Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Conflit du gaz: graves problèmes en vue pour le transit vers l'UE selon Kiev

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Conflit du gaz: graves problèmes en vue pour le transit vers l'UE selon Kiev

    KIEV - L'Ukraine a averti samedi que le conflit du gaz qui l'oppose à la Russie risquait d'entraîner de graves problèmes pour le transit du gaz russe vers l'Europe ce à quoi Moscou a répondu en demandant aux Européens d'agir en justice contre Kiev.

    "Si la partie russe ne livre pas plus de gaz qu'actuellement, dans environ dix jours il peut y avoir des problèmes technologiques très graves" concernant le transit du gaz russe vers l'Europe, a déclaré le représentant de la présidence ukrainienne pour la sécurité énergétique, Bogdan Sokolovski.

    "Si le gazoduc ukrainien ne reçoit pas les volumes de gaz... la pression dans les tuyaux va baisser. Par conséquent, automatiquement, indépendamment du personnel, il y aura des interruptions. Le système sera obligé de s'arrêter pour faire revenir la pression", .

    "Il peut arriver un moment où le transit (de gaz) sera perturbé", a-t-il souligné lors d'une rencontre avec des journalistes.

    Selon la présidence ukrainienne, la coupure du gaz destiné à la consommation ukrainienne est à l'origine de cette baisse de pression.

    Le vice-président de Gazprom Alexandre Medvedev a lui demandé samedi à Berlin aux Etats européens d'agir en justice contre l'Ukraine, l'accusant de violer un traité européen sur le transit des produits énergétiques.

    "Il est temps d'agir en justice", a déclaré Alexandre Medvedev lors d'une conférence de presse à Berlin deuxième étape d'une tournée européenne d'explication.

    Il a invité les pays signataires de la Charte de l'énergie, un traité international adopté par 49 Etats, dont l'Ukraine mais pas la Russie, à utiliser ce texte pour agir en justice contre Kiev. Le traité interdit notamment d'interrompre ou de réduire le transit de matières énergétiques en cas de litige sur les modalités de transit.

    Alexandre Medvedev a accusé samedi à Prague l'Ukraine de voler plus de 35 millions de m3 de gaz par jour en lui demandant de les payer, en plus de ses actuels arriérés. La compagnie ukrainienne Naftogaz dément ces accusations.

    "Tout le gaz qui a été pris illégalement devra être payé", en surplus de ce que doivent déjà régler les Ukrainiens, soit "600 millions de dollars", a ajouté le responsable russe, alors que sa compagnie a cessé depuis le 1er janvier ses livraisons à l'Ukraine, par laquelle transite le gaz destiné à l'Europe.

    Gazprom a par ailleurs annoncé samedi qu'il allait déposer plainte auprès du tribunal international d'arbitrage de Stockholm.

    Kiev accuse aussi la compagnie russe de ne pas livrer les volumes prévus à destination de l'UE.

    M. Medvedev devait gagner Paris dimanche puis Londres lundi, a indiqué un porte-parole de Gazprom à l'AFP.

    Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, chargé de la présidence tournante de l'UE, a déjà rencontré vendredi une délégation ukrainienne pilotée par le ministre de l'Energie Iouri Prodan, venue elle aussi exposer son point de vue sur le différend.

    Les émissaires ukrainiens sont ensuite partis pour Bratislava, où ils ont demandé le soutien de l'Europe dans les négociations avec la Russie, puis pour Berlin où ils ont discuté avec de hauts responsables allemands.

    Les tournées russe et ukrainienne interviennent alors que Varsovie, Bucarest et Sofia ont signalé des baisses des livraisons de gaz russe.

    La Pologne a constaté samedi une baisse de 11% des livraisons par rapport aux volumes contractuels, un recul compensé par des livraisons via le Bélarus, selon l'opérateur des gazoducs polonais Gaz-Systema. La Roumanie a vu ses livraisons baisser de 30% dès vendredi soir et la Bulgarie de 10 à 15% samedi.

    La Russie a coupé jeudi l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine faute d'un accord sur le prix des livraisons pour 2009 et sur des arriérés de paiement, faisant craindre une répétition du scénario de 2006. Un différend russo-ukrainien avait à l'époque perturbé l'approvisionnement de plusieurs pays de l'UE et Moscou.

    Gazprom réclame désormais le "prix européen" de 418 dollars pour 1.000 m3 de gaz pour livrer cet hydrocarbure à l'Ukraine, cette dernière ayant rejeté la proposition russe d'un tarif réduit de 250 dollars.

    (©AFP / 03 janvier 2009 18h40)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X