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"Amis De Constantine d'Hier et d'Aujourd'hui" - Najia Abeer

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  • "Amis De Constantine d'Hier et d'Aujourd'hui" - Najia Abeer

    Je voulais partager avec vous un poeme de la defunte Najia Abeer et par l'occasion vous faire decouvrir l'association ADCHA "Amis De Constantine d'Hier et d'Aujourd'hui".
    --------------------------------------------------------------------
    Le 21 octobre 2005, Najia Abeer nous a quitté.

    Najia était non seulement une auteure (comme elle aimait l'écrire) de talent, mais une amie exceptionnelle. Elle avait voulu également s'investir au sein de l'association ADCHA avec toute la passion qui la caractérisait. Nous avons donc voulu lui rendre un dernier hommage en lui consacrant quelques pages.

    De plus, le conseil d'admistration des "Amis De Constantine d'Hier et d'Aujourd'hui", lors de séance du 15 novembre 2005 :

    * Considérant le dévouement de Madame Najia Abeer à la cause constantinoise tant par ses écrits que par son action militante,
    * Souhaitant la lier à jamais à la vie de l'Association,
    * Soucieux de rendre hommage à son talent et à son courage, a élevé Madame Najia Abeer (1948-2005) née Benzeggouta, au rang de Présidente d'Honneur.

    Source : ADCHA - Najia Abeer

  • #2
    Mousse de rose de mon enfance - Najia Abeer

    Dans l’ombre bleue de tes ruelles
    Sommeillent mes rêves
    Glissent mes pas
    De Sidi Rached à Sidi Bouannaba
    Sillonne mon sourire dans les méandres d’un rire
    Cuivré
    Blotti au fond d’un atelier
    Enjouement d’un maillet danseur
    Sur le bord d’un s’ni*
    Ruisselle l’eau de fleur d’oranger.

    Oranges amères
    Roses perlières
    Gouttent d’un distillateur
    Rouge cuivré.
    Mousse rose de mon enfance
    A une gouttière cendrée
    Suspendue
    Lèvre rose souriante.

    Toits rouges de désir
    De soleil et d’azur, voici :
    Un pan de firmament
    Entre deux minarets, coincé
    Sidi Lakhdar, embaumé.

    Voilà
    Un chaud rayon débrouillard,
    Lézard
    Cent fois centenaire, toujours étonné
    Noyé, heureux, dans le nil* de tes pierres
    De plaisir frissonnant
    Fier.
    Yeux turquoise d’un zélidj*
    Du Wast ed Dar, où, dans le zigzag de son souffle
    La fontaine
    Chuintements
    Murmures
    Quiétude intime d’un hammam en fleurs
    Henné à l’eau de rose sous le nacre d’un qabqab*
    Dans une paume fiévreuse, l’ambre d’un s’khab.*
    Yeux vermeille d’un zélidj
    D’un arc-en-ciel volé
    Du Wast ed Dar*
    L’arôme poivré d’un café dans la cendre endormie
    Brasero en quête de fraîcheur
    Ebloui.

    Femmes, faites tinter vos r’dif*
    Agitez votre khalkhal*
    Ce soir, nous irons compter les étoiles
    De la fenêtre
    Du menzeh.*
    Les petites, les grandes
    Les plus proches, les plus éloignées
    Les filantes, les voilées
    Puis, nous irons nous les partager
    A égalité.
    Que vos rires en cascades roulent jusqu’à la s’qifa*
    Que vos velours génois étalent
    Montrent l’or de vos doigts !

    De Sidi Bouannaba à Saïda
    Sillonne mon sourire dans les méandres d’un rire
    Doré
    Blotti au fond d’un atelier
    Ballade d’une aiguille trotteuse
    Brodeuse
    Qattifa annabi.*

    Sillonne mon sourire dans le creux d’un rire
    En offrande argentée
    Pour ce pan de mur
    Mille baisers
    Milles bras embrassés.

    Du Chatt à El Bat'ha
    Sillonne mon sourire dans l’éclat d’un rire
    En échos
    Dispersés.

    Sillonne mon sourire dans la joie d’un rire
    Aux senteurs de henné
    Dans une main câline
    Du haut d’un quinquet
    Sourire d’une Médine
    A ne jamais offenser
    Oublier

    Amis de Constantine
    D’hier
    D’aujourd’hui
    Entendez-vous ces bruits ?
    Cliquetis de chenilles
    Les monstres de la nuit.

    Pour ce pan de mur nili*
    Milles baisers
    Mille bras embrassés.

    S’arrête mon sourire dans l’agonie d’un rire
    Trahi.

    Source : Mousse de rose de mon enfance - Najia Abeer

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    • #3

      Constantine la majestueuse.... Constantine l'unique.
      Il faut l'avoir vue une seule fois pour comprendre.

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      • #4
        Merci Algerian, je ne connaissais pas du tout. Malheureusement, les liens ne marchent pas
        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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        • #5
          Bonjour,

          Zakia, je sais que le liens ne marche pas, j'ai essaye de tricher un peu mais ca n'a pas marcher, c'est la facon dont le forum est concu.

          ADCHA (enleve l'espace avant le fr sur le liens)
          http://www.adcha.free. fr/index.htm
          Pour lire sur notre amie Najia Abeer, en bas a droite tu trouveras un liens qui mene vers ses oeuvres.

          J'ai aime le poeme "Mousse de rose de mon enfance", car il relate la vie des femmes de Souika. Un hommage a Najia Abeer et a toute les femmes Algeriennes.
          Dernière modification par Algerian, 26 décembre 2008, 20h15.

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          • #6
            Oui la vieille ville de Constantine, qui aujourd'hui encore semble figée dans le temps... surtout quand au hasard d'une rue, se présente une mleia .

            Constantine, il faudra tout un livre, tout un fleuve pour la décrire et la dire.
            Dernière modification par absent, 26 décembre 2008, 20h21.

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            • #7
              Bonjour Zyriab, tu vas bien?
              surtout quand au hasard d'une rue, se présente une mleila.
              Tu voulais surement dire Mleia, non? Mleia, ca represente l'histoire d'une ville et d'une region, par contre le hijab ne me dit rien.

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              • #8
                Oui, il y en a qui rappele la force et le courage d'une ville et l'autre, l'autre, qui moi aussi ne me dit rien.

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                • #9
                  "l'albatros" de n.ABEER , un excellent ouvrage sur la condition féminine en Algérie pendant la période dite de la décennie noire.
                  "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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