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Au moins 36 000 Algériens ont tenté la harga

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  • Au moins 36 000 Algériens ont tenté la harga

    Les poursuites engagées contre les jeunes harraga algériens n’ont pas dissuadé les candidats à l’immigration clandestine.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les chiffres présentés hier par la LADDH – aile Zehouane — sont éloquents : ils seraient 36 000 à avoir tenté l’aventure, 3 000 à avoir péri, sans compter les milliers détenus dans des prisons européennes dont 4 000 en Espagne seulement. Pour Hocine Zehouane, il s’agit d’une véritable guerre déclarée par l’Etat algérien contre les jeunes. Il pense que seule une stratégie de réhabilitation des jeunes, l’abandon des poursuites peuvent rétablir la confiance. Invité à prendre la parole lors de la conférence de presse tenue hier au siège de la LADDH, un membre de l’antenne de la ligue en Espagne, imam de son état, a indiqué que des centaines de cadavres en décomposition sont entreposés dans les morgues espagnoles. Les autorités espagnoles risquent de prendre rapidement la décision de les incinérer si l’Etat algérien ne fait rien pour les rapatrier. La Commission de sauvegarde de la jeunesse, dépendant de la LADDH, a fait un constat alarmant de la situation que vivent les jeunes Algériens. Sans concession, cette commission estime que «l’année 2008 peut être considérée, sans exagération, comme étant la pire des années vécu par la jeunesse algérienne». Passant au crible les problèmes de chômage, la situation de l’université et les droits élémentaires, ladite commission estime que les voyants sont au rouge. Evoquant la question de l’emploi, elle dira que «tous les programmes, en l’absence de communication avec les jeunes, sont devenus un processus bureaucratique qui aboutit forcément au même échec constaté dans la réalisation du programme des contrats pré-emplois», ajoutant que «les banques publiques sont devenues l’ennemi numéro un des jeunes Algériens qui prennent des initiatives pour créer des petites et moyennes entreprises». Au sujet des libertés, le rapport indique que «l’année 2008 a encore privé les jeunes Algériens de leurs droits citoyens». «Cela fait neuf ans que persistent les refus aux demandes d’agréments pour créer des associations de jeunes ou d’étudiants». Pour la LADDH, «l’Université algérienne est devenue un lieu de misère, de dépression et de violence ». Un constat qui fera dire à Me Zehouane que la jeunesse n’a plus d’horizon.


    - Le soir
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