté président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a affirmé vendredi 19 décembre : "Le Zimbabwe m'appartient". Et d'ajouter : "Jamais, au grand jamais je ne vendrai mon pays. Jamais, jamais, je ne me rendrai jamais".
    Le président, âgé de 84 ans et au pouvoir depuis 28 refuse de se laisser distancer par ceux qui l'accusent de n'avoir pas su gérer d'abord une grave crise politique, puis économique, et aujourd'hui humanitaire. Il a balayé leurs critiques d'un : "Vous ne m'intimiderez pas", dirigé en premier contre les pays occidentaux et africains qui réclament son départ.
    "Vous pouvez menacer de me décapiter, je crois ceci, et rien ne m'en fera démordre : le Zimbabwe nous appartient, il n'appartient pas aux Britanniques."

    Une vision personnelle du pouvoir

    Devant le congrès de son parti la Zanu-PF (l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique), dans la petite ville minière de Bindura, le plus vieux chef d'Etat d'Afrique reprenait son antienne contre la recolonisation du pays qui menace selon lui le Zimbabwe en son absence.
    Dans le quotidien d'Etat The Herald vendredi, il avait déjà fait fi des pays africains qui, à l'instar du Kenya, tentent de le pousser à démissionner ou à accepter un gouvernement d'union avec son rival Morgan Tsvangirai, dont le parti a emporté les législatives de mars.
    "Comment les dirigeants africains pourraient-ils renverser Robert Mugabe ?", a-t-il interrogé. "Ce n'est pas chose facile. Je ne connais pas un seul pays d'Afrique qui aurait le courage de faire cela".
    A Bindura, le plus vieux chef d'Etat d'Afrique a tourné en dérision ceux qui l'accusent d'être responsable de l'épidémie de choléra, née de l'effondrement des infrastructures sanitaires, qui a fait plus de 1.100 morts depuis août.
    "En Europe, ils ont eu la maladie de la vache folle et ils n'ont pas dit que c'était la faute des gouvernements. Dire que le choléra est de la faute du gouvernement au Zimbabwe, que le gouvernement commet un génocide, quelle hypocrisie, quel paquet de mensonges!"

    Crise générale

    La Zimbabwe est plongé dans la paralysie politique depuis la défaite historique du régime aux élections générales de mars. En juin, Robert Mugabe avait été réélu lors d'un scrutin entaché de violences.
    Un accord de partage du pouvoir, signé le 15 septembre entre les rivaux politiques, est resté lettre morte en raison notamment de désaccords sur l'attribution des ministères clés. Pendant ce temps, l'effondrement de l'économie et des infrastructures publiques s'est accéléré : la famine menace et seuls 20% des enfants continuent d'aller à l'école, selon les chiffres fournis par l'Unicef.
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