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500 g de clous retirés de l’estomac d’un enfant

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  • 500 g de clous retirés de l’estomac d’un enfant

    Incroyable mais vrai. Oui, ce sont bien 500 g de clous, de bris de cuillères et de divers objets métalliques qui ont été extraits de l’estomac d’un enfant de 13 ans, le jeune D. R., pensionnaire du centre des enfants attardés mentaux, abandonnés par leurs parents, situé à Sidi-M’djahed, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Miliana, sur le versant ouest du Zaccar, dans une région totalement isolée et qui, en plus, a subi de nombreuses attaques terroristes, ayant fait des morts durant les années 1990.

    Lundi dans la soirée, le jeune D. R. est admis au service de chirurgie, souffrant atrocement de douleurs abdominales. Après l’examen clinique, l’intervention chirurgicale est décidée sans aucune hésitation et durera plus de 2 heures. L’équipe médicale est effarée, c’est une première, des clous rouillés, des petits morceaux de ferraille, des morceaux de cuillères, sont extraits de l’estomac du jeune patient. Mercredi en milieu de matinée, on a appris que son état de santé est jugé très satisfaisant et ses jours ne sont pas en danger. Ce cas interpelle notre conscience : d’où vient le jeune D. R. ? Selon des informations que nous avons pu recueillir auprès du centre de Sidi- M’djahed, l’enfant y séjourne depuis 2 ans et vient de Sétif. Pourquoi de Sétif à Sidi-M’djahed ? Selon notre source qui a voulu garder l’anonymat, «parce que l’ancien directeur du centre de Sidi-M’djahed a été muté à Sétif et l’enfant est arrivé quelque temps après...» Une autre question, fondamentale celle-là : «Comment ce pensionnaire a pu avaler des clous sans que personne parmi l’encadrement du centre ait rien remarqué ? Où trouvait-il ces clous ? Comment se fait-il qu’il ne s’est pas blessé le tube digestif au moment de l’ingestion des clous ? Il faut toute une enquête pour répondre à ces questions. Ceci dénote, sans contestation aucune, la faiblesse de l’encadrement du centre où ces reclus de la société sont abandonnés et cachés comme des «produits honteux». Le centre est sous tutelle de la DAS (Direction de l’assistance sociale), et son encadrement se compose d’un psychologue, d’une assistante sociale relevant du pré-emploi, de quatre aides-moniteurs et de deux éducateurs. La couverture médicale est assurée en cas de nécessité par l’hôpital de Miliana pour la santé physique et par un psychiatre privé conventionné. «Surtout pour le renouvellement des ordonnances », nous dit-on. Tout le monde s’accorde à dire que ce centre souffre d’isolement. De par sa situation, au sommet d’une montagne, les actions de solidarité de la population et des bienfaiteurs sont rares. 64 pensionnaires y vivent, ils sont âgés de 11 à 45 ans, des deux sexes. Ils ont besoin de chaleur humaine et vêtements pour l’hiver (il fait très froid à Sidi-M’djahed) et d’être aidés aussi parce qu’ils n’arrivent pas à se prendre en charge sur le plan hygiénique. Toujours est-il que ce n’est pas en améliorant le couvert et offrant des sucreries à ces patients à l’occasion de la Journée du handicapé que ça va changer grand chose à leur situation. Ils méritent une meilleure prise en charge surtout sur le plan psychiatrique parce qu’à l’exemple du jeune D. R., même si on lui a sauvé pour la deuxième fois, le risque de récidive demeure.


    - Le soir d'Algerie
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