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« J’ai prononcé le verdict de la peine de mort contre Chaabani et je ne le regrette p

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  • « J’ai prononcé le verdict de la peine de mort contre Chaabani et je ne le regrette p

    Bonjour

    Le juriste M. Mohammed Zertal, âgé de plus de 80 ans, exerce toujours sa profession d’avocat dans son cabinet où l’on sent l’odeur du vieux meuble et du vieux dossier. Me. Zertal qui était le président du tribunal de la Révolution algérienne qui a condamné le colonel Chaabani Mohammed à la peine de mort en 1964. Après avoir longuement insisté, l’ex magistrat a accepté de s’adresser à El Khabar en affirmant qu’il a agit dans le dossier de Chaabani en tant que magistrat et pas en tant qu’un homme politique, et qu’il ne ressent, de ce fait, aucun regret.


    El Khabar : C’était vous Mohammed Zertal, le magistrat qui a condamné le colonel Chaabani, n’est-ce pas ?

    Mohammed Zertal : Oui, c’était moi qui ai présidé le procès en 1964 en tant que président du tribunal de la révolution, et c’est à l’Histoire de juger cette affaire.

    El Khabar : Est-ce que vous regrettez d’avoir été impliqué dans la condamnation du colonel Chaabani après qu’il s’est avéré que ce qui s’est passé était un crime politique commis au nom de la loi ?

    Mohammed Zertal : Il ne faut pas voir cette affaire de cet angle, cependant, il est nécessaire de la classer dans son contexte Historique. Les circonstances étaient, alors, floues et le climat était révolutionnaire et exceptionnel. J’étais également président du tribunal de la Révolution algérienne, ce qui signifie que j’étais un haut fonctionnaire au sein de l’Etat algérien. De ce fait, j’ai agit dans le dossier de Chaabani, alors à quoi bon regretter cela aujourd’hui ?


    El Khabar : Est-ce qu’à n’importe quel moment, vous avez senti que la condamnation à la peine de mort était préparée à l’avance ?

    Mohammed Zertal : Vous êtes maintenant entrain de me drainer au fond d’un sujet sur lequel je ne veux pas me prononcer, toutefois, soyez certain que je n’aurais jamais accepté la présidence de ce tribunal si j’avais senti que les choses étaient préparées à l’avance.

    El Khabar : Quelles sont les personnes qui ont composé le jury ?

    Mohammed Zertal : le jury dont j’ai été le président était composé de quatre colonels : Chadli Bendjedid, Abderrahmane Ben Salem, Said Abid et Ahmed Ben Chérif. Les quatre colonels étaient concernés par le procès de Chaabani. Il y avait également un procureur général, dont je ne citerai pas le nom, qui est actuellement décédé (Ahmed Draya).


    El Khabar : Lors du procès, est-ce que vous aviez l’impression que vous aviez affaire à un dossier politique et que vous jouiez un rôle politique ?

    Mohammed Chaabani : dans de telles circonstances, il est difficile de concevoir qu’il s’agit d’un procès politique en ma qualité de juriste et non pas un politique. Le procès était, selon moi, objectif et s’est passé dans le respect de la loi.
    Le colonel Chaabani a été accusé par le procureur général de rébellion et d’insoumission suite à la grande anarchie qui a eu lieu au sein d’une armée dans le Sud et dont il était responsable. Il a été mis en garde par le haut commandement du pays, qui l’a appelé à arrêter la rébellion. Après qu’il ait refusé d’obtempérer, il a été arrêté et poursuivi en justice.
    Je confirme une nouvelle fois que pour ce qui est de la forme de procès, elle était objective, quant à son fond, c’est une chose dans laquelle je ne veux pas m’aventurer.

    El Khabar
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