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La crise financière n’a pas touché uniquement les Etats et les banques.
Des familles et des hommes d’affaires richissimes ont connu les pires moments de leur vie en perdant des sommes astronomiques partout dans le monde. Des chiffres qui donnent le tournis. Les riches de ce monde n’ont pas été épargnés par la crise, vraisemblablement.
Les 50 Arabes les plus riches ont perdu cette année 25 milliards de dollars, dont 4 milliards pour le seul prince saoudien Al-Walid Ben Talal, selon un classement publié dernièrement. Sa fortune a fondu à 17,08 milliards de dollars mais il demeure toujours en tête des milliardaires arabes. Ainsi, la fortune cumulée des 50 Arabes les plus riches a chuté de 12%, à 199,48 milliards de dollars.
Les oligarques russes ont également perdu des sommes colossales. Les six plus grosses fortunes de Russie ont perdu environ 111 milliards de dollars depuis le début de la crise financière mondiale, selon les médias russes.
Oleg Deripaska, considéré comme l’homme le plus riche de Russie, a vu sa fortune passer de 28 à 7,2 milliards de dollars. Le plus célèbre des milliardaires russes et propriétaire du club de football de Chelsea, Roman Abramovitch, devrait lui se contenter de 3,3 milliards de dollars, contre 23,5 milliards six mois plus tôt.
La dégringolade des Bourses mondiales, la chute des prix des matières premières et la difficulté de refinancer leurs dettes dans
un monde en crise de liquidités ont fait fondre les fortunes, explique-t-on.
Mais l’affaire Madoff reste incontestablement celle qui a fait plus de mal.
Les victimes de Bernard Madoff, à l’origine de cette escroquerie de 50 milliards de dollars, n’ont que la justice pour récupérer une partie de leurs avoirs aux Etats-Unis, mais aussi en Europe.
L’éclatement de cette affaire scabreuse remonte à septembre dernier. Le gestionnaire de fonds américain Bernard Madoff est arrêté, il avouera avoir détourné quelque 50 milliards de dollars en versant des intérêts spectaculaires (8 à 12%) puisés dans les fonds apportés par les nouveaux clients…
Les victimes de la firme de Madoff sont nombreuses. Parmi elles, la prestigieuse New York University, qui a perdu 24 millions de dollars, la fondation du cinéaste Steven Spielberg et celle d’Elie Wiesel pour l’humanité qui ont perdu la quasi-totalité de leurs avoirs, le fonds américain Fairfield Greenwich qui aurait perdu 7,28 milliards de dollars. La liste est encore longue. Y figurent aussi des investisseurs particuliers, des établissements financiers spécialisés dans la gestion des fortunes et des fonds spéculatifs. En Europe, la faillite de cette firme a fait perdre à la première banque espagnole, Santander, 2,33 milliards d’euros. Des particuliers espagnols ont perdu aussi 320 millions d’euros. En France, les pertes liées au scandale Madoff ont touché deux banques, à savoir BNP Paribas, qui annonce une perte de 350 millions d’euros, et Natixis qui pourrait perdre jusqu’à 450 millions d’euros.
Au Royaume-Uni, HSBC est touchée à hauteur de 750 millions d’euros. La Royal Bank of Scotland (RBS) a admis, quant à elle, une perte potentielle d’environ 460 millions d’euros. Vu la complexité du système financier, d’autres victimes sont aussi sur la liste. Aux Etats-Unis, les riches ayant perdu à cause de la crise sont nombreux. Sheldon Adelson, magnat des casinos, a vu s’envoler 8,8 milliards d’euros, Kirk Kerkorian, autre grand propriétaire de casinos, a perdu 4,6 milliards d’euros. Parmi les autres magnats dont la fortune a beaucoup rétréci cette année, citons Min Kao, du système de positionnement global Garmin (moins 2 milliards d’euros), Sergey Brin et Larry Page de Google (moins 1,8 million d’euros chacun), Pierre Omidyar, fondateur d’eBay (moins 1,8 milliard d’euros) et Summer Redstone, expert des médias (moins 1,7 milliard d’euros).
En chine, les pertes sont colossales. Les 40 Chinois les plus riches recensés dans le classement Forbes ont perdu 52,6 milliards d’euros en un an. La valeur nette combinée des 400 chinois les plus riches a chuté de 222,6 milliards d’euros à 133,7 milliards d’euros.
- La Tribune
Des familles et des hommes d’affaires richissimes ont connu les pires moments de leur vie en perdant des sommes astronomiques partout dans le monde. Des chiffres qui donnent le tournis. Les riches de ce monde n’ont pas été épargnés par la crise, vraisemblablement.
Les 50 Arabes les plus riches ont perdu cette année 25 milliards de dollars, dont 4 milliards pour le seul prince saoudien Al-Walid Ben Talal, selon un classement publié dernièrement. Sa fortune a fondu à 17,08 milliards de dollars mais il demeure toujours en tête des milliardaires arabes. Ainsi, la fortune cumulée des 50 Arabes les plus riches a chuté de 12%, à 199,48 milliards de dollars.
Les oligarques russes ont également perdu des sommes colossales. Les six plus grosses fortunes de Russie ont perdu environ 111 milliards de dollars depuis le début de la crise financière mondiale, selon les médias russes.
Oleg Deripaska, considéré comme l’homme le plus riche de Russie, a vu sa fortune passer de 28 à 7,2 milliards de dollars. Le plus célèbre des milliardaires russes et propriétaire du club de football de Chelsea, Roman Abramovitch, devrait lui se contenter de 3,3 milliards de dollars, contre 23,5 milliards six mois plus tôt.
La dégringolade des Bourses mondiales, la chute des prix des matières premières et la difficulté de refinancer leurs dettes dans
un monde en crise de liquidités ont fait fondre les fortunes, explique-t-on.
Mais l’affaire Madoff reste incontestablement celle qui a fait plus de mal.
Les victimes de Bernard Madoff, à l’origine de cette escroquerie de 50 milliards de dollars, n’ont que la justice pour récupérer une partie de leurs avoirs aux Etats-Unis, mais aussi en Europe.
L’éclatement de cette affaire scabreuse remonte à septembre dernier. Le gestionnaire de fonds américain Bernard Madoff est arrêté, il avouera avoir détourné quelque 50 milliards de dollars en versant des intérêts spectaculaires (8 à 12%) puisés dans les fonds apportés par les nouveaux clients…
Les victimes de la firme de Madoff sont nombreuses. Parmi elles, la prestigieuse New York University, qui a perdu 24 millions de dollars, la fondation du cinéaste Steven Spielberg et celle d’Elie Wiesel pour l’humanité qui ont perdu la quasi-totalité de leurs avoirs, le fonds américain Fairfield Greenwich qui aurait perdu 7,28 milliards de dollars. La liste est encore longue. Y figurent aussi des investisseurs particuliers, des établissements financiers spécialisés dans la gestion des fortunes et des fonds spéculatifs. En Europe, la faillite de cette firme a fait perdre à la première banque espagnole, Santander, 2,33 milliards d’euros. Des particuliers espagnols ont perdu aussi 320 millions d’euros. En France, les pertes liées au scandale Madoff ont touché deux banques, à savoir BNP Paribas, qui annonce une perte de 350 millions d’euros, et Natixis qui pourrait perdre jusqu’à 450 millions d’euros.
Au Royaume-Uni, HSBC est touchée à hauteur de 750 millions d’euros. La Royal Bank of Scotland (RBS) a admis, quant à elle, une perte potentielle d’environ 460 millions d’euros. Vu la complexité du système financier, d’autres victimes sont aussi sur la liste. Aux Etats-Unis, les riches ayant perdu à cause de la crise sont nombreux. Sheldon Adelson, magnat des casinos, a vu s’envoler 8,8 milliards d’euros, Kirk Kerkorian, autre grand propriétaire de casinos, a perdu 4,6 milliards d’euros. Parmi les autres magnats dont la fortune a beaucoup rétréci cette année, citons Min Kao, du système de positionnement global Garmin (moins 2 milliards d’euros), Sergey Brin et Larry Page de Google (moins 1,8 million d’euros chacun), Pierre Omidyar, fondateur d’eBay (moins 1,8 milliard d’euros) et Summer Redstone, expert des médias (moins 1,7 milliard d’euros).
En chine, les pertes sont colossales. Les 40 Chinois les plus riches recensés dans le classement Forbes ont perdu 52,6 milliards d’euros en un an. La valeur nette combinée des 400 chinois les plus riches a chuté de 222,6 milliards d’euros à 133,7 milliards d’euros.
- La Tribune