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Le film sur Boumediène ne sera pas télévisé!

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  • Le film sur Boumediène ne sera pas télévisé!

    «Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.»

    Ferdinand Foch

    Alors que la presse écrite a fêté, comme il se doit, l’anniversaire des 30 ans de la mort de Boumediène, en lui réservant plusieurs articles et dossiers, la Télévision nationale est passée à côté de l’événement en réservant un simple sujet dans le JT de 20h. Boumediène ne méritait-il pas qu’on lui consacra un documentaire, un film ou même un feuilleton? Qui s’aventurera à faire un produit audiovisuel à l’approche de la présidentielle et surtout quel angle d’attaque va consacrer son auteur à cet homme à la fois craint et adulé? Et pourtant, ce ne sont pas les images qui manquent.

    Les images de son enterrement sont les plus visionnées sur You Tube par des milliers de jeunes. Le documentaire Les derniers moments de Boumediène, qui a été produit par la Télévision nationale, a été vu par 283.695 internautes, ce qui est considéré comme un sujet très regardé, vu le pourcentage très faible des internautes algériens.

    La scène la plus regardée et surtout la plus émouvante, selon les internautes, est celle où il reçoit l’ambassadeur du Vietnam. Celui-ci insiste pour embrasser le Président alors que Boumediène se tient toujours à distance selon le protocole. Cette scène démontre à quel point Boumediène était vénéré par certains dirigeants du tiers-monde.
    Faire un documentaire sur Boumediène est une entreprise plus importante et surtout difficile que de faire un doc ou une superproduction sur l’Emir Abdelkader. En faire un film est beaucoup plus excitant, car mettre en scène les relations très tendues entre lui et Hassan II sera, à mon sens, comme le moment cinématographique le plus anthologique du monde arabe et africain. Mettre en scène les dirigeants arabes au cinéma ou même dans les feuilletons est très controversé, car même après leur mort, ils font encore peur, ils possèdent encore des relais dans le pouvoir qui empêchent de les mettre en scène, et surtout sous leur visage le plus réaliste. Le feuilleton arabe Malek Farouk en est un exemple. Puisque même si la monarchie a été abolie en Egypte, il reste encore des défenseurs du roi Farouk fi Oum edounia. Les Egyptiens, qui ont produit des films sur les présidents Nasser et Sadate avec le même acteur, Ahmed Zaki, ont beaucoup plus rendu hommage à l’action de leurs présidents qu’à leur véritable parcours semé de conflits et de liquidations politiques.
    Dans le Maghreb, aucun dirigeant post-indépendance n’a été porté au cinéma. Au Maroc, qui possède une très bonne production cinématographique, aucun réalisateur n’a osé faire des films-bilans sur le passage monarchique de Mohammed V ou de Hassan II. L’actuel roi s’y est toujours opposé. En Tunisie, un pas a été franchi avec le documentaire Les Beys de Tunis, une monarchie dans la tourmente coloniale, du Tunisien Mahmoud Benmahmoud, qui a évoqué avec beaucoup de finesse et de sincérité, l’existence historique de la monarchie en Tunisie et le passage à la première République sous Bourguiba. Chez nous, ce cap n’est pas encore franchi puisqu’aucun film n’a représenté les présidents algériens à l’écran.
    Le projet du film sur l’Emir est bloqué en haut lieu, mais un passage à retenir tout de même, celui de Messali Hadj, le créateur de l’Etoile nord-africaine et du mouvement dans le film Benboulaïd, magnifiquement interprété par Slimane Benaïssa. Une expérience à retenir pour des films historiques pour l’avenir.

    Amira SOLTANE

    L'Expression

  • #2
    Le film sur Boumediène ne sera pas télévisé!
    Dommage ! C'est injuste, même pas un petit documentaire sur ce grand homme et tout ce qu'il a fait pour l'Algérie.

    Commentaire

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