Selon une étude réalisée par Sia Conseil, le développement de la voiture électrique dans l'Hexagone - qui devrait être intégré dans le nouveau plan d'aide à l'industrie automobile promis par le chef de l'Etat - pourrait entraîner, d'ici à 2020, un besoin annuel en énergie correspondant à la production de un à deux réacteurs EPR, selon les modes de rechargement des véhicules.
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Le développement de la voiture électrique, qui devrait être intégré dans le nouveau plan d'aide à l'industrie automobile promis par Nicolas Sarkozy attendu pour fin janvier, représentera une pression supplémentaire sur la production d'électricité française. Un élément parfois sous-estimé par les décideurs. Selon une étude de Sia Conseil, il pourrait entraîner d'ici à 2020 un besoin annuel en énergie de l'ordre d'un réacteur EPR, soit près de 12 terawattheures.
Le cabinet part, il est vrai, d'hypothèses très optimistes sur le succès de la voiture électrique, après des débuts marqués par la prudence à la fois des consommateurs et des constructeurs. Il estime que les flottes d'entreprises, dites captives, et le « car sharing » (location très courte durée) vont rentabiliser le développement de cette filière, pour atteindre 3 à 4 % du parc de véhicules en 2020 en France, soit 1,1 à 1,4 million de véhicules.
Ce scénario se rapproche des projections internes de Renault, qui parle d'une « rupture rapide » dans le déploiement des véhicules électriques et table sur un parc de plus de 100.000 véhicules de ce type dans l'Hexagone en 2015 et de plus de 1 million en 2020, contre moins de 10.000 actuellement.
Les projections de demande de courant sont cependant compliquées car elles dépendent à la fois de la vitesse de rechargement des batteries - entre deux et huit heures - et des heures de charge - si elle a lieu la nuit, c'est moins pesant pour le système électrique. Compte tenu de ces éléments, Sia estime que les besoins en infrastructures nucléaires pourraient aller jusqu'à deux EPR !
De quoi répondre aux objectifs de réduction d'émission de gaz à effet de serre. « L'économie en CO2 serait alors d'environ 6 millions de tonnes », estiment en effet Matthieu Courtecuisse et Jean-Pierre Corniou, chez Sia. Mais les associations environnementales estiment que ces voitures ne seront réellement propres que si elles sont rechargées à partir d'énergies renouvelables.
Actuellement, seules des entreprises comme La Poste ou EDF utilisent des véhicules électriques d'ancienne génération, pour des déplacements urbains. Les constructeurs français sont déjà présents sur le créneau avec la Peugeot 106, la Citroën Saxo, la Citroën Berlingo, la Renault Kangoo. Mais leurs performances et leur autonomie sont limitées : moins de 100 km/h en pointe, et surtout moins de 100 km d'autonomie.
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Le développement de la voiture électrique, qui devrait être intégré dans le nouveau plan d'aide à l'industrie automobile promis par Nicolas Sarkozy attendu pour fin janvier, représentera une pression supplémentaire sur la production d'électricité française. Un élément parfois sous-estimé par les décideurs. Selon une étude de Sia Conseil, il pourrait entraîner d'ici à 2020 un besoin annuel en énergie de l'ordre d'un réacteur EPR, soit près de 12 terawattheures.
Le cabinet part, il est vrai, d'hypothèses très optimistes sur le succès de la voiture électrique, après des débuts marqués par la prudence à la fois des consommateurs et des constructeurs. Il estime que les flottes d'entreprises, dites captives, et le « car sharing » (location très courte durée) vont rentabiliser le développement de cette filière, pour atteindre 3 à 4 % du parc de véhicules en 2020 en France, soit 1,1 à 1,4 million de véhicules.
Ce scénario se rapproche des projections internes de Renault, qui parle d'une « rupture rapide » dans le déploiement des véhicules électriques et table sur un parc de plus de 100.000 véhicules de ce type dans l'Hexagone en 2015 et de plus de 1 million en 2020, contre moins de 10.000 actuellement.
Les projections de demande de courant sont cependant compliquées car elles dépendent à la fois de la vitesse de rechargement des batteries - entre deux et huit heures - et des heures de charge - si elle a lieu la nuit, c'est moins pesant pour le système électrique. Compte tenu de ces éléments, Sia estime que les besoins en infrastructures nucléaires pourraient aller jusqu'à deux EPR !
De quoi répondre aux objectifs de réduction d'émission de gaz à effet de serre. « L'économie en CO2 serait alors d'environ 6 millions de tonnes », estiment en effet Matthieu Courtecuisse et Jean-Pierre Corniou, chez Sia. Mais les associations environnementales estiment que ces voitures ne seront réellement propres que si elles sont rechargées à partir d'énergies renouvelables.
Actuellement, seules des entreprises comme La Poste ou EDF utilisent des véhicules électriques d'ancienne génération, pour des déplacements urbains. Les constructeurs français sont déjà présents sur le créneau avec la Peugeot 106, la Citroën Saxo, la Citroën Berlingo, la Renault Kangoo. Mais leurs performances et leur autonomie sont limitées : moins de 100 km/h en pointe, et surtout moins de 100 km d'autonomie.
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