Au quatrième jour de son offensive mardi sur la bande de Gaza, Israël n'excluait pas une trêve de 48 heures tout en menaçant de passer à la vitesse supérieure, une offensive terrestre, si le Hamas poursuit ses tirs de roquettes.
Selon deux hauts responsables israéliens qui ont requis l'anonymat, le Premier ministre Ehoud Olmert a examiné mardi soir avec ses ministres des Affaires étrangères Tzipi Livni et de la Défense Ehoud Barak cette proposition de cessez-le-feu évoquée par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Une réunion d'urgence des chefs de la diplomatie de l'Union européenne se tenait parallèlement dans la soirée à Paris.
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, Union européenne, Russie) a de son côté appelé mardi soir à "un cessez-le-feu immédiat qui soit pleinement respecté". Les membres du Quartette, selon l'ONU, ont également invité les parties prenantes à prendre en compte les besoins urgents en matière humanitaire et économique à Gaza. Les chefs de la diplomatie arabes se réunissent eux mercredi au Caire -l'Egypte est sur la sellette pour son refus d'ouvrir son poste-frontière de Rafah afin de soulager l'étau de Gaza.
D'après des responsables israéliens, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a exhorté Ehoud Barak, au cours de deux entretiens téléphoniques lundi et mardi, à envisager la trêve pour permettre à l'aide humanitaire d'entrer à Gaza.
Mais Mushir Masri, porte-parole du Mouvement de la résistance islamique, reste sur la ligne adoptée par le Hamas, affirmant que seule la levée du blocus serait déterminante: "S'ils arrêtent l'agression et le blocus, alors le Hamas étudiera ces propositions".
Les tirs de roquettes sur le sud d'Israël se sont poursuivis, malgré les bombardements sur au moins 325 cibles dans la Bande de Gaza. Mardi soir, deux roquettes palestiniennes ont atteint pour la première fois la ville de Beersheva située dans le sud d'Israël, à 45km de Gaza. La police israélienne n'a pas fait état de victimes ni de dégâts.
Mardi, alors que le dernier bilan établi par le ministère de la Santé du Hamas à Gaza s'élevait à 374 morts et quelque 1.400 blessés, l'aviation israélienne a largué un tapis de bombes sur un complexe gouvernemental du Hamas, le plus important détruit à ce jour. D'autres installations ont également été frappées ainsi que le domicile d'un commandant militaire et des tunnels de contrebande après la tombée de la nuit.
A Gaza, les incendies faisaient rage. Cinq bâtiments gouvernementaux y ont été sérieusement endommagés et 40 personnes blessées. On ignorait si des victimes se trouvaient sous les décombres. Si la majorité des victimes sont des membres des forces de sécurité du Mouvement de la résistance islamique, au moins 64 civils ont aussi été tués, selon l'ONU.
Les Gazaouis ont profité mardi de brèves accalmies pour se hasarder dehors, afin de refaire les provisions et récupérer des affaires dans les maisons abandonnées depuis le début des bombardements samedi.
Quant aux tirs de roquettes sur Israël, ils ont fait en tout cinq morts. Et surtout, leur périmètre d'action s'est élargi, avec des missiles plus puissants, comme les "Grad": selon Tsahal, 700.000 Israéliens seraient désormais à leur portée.
Abou Obeida, porte-parole de l'aile militaire du Hamas, a promis des roquettes "quotidiennes" aux Israéliens, et pire en cas d'offensive terrestre: "Si vous entrez dans Gaza, les enfants ramasseront votre chair et les restes de vos chars éparpillés dans les rues".
Si les premiers bombardements ont pris le Hamas par surprise, les bombardements suivants touchent maintenant surtout des bâtiments évacués. Pour Ziad Koraz, dont la maison a été endommagée par les bombes de mardi, les civils sont inutilement mis en danger: "Plus de 17 missiles tirés sur un complexe gouvernemental vide, sans égards pour les civils vivant à côté. Si quelqu'un a commis un crime, il faut s'en prendre à lui, pas à une nation entière".
Israël a lancé l'offensive peu après l'annonce par le Hamas le 19 décembre de la fin d'une trêve de six mois. L'Etat hébreu a massé des troupes à la frontière avec Gaza et le gouvernement a approuvé dimanche le principe de la mobilisation de 6.500 réservistes, en préparation d'une éventuelle intervention terrestre. Mardi soir, les dirigeants israéliens ont examiné un plan prévoyant la mobilisation en renfort de 2.500 réservistes, si nécessaire.
source : AP
Selon deux hauts responsables israéliens qui ont requis l'anonymat, le Premier ministre Ehoud Olmert a examiné mardi soir avec ses ministres des Affaires étrangères Tzipi Livni et de la Défense Ehoud Barak cette proposition de cessez-le-feu évoquée par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Une réunion d'urgence des chefs de la diplomatie de l'Union européenne se tenait parallèlement dans la soirée à Paris.
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, Union européenne, Russie) a de son côté appelé mardi soir à "un cessez-le-feu immédiat qui soit pleinement respecté". Les membres du Quartette, selon l'ONU, ont également invité les parties prenantes à prendre en compte les besoins urgents en matière humanitaire et économique à Gaza. Les chefs de la diplomatie arabes se réunissent eux mercredi au Caire -l'Egypte est sur la sellette pour son refus d'ouvrir son poste-frontière de Rafah afin de soulager l'étau de Gaza.
D'après des responsables israéliens, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a exhorté Ehoud Barak, au cours de deux entretiens téléphoniques lundi et mardi, à envisager la trêve pour permettre à l'aide humanitaire d'entrer à Gaza.
Mais Mushir Masri, porte-parole du Mouvement de la résistance islamique, reste sur la ligne adoptée par le Hamas, affirmant que seule la levée du blocus serait déterminante: "S'ils arrêtent l'agression et le blocus, alors le Hamas étudiera ces propositions".
Les tirs de roquettes sur le sud d'Israël se sont poursuivis, malgré les bombardements sur au moins 325 cibles dans la Bande de Gaza. Mardi soir, deux roquettes palestiniennes ont atteint pour la première fois la ville de Beersheva située dans le sud d'Israël, à 45km de Gaza. La police israélienne n'a pas fait état de victimes ni de dégâts.
Mardi, alors que le dernier bilan établi par le ministère de la Santé du Hamas à Gaza s'élevait à 374 morts et quelque 1.400 blessés, l'aviation israélienne a largué un tapis de bombes sur un complexe gouvernemental du Hamas, le plus important détruit à ce jour. D'autres installations ont également été frappées ainsi que le domicile d'un commandant militaire et des tunnels de contrebande après la tombée de la nuit.
A Gaza, les incendies faisaient rage. Cinq bâtiments gouvernementaux y ont été sérieusement endommagés et 40 personnes blessées. On ignorait si des victimes se trouvaient sous les décombres. Si la majorité des victimes sont des membres des forces de sécurité du Mouvement de la résistance islamique, au moins 64 civils ont aussi été tués, selon l'ONU.
Les Gazaouis ont profité mardi de brèves accalmies pour se hasarder dehors, afin de refaire les provisions et récupérer des affaires dans les maisons abandonnées depuis le début des bombardements samedi.
Quant aux tirs de roquettes sur Israël, ils ont fait en tout cinq morts. Et surtout, leur périmètre d'action s'est élargi, avec des missiles plus puissants, comme les "Grad": selon Tsahal, 700.000 Israéliens seraient désormais à leur portée.
Abou Obeida, porte-parole de l'aile militaire du Hamas, a promis des roquettes "quotidiennes" aux Israéliens, et pire en cas d'offensive terrestre: "Si vous entrez dans Gaza, les enfants ramasseront votre chair et les restes de vos chars éparpillés dans les rues".
Si les premiers bombardements ont pris le Hamas par surprise, les bombardements suivants touchent maintenant surtout des bâtiments évacués. Pour Ziad Koraz, dont la maison a été endommagée par les bombes de mardi, les civils sont inutilement mis en danger: "Plus de 17 missiles tirés sur un complexe gouvernemental vide, sans égards pour les civils vivant à côté. Si quelqu'un a commis un crime, il faut s'en prendre à lui, pas à une nation entière".
Israël a lancé l'offensive peu après l'annonce par le Hamas le 19 décembre de la fin d'une trêve de six mois. L'Etat hébreu a massé des troupes à la frontière avec Gaza et le gouvernement a approuvé dimanche le principe de la mobilisation de 6.500 réservistes, en préparation d'une éventuelle intervention terrestre. Mardi soir, les dirigeants israéliens ont examiné un plan prévoyant la mobilisation en renfort de 2.500 réservistes, si nécessaire.
source : AP
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