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Rassemblement Des Enseignants Contractuels Devant La Présidence Empeche

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    RASSEMBLEMENT DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS DEVANT LA PRÉSIDENCE
    La police empêche la tenue du sit-in


    Les forces de l’ordre ont empêché les enseignants contractuels de tenir hier matin un rassemblement devant la présidence de la République à Alger à l’appel du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), affilié au Snapap.
    Lotfi Mérad - Alger (Le Soir) - Dès le premier cri de colère, les protestataires, une trentaine environ, venus notamment d’Alger, Blida, Mostaganem, Annaba, Tipasa et Bejaïa, ont été immédiatement encerclés par les forces de l’ordre et sommés de quitter les lieux au moment où sept d’entre eux sont embarqués par la Police. Sous les cris de «on demande le départ de Benbouzid el-haggar», les enseignants sont conduits vers une petite ruelle loin des regards. «Comment voulez-vous que je me taise alors que je n’ai pas été payée depuis quatre mois», hurle Meriem Maârouf, la représentante des enseignants contractuels, en direction des agents de l’ordre. Outre le renouvellement des contrats pour les uns et la non-titularisation après plusieurs années de travail pour les autres, les manifestants ont voulu dénoncer le «népotisme et le piston» érigés en règle dans l’attribution des postes budgétaires par l’administration. «Après six ans d’enseignement dans un lycée de la capitale, je me retrouve mutée comme contractuelle dans un autre établissement loin de mon lieu de résidence. Le comble, c’est que le poste budgétaire ouvert dans mon ancien lycée et qui me revenait de droit a été attribuée à une jeune diplômée venue d’une autre wilaya», déplore Bahia, professeur de philosophie à Alger. Les cas d’injustice comme le sien sont nombreux. A l’image de cette professeur de gestion qui s’est retrouvée après 3 années de travail dans un lycée, maîtresse dans une école primaire. «Une sanction pour avoir demandé instamment le renouvellement de mon contrat de travail», affirme-t-elle. Des dysfonctionnements de l’administration également constatées dans l’organisation des concours de recrutement. Selon des protestataires, les listes des admis sont souvent confectionnées «dans une totale opacité au bénéfice de personnes bien introduites». «Il m’est même arrivé de voir sur la liste des admis au concours le nom de mes anciens élèves, alors que moi je suis tout simplement recalée», soutient à ce propos Bahia. Pour rappel, les revendications concernent l’intégration des enseignants à leur poste, la réintégration des enseignants licenciés, le versement des arriérés de salaire jusqu’à 4 ans pour certains ainsi que la titularisation des enseignants ayant au moins une année d’expérience. Des doléances à l’égard desquelles le ministère de l’Education continue d’afficher un silence assourdissant, poussant les enseignants à mener des actions extrêmes parfois au péril de leur vie comme ce fut le cas au mois de juillet dernier quand 55 enseignants avaient observé une grève de la faim pendant 40 jours. Après quoi, le Conseil national du Cnec est intervenu pour les convaincre de suspendre leur action «pour les sauver d’une mort certaine». «Une action qui risque de se reproduire si…», menace Meriem Maârouf.
    L. M.
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