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Brillance, Chery, Great Wall… Ces constructeurs chinois méconnus affichent une croissance soutenue. D'abord sur leur marché intérieur mais aussi à l'export. Alors que 340.000 voitures chinoises ont été vendues à l'étranger en 2006, ce chiffre atteint déjà 241.000 pour le premier semestre 2007.
Déjà dans les salons européens et bientôt sur les routes françaises, les voitures chinoises seront 20% moins chères que les voitures européennes. Mais les constructeurs doivent affronter les accusations de plagiats et s'adapter aux exigences de sécurité
Déjà dans les salons européens et bientôt sur les routes françaises, les voitures chinoises seront 20% moins chères que les voitures européennes. Mais les constructeurs doivent affronter les accusations de plagiats et s'adapter aux exigences de sécurité
Landwind : bientôt sur les routes françaises
La première voiture chinoise à débarquer en France sera probablement le X-Pedition de Landwind. Ce 4x4 devrait faire ses premiers tours de roues dans l'Hexagone au début de l'année prochaine par l'intermédiaire d'un réseau de 140 distributeurs. C'est Asie Auto qui a décroché le contrat d'importation de ces véhicules en France.
Créée il y a dix ans, Landwind est l'une des trois marques du constructeur Jiangling Motors Corporation à côté de JMC et Transit. Au cours des prochaines années, ce groupe de 7.000 salariés compte faire passer ses capacités de production de 95.000 unités annuelles en 2005 à 300.000 en 2010.
Chery : premier exportateur chinois
En août dernier, Chery a fêté la sortie de la millionième voiture de ses chaînes de production. Au premier semestre 2007, le constructeur a vendu plus de 200.000 voitures et le volume des exportations a atteint 50.000 véhicules, soit autant que pour l'année 2006. Ceci place Chery au premier rang des exportateurs. Pour éviter certaines barrières douanières, des unités de production sont implantées en Iran, en Indonésie, en Egypte, en Uruguay et en Russie.
Le développement à l'international passe aussi par des accords de coopération, comme celui signé cet été avec Chrysler. Les faibles coûts de production alliés à la réputation du constructeur américain devraient permettre à ces petites voitures d'accéder au marché nord-américain.
BYD : des batteries de téléphones aux voitures électriques
A sa fondation, en 1995 à Xi'an, l'entreprise ne comptait qu'une trentaine de salariés contre 90.000 aujourd'hui. Spécialiste de la fabrication de batteries de téléphones portables, elle est devenue l'un des acteurs majeurs du secteur. Après le rachat de Tsinchuan Automobile Company en 2003, le groupe prend pied dans l'industrie automobile en lançant le modèle "Flyer".
Mais avec seulement 70.000 véhicules vendus par an, BYD ambitionne de se développer à l'international et entend partir à la conquête de l'Europe. En février 2007, un accord sur le modèle F3 a été signé avec le plus grand concessionnaire portugais sans officialiser de date. Mais l'innovation se poursuit : BYD vient d'annoncer un modèle entièrement électrique pour mi-2008.
Brillance : une entrée en Europe repoussée
Les premiers échos de Brillance en Europe ont été… négatifs. L'ADAC, le premier automobile club allemand, n'a décerné qu'une seule étoile sur cinq à la berline BS6 à la suite d'un crash test aux résultats catastrophiques.
Depuis, les ingénieurs chinois ont revu leur copie et la voiture vient de récolter trois étoiles. "Un minimum" pour Asie Auto qui compte commercialiser la marque en France l'année prochaine. Assemblant berlines, petits camions et minibus, Brillance a écoulé en 2006 plus de 200.000 véhicules dans le monde. Le constructeur est coté à la Bourse de Hong-Kong depuis 1992.
Geely fabriquera les taxis londoniens
Voilà cinq ans que Geely a décidé de vendre ses voitures en dehors de Chine, ou il ne possède que 5% de parts de marché (mais presque un quart sur le segment des voitures compactes). Constructeur entièrement privé, il est d'ores et déjà présent en Afrique, au Moyen-Orient ou encore en Amérique Latine. La date de 2010 est évoquée pour son arrivée en Europe.
Mais les premiers véhicules à débarquer sur le Vieux Continent pourraient bien être les taxis londoniens : Maganese Bronze, le fabricant des célèbres "London cabs", s'est accordé avec Geely pour que le Chinois assure la production des nouveaux taxis dans son usine de Shanghai. Sur les sept premiers mois de l'année, les ventes de Geely s'établissent à 95.000 unités.
NAC fabrique maintenant des MG
Fondé en 1947, Nanjing Automobile Corporation (NAC) est le plus ancien constructeur automobile du pays. Depuis une vingtaine d'année, son histoire est ponctuée de coopérations avec les constructeurs italiens Fiat et Iveco, mais aussi avec l'équipementier français Valeo, ou encore l'américain Lear. Les véhicules de la marque Soyat sont d'ailleurs construits sous licence de Seat ou Isuzu et ne sont commercialisés qu'en Chine.
Mais en juillet 2005, le transfert de compétences depuis les entreprises occidentales a connu une accélération avec le rachat par NAC des actifs du constructeur britannique MG pour 53 millions de livres. Aujourd'hui, sa capacité de production est d'environ 200.000 véhicules par an.
SAIC : Rover version chinoise
La Roewe 750 a pour vous un air de déjà-vu ? Pas étonnant. SAIC a racheté les droits de propriété intellectuelle de Rover à l'été 2005.
Suite à des bisbilles entre BMW et le constructeur du gouvernement de la ville de Shanghai, le nom est légèrement modifié, mais l'essentiel est là.
Avec ses nouvelles voitures à l'anglaise, le constructeur compte partir à l'assaut de l'Europe : en 2006, malgré un chiffre d'affaires de 18 milliards de dollars, seuls 6.700 de ses véhicules avaient quitté la Chine. SAIC et NAC planche actuellement sur un projet de fusion.
Great Wall Motor : de grandes ambitions industrielles
Positionné sur les pick-up et les SUV, Great Wall Wall Motor (GWM) se positionne en leader sur ces segments sur le marché chinois. Le plus grand constructeur privé du pays a depuis quelques années déjà décidé de dépasser les frontières de la Chine pour accélérer son développement.
Ses véhicules se placent en tête des exportations et prennent le chemin d'une cinquantaine de pays, principalement au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Amérique du Sud. En 2006, GWM a réalisé un chiffre d'affaires de 460 millions d'euros et a vendu 73.000 voitures. Le constructeur se lance dans un projet industriel de grande ampleur qui devra porter ses capacités de productions à 400.000 unités par an.
FAW : premier constructeur chinois
Avec un chiffre d'affaires de 18,7 milliards de dollars en 2006, First Automotive Works se place à la tête des constructeurs du pays. Cela dit, une partie importante de sa production se compose de camions et de bus, ses secteurs historiques. Fondée en 1953, FAW emploie aujourd'hui 133.000 personnes. Sa production automobile a été développée grâce à des joint-ventures avec des grands constructeurs mondiaux, comme Volkswagen et Toyota.
Mais FAW développe aussi ses propres modèles, comme Vita ou Betsurn. Cet été, il a d'ailleurs décidé d'investir 1,7 milliard de dollars dans sa propre marque au cours des huit prochaines années. Entre les mois de janvier et août 2007, ses ventes se sont établies à 926.000 véhicules, dont 723.000 voitures.
Shuanguan : de lourds soupçons de copie
BMW crie au scandale. En septembre 2007, le constructeur bavarois a porté plainte contre Shuanghuan, l'accusant d'avoir copié son X5 pour la construction du CEO. L'affaire est d'importance car Shuanghuan a bien l'intention de commercialiser son 4x4 en Europe.
Après son homologation européenne en juin 2007, l'importateur AZ Motors annonce d'ailleurs qu'il se prépare à commercialiser la voiture en France pour un prix d'environ 30.000 euros. Basé dans la province de Hebei, Shuanguan produit 100.000 véhicules par an.
source JDN
La première voiture chinoise à débarquer en France sera probablement le X-Pedition de Landwind. Ce 4x4 devrait faire ses premiers tours de roues dans l'Hexagone au début de l'année prochaine par l'intermédiaire d'un réseau de 140 distributeurs. C'est Asie Auto qui a décroché le contrat d'importation de ces véhicules en France.
Créée il y a dix ans, Landwind est l'une des trois marques du constructeur Jiangling Motors Corporation à côté de JMC et Transit. Au cours des prochaines années, ce groupe de 7.000 salariés compte faire passer ses capacités de production de 95.000 unités annuelles en 2005 à 300.000 en 2010.
Chery : premier exportateur chinois
En août dernier, Chery a fêté la sortie de la millionième voiture de ses chaînes de production. Au premier semestre 2007, le constructeur a vendu plus de 200.000 voitures et le volume des exportations a atteint 50.000 véhicules, soit autant que pour l'année 2006. Ceci place Chery au premier rang des exportateurs. Pour éviter certaines barrières douanières, des unités de production sont implantées en Iran, en Indonésie, en Egypte, en Uruguay et en Russie.
Le développement à l'international passe aussi par des accords de coopération, comme celui signé cet été avec Chrysler. Les faibles coûts de production alliés à la réputation du constructeur américain devraient permettre à ces petites voitures d'accéder au marché nord-américain.
BYD : des batteries de téléphones aux voitures électriques
A sa fondation, en 1995 à Xi'an, l'entreprise ne comptait qu'une trentaine de salariés contre 90.000 aujourd'hui. Spécialiste de la fabrication de batteries de téléphones portables, elle est devenue l'un des acteurs majeurs du secteur. Après le rachat de Tsinchuan Automobile Company en 2003, le groupe prend pied dans l'industrie automobile en lançant le modèle "Flyer".
Mais avec seulement 70.000 véhicules vendus par an, BYD ambitionne de se développer à l'international et entend partir à la conquête de l'Europe. En février 2007, un accord sur le modèle F3 a été signé avec le plus grand concessionnaire portugais sans officialiser de date. Mais l'innovation se poursuit : BYD vient d'annoncer un modèle entièrement électrique pour mi-2008.
Brillance : une entrée en Europe repoussée
Les premiers échos de Brillance en Europe ont été… négatifs. L'ADAC, le premier automobile club allemand, n'a décerné qu'une seule étoile sur cinq à la berline BS6 à la suite d'un crash test aux résultats catastrophiques.
Depuis, les ingénieurs chinois ont revu leur copie et la voiture vient de récolter trois étoiles. "Un minimum" pour Asie Auto qui compte commercialiser la marque en France l'année prochaine. Assemblant berlines, petits camions et minibus, Brillance a écoulé en 2006 plus de 200.000 véhicules dans le monde. Le constructeur est coté à la Bourse de Hong-Kong depuis 1992.
Geely fabriquera les taxis londoniens
Voilà cinq ans que Geely a décidé de vendre ses voitures en dehors de Chine, ou il ne possède que 5% de parts de marché (mais presque un quart sur le segment des voitures compactes). Constructeur entièrement privé, il est d'ores et déjà présent en Afrique, au Moyen-Orient ou encore en Amérique Latine. La date de 2010 est évoquée pour son arrivée en Europe.
Mais les premiers véhicules à débarquer sur le Vieux Continent pourraient bien être les taxis londoniens : Maganese Bronze, le fabricant des célèbres "London cabs", s'est accordé avec Geely pour que le Chinois assure la production des nouveaux taxis dans son usine de Shanghai. Sur les sept premiers mois de l'année, les ventes de Geely s'établissent à 95.000 unités.
NAC fabrique maintenant des MG
Fondé en 1947, Nanjing Automobile Corporation (NAC) est le plus ancien constructeur automobile du pays. Depuis une vingtaine d'année, son histoire est ponctuée de coopérations avec les constructeurs italiens Fiat et Iveco, mais aussi avec l'équipementier français Valeo, ou encore l'américain Lear. Les véhicules de la marque Soyat sont d'ailleurs construits sous licence de Seat ou Isuzu et ne sont commercialisés qu'en Chine.
Mais en juillet 2005, le transfert de compétences depuis les entreprises occidentales a connu une accélération avec le rachat par NAC des actifs du constructeur britannique MG pour 53 millions de livres. Aujourd'hui, sa capacité de production est d'environ 200.000 véhicules par an.
SAIC : Rover version chinoise
La Roewe 750 a pour vous un air de déjà-vu ? Pas étonnant. SAIC a racheté les droits de propriété intellectuelle de Rover à l'été 2005.
Suite à des bisbilles entre BMW et le constructeur du gouvernement de la ville de Shanghai, le nom est légèrement modifié, mais l'essentiel est là.
Avec ses nouvelles voitures à l'anglaise, le constructeur compte partir à l'assaut de l'Europe : en 2006, malgré un chiffre d'affaires de 18 milliards de dollars, seuls 6.700 de ses véhicules avaient quitté la Chine. SAIC et NAC planche actuellement sur un projet de fusion.
Great Wall Motor : de grandes ambitions industrielles
Positionné sur les pick-up et les SUV, Great Wall Wall Motor (GWM) se positionne en leader sur ces segments sur le marché chinois. Le plus grand constructeur privé du pays a depuis quelques années déjà décidé de dépasser les frontières de la Chine pour accélérer son développement.
Ses véhicules se placent en tête des exportations et prennent le chemin d'une cinquantaine de pays, principalement au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Amérique du Sud. En 2006, GWM a réalisé un chiffre d'affaires de 460 millions d'euros et a vendu 73.000 voitures. Le constructeur se lance dans un projet industriel de grande ampleur qui devra porter ses capacités de productions à 400.000 unités par an.
FAW : premier constructeur chinois
Avec un chiffre d'affaires de 18,7 milliards de dollars en 2006, First Automotive Works se place à la tête des constructeurs du pays. Cela dit, une partie importante de sa production se compose de camions et de bus, ses secteurs historiques. Fondée en 1953, FAW emploie aujourd'hui 133.000 personnes. Sa production automobile a été développée grâce à des joint-ventures avec des grands constructeurs mondiaux, comme Volkswagen et Toyota.
Mais FAW développe aussi ses propres modèles, comme Vita ou Betsurn. Cet été, il a d'ailleurs décidé d'investir 1,7 milliard de dollars dans sa propre marque au cours des huit prochaines années. Entre les mois de janvier et août 2007, ses ventes se sont établies à 926.000 véhicules, dont 723.000 voitures.
Shuanguan : de lourds soupçons de copie
BMW crie au scandale. En septembre 2007, le constructeur bavarois a porté plainte contre Shuanghuan, l'accusant d'avoir copié son X5 pour la construction du CEO. L'affaire est d'importance car Shuanghuan a bien l'intention de commercialiser son 4x4 en Europe.
Après son homologation européenne en juin 2007, l'importateur AZ Motors annonce d'ailleurs qu'il se prépare à commercialiser la voiture en France pour un prix d'environ 30.000 euros. Basé dans la province de Hebei, Shuanguan produit 100.000 véhicules par an.
source JDN
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