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Le festival de Taghit sans HHC: c’était comment?
Le festival de Taghit sans HHC: c’était comment?
23 Décembre 2008
Lu 207 fois
«Hollywood? C’est une usine où l’on fabrique 17 films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage.»
Woody Allen
Faire un festival n’est pas chose aisée, le maintenir, c’est encore plus difficile, en Algérie. Car souvent les manifestations culturelles et surtout cinématographiques sont l’oeuvre d’action individuelle, personnelle de responsables ou d’associations, soutenus difficilement par ricochet par des walis toujours nomades. C’est, en tout cas, le constat fait après la clôture du Festival du court métrage de Taghit. Un festival soutenu corps et âme par un groupe qui fait les frais du départ de Hamraoui Habib Chawki. D’un côté, on veut bien croire que la manifestation est maintenue, mais on ne fait rien pour le faire croire. Alors comment expliquer que l’Entv, qui est le sponsor major de cette opération, ne diffuse pas la cérémonie de clôture, ni celle de l’ouverture comme c’est le cas pour tous les festivals du monde qui sont sponsorisés par des télévisions. Et pourtant, le Festival de Taghit a été totalement ignoré par la Télévision nationale, hormis les directs de «Bonjour d’Algérie» qui s’est plus intéressé aux cinéastes étrangers qu’aux participants algériens, qui se sentaient visiblement étrangers dans leur pays. Un festival du court métrage, qui a consacré un genre cinématographique et qui, curieusement, n’a jamais un court passage à la télévision, ni en long, ni en large et ni en 16/9.
On se demande parfois quelle vision ont nos responsables pour concevoir des manifestations, qui ne sont pas médiatisées et des festivals qui passent parfois totalement inaperçus dans le paysage culturel algérien. La Télévision qui est le média par excellence, passe souvent à côté de son sujet et quand c’est le cas de le médiatiser, on envoie des journalistes qui ne connaissent rien au sujet. Comment concevoir des manifestations de cinéma quand une journaliste de l’Entv part à Dubaï et ignore le seul festival du cinéma qui est organisé dans son pays? Comment une journaliste de l’Entv s’intéresse à Oliver Stone, quand son film W, fut un bide et ignore presque la prestation et le passage de la plus grosse production algérienne produite depuis l’indépendance: Benboulaïd? On a tendance à croire et à confirmer que personne n’est à sa vraie place dans tous les secteurs. Au Festival de Taghit, on est partagé entre le devoir de saluer l’opération et le souci de critiquer le choix de ses films. Car, contrairement à certains festivals, le Taghit d’Or n’avait pas de fenêtre sur son web-site, qui permet aux cinéastes étrangers de s’inscrire. Ce qui a donné lieu à une «sélection select», qui a offert une qualité médiocre des films et qui a ouvert la voie à la médiocrité et aux oeuvres moyennes. A côté de cela, le volet politique de la manifestation: boudé par la nouvelle direction de l’Entv, zappé par le directeur de la programmation de l’Unique, ignoré par le ministère de la Culture, qui estime que ce n’est pas son opération, et oublié par les officiels qui avaient autre chose à faire que d’encourager les jeunes talents du cinéma algérien. Le festival de Taghit a, malgré l’absence fort remarquée de HHC, dont l’ombre a plané comme Highlander, eu lieu et espérons qu’il aura lieu chaque année que Dieu fait.
Amira SOLTANE
23 Décembre 2008
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«Hollywood? C’est une usine où l’on fabrique 17 films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage.»
Woody Allen
Faire un festival n’est pas chose aisée, le maintenir, c’est encore plus difficile, en Algérie. Car souvent les manifestations culturelles et surtout cinématographiques sont l’oeuvre d’action individuelle, personnelle de responsables ou d’associations, soutenus difficilement par ricochet par des walis toujours nomades. C’est, en tout cas, le constat fait après la clôture du Festival du court métrage de Taghit. Un festival soutenu corps et âme par un groupe qui fait les frais du départ de Hamraoui Habib Chawki. D’un côté, on veut bien croire que la manifestation est maintenue, mais on ne fait rien pour le faire croire. Alors comment expliquer que l’Entv, qui est le sponsor major de cette opération, ne diffuse pas la cérémonie de clôture, ni celle de l’ouverture comme c’est le cas pour tous les festivals du monde qui sont sponsorisés par des télévisions. Et pourtant, le Festival de Taghit a été totalement ignoré par la Télévision nationale, hormis les directs de «Bonjour d’Algérie» qui s’est plus intéressé aux cinéastes étrangers qu’aux participants algériens, qui se sentaient visiblement étrangers dans leur pays. Un festival du court métrage, qui a consacré un genre cinématographique et qui, curieusement, n’a jamais un court passage à la télévision, ni en long, ni en large et ni en 16/9.
On se demande parfois quelle vision ont nos responsables pour concevoir des manifestations, qui ne sont pas médiatisées et des festivals qui passent parfois totalement inaperçus dans le paysage culturel algérien. La Télévision qui est le média par excellence, passe souvent à côté de son sujet et quand c’est le cas de le médiatiser, on envoie des journalistes qui ne connaissent rien au sujet. Comment concevoir des manifestations de cinéma quand une journaliste de l’Entv part à Dubaï et ignore le seul festival du cinéma qui est organisé dans son pays? Comment une journaliste de l’Entv s’intéresse à Oliver Stone, quand son film W, fut un bide et ignore presque la prestation et le passage de la plus grosse production algérienne produite depuis l’indépendance: Benboulaïd? On a tendance à croire et à confirmer que personne n’est à sa vraie place dans tous les secteurs. Au Festival de Taghit, on est partagé entre le devoir de saluer l’opération et le souci de critiquer le choix de ses films. Car, contrairement à certains festivals, le Taghit d’Or n’avait pas de fenêtre sur son web-site, qui permet aux cinéastes étrangers de s’inscrire. Ce qui a donné lieu à une «sélection select», qui a offert une qualité médiocre des films et qui a ouvert la voie à la médiocrité et aux oeuvres moyennes. A côté de cela, le volet politique de la manifestation: boudé par la nouvelle direction de l’Entv, zappé par le directeur de la programmation de l’Unique, ignoré par le ministère de la Culture, qui estime que ce n’est pas son opération, et oublié par les officiels qui avaient autre chose à faire que d’encourager les jeunes talents du cinéma algérien. Le festival de Taghit a, malgré l’absence fort remarquée de HHC, dont l’ombre a plané comme Highlander, eu lieu et espérons qu’il aura lieu chaque année que Dieu fait.
Amira SOLTANE
our les associations (ONG) la création pour la premiére fois en algérie,d'un reseau d'associations algériennes " le RIOD "l'entv a refusée de se déplacer par l'association organisatrice, n'etait pas riche . Donc BOycott.
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