Londres (AWP/AFP) - Les cours du pétrole bondissaient au dessus de 46 dollars vendredi en fin d'échanges européens, poussés par les craintes géopolitiques au Proche-Orient et en Europe de l'Est, inversant la tendance à la baisse de la matinée alors que la faiblesse des volumes échangés accentue les mouvements de prix.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 46,89 dollars, en hausse de 1,30 dollar par rapport à la clôture de mercredi soir.
A la même heure, à New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 46,05 dollars, gagnant 1,45 dollar.
"Le pétrole a continué à progresser en raison des craintes sur les approvisionnements liées au conflit au Proche-Orient", a commenté James Hughes, analyste de la maison de paris CMC Markets.
Au septième jour de l'offensive "Plomb durci" menée par Israël dans la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens ont manifesté vendredi. Provoquant la colère du monde arabe, l'offensive a tué 430 Palestiniens et fait quelque 2500 blessés depuis le 27 décembre.
Le marché pétrolier craint que le conflit ne perturbe les approvisionnements d'or noir, notamment en provenance d'Iran.
Par ailleurs, les prix du pétrole étaient indirectement soutenus par le conflit gazier opposant l'Ukraine et la Russie. Moscou a accusé vendredi l'Ukraine de prélever du gaz russe transitant vers l'Europe, une allégation démentie par Kiev mais qui réveille le spectre du scénario de 2006 où un différend russo-ukrainien avait perturbé l'approvisionnement de l'UE.
"Il faut observer la récente appréciation des cours avec précaution", avertissait toutefois M. Hughes.
En effet, tous les experts soulignent que les très faibles volumes échangés depuis plusieurs séances, en raison des congés de fin d'année, tendent à exagérer les variations de prix.
Dans ce contexte donc très volatil, la séance avait ainsi débuté en très nette baisse, les cours lâchant plus de trois dollars à Londres comme à New York.
En revenant à l'équilibre, les prix du pétrole consolident un gain de cinq dollars acquis mercredi 31 décembre, peu avant la clôture d'une année très mouvementée, marquée par le dépassement des 100 dollars le baril et par un record à près de 150 dollars.
Mercredi soir, "le pétrole avait profité de la publication de données macroéconomiques meilleures qu'attendu aux Etats-Unis, ainsi que d'une progression moins importante qu'escompté des stocks de productions pétroliers", ont rappelé les analystes du cabinet indépendant John Hall.
La progression des réserves d'essence et de produits distillés la semaine dernière (dont le gazole et le fioul de chauffage) est ressortie moindre qu'attendu dans le rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie (DoE), encourageant des achats de couverture.
Les inquiétudes sur la consommation d'or noir pourraient toutefois refaire surface dès que l'activité reviendra à la normale la semaine prochaine.
Vendredi, la publication d'un indice est ainsi venue confirmer l'enfoncement dans la récession de la zone euro: le repli de l'activité dans le secteur manufacturier de la zone euro a atteint un nouveau plus bas historique en décembre, à 33,9 points.
rp
(AWP/02 janvier 2009 18h30)
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 46,89 dollars, en hausse de 1,30 dollar par rapport à la clôture de mercredi soir.
A la même heure, à New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 46,05 dollars, gagnant 1,45 dollar.
"Le pétrole a continué à progresser en raison des craintes sur les approvisionnements liées au conflit au Proche-Orient", a commenté James Hughes, analyste de la maison de paris CMC Markets.
Au septième jour de l'offensive "Plomb durci" menée par Israël dans la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens ont manifesté vendredi. Provoquant la colère du monde arabe, l'offensive a tué 430 Palestiniens et fait quelque 2500 blessés depuis le 27 décembre.
Le marché pétrolier craint que le conflit ne perturbe les approvisionnements d'or noir, notamment en provenance d'Iran.
Par ailleurs, les prix du pétrole étaient indirectement soutenus par le conflit gazier opposant l'Ukraine et la Russie. Moscou a accusé vendredi l'Ukraine de prélever du gaz russe transitant vers l'Europe, une allégation démentie par Kiev mais qui réveille le spectre du scénario de 2006 où un différend russo-ukrainien avait perturbé l'approvisionnement de l'UE.
"Il faut observer la récente appréciation des cours avec précaution", avertissait toutefois M. Hughes.
En effet, tous les experts soulignent que les très faibles volumes échangés depuis plusieurs séances, en raison des congés de fin d'année, tendent à exagérer les variations de prix.
Dans ce contexte donc très volatil, la séance avait ainsi débuté en très nette baisse, les cours lâchant plus de trois dollars à Londres comme à New York.
En revenant à l'équilibre, les prix du pétrole consolident un gain de cinq dollars acquis mercredi 31 décembre, peu avant la clôture d'une année très mouvementée, marquée par le dépassement des 100 dollars le baril et par un record à près de 150 dollars.
Mercredi soir, "le pétrole avait profité de la publication de données macroéconomiques meilleures qu'attendu aux Etats-Unis, ainsi que d'une progression moins importante qu'escompté des stocks de productions pétroliers", ont rappelé les analystes du cabinet indépendant John Hall.
La progression des réserves d'essence et de produits distillés la semaine dernière (dont le gazole et le fioul de chauffage) est ressortie moindre qu'attendu dans le rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie (DoE), encourageant des achats de couverture.
Les inquiétudes sur la consommation d'or noir pourraient toutefois refaire surface dès que l'activité reviendra à la normale la semaine prochaine.
Vendredi, la publication d'un indice est ainsi venue confirmer l'enfoncement dans la récession de la zone euro: le repli de l'activité dans le secteur manufacturier de la zone euro a atteint un nouveau plus bas historique en décembre, à 33,9 points.
rp
(AWP/02 janvier 2009 18h30)
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