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GAZA • La guerre psychologique bat son plein!

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  • GAZA • La guerre psychologique bat son plein!

    Parallèlement aux bombardements intensifs, les Israéliens mèneraient une campagne d'intimidation par téléphone afin de provoquer un mouvement de panique au sein de la population.


    Les décombres de la maison de Nizar Rayan
    AFP


    Selon des analystes palestiniens, après le bombardement de la maison de Nizar Rayan, l'un des dirigeants du Hamas qui a été tué avec ses épouses et plusieurs de ses enfants, les avions israéliens vont viser les maisons des dirigeants palestiniens du Hamas et du Djihad islamique. Cela pourrait provoquer des violentes représailles de la part du Hamas, qui ne semble pas prêt pour une accalmie. Ces bombardements seront le fait marquant des jours à venir. D'autres maisons appartenant à des membres du Hamas et du Djihad islamique ont déjà été bombardées, mais la plupart d'entre elles étaient vides. Comme les individus visés sont absents, les bombardements provoquent la mort de beaucoup de femmes et enfants.

    Il s'agit aussi d'une guerre psychologique. En effet, dès le premier jour de l'offensive, les services du renseignement israélien ont envoyé des messages à longueur de journée, disant aux Palestiniens qu'ils devaient évacuer leurs foyers et ne pas venir en aide aux militants de la résistance. Une habitante de Gaza, Hanan Al-Sarhi, raconte qu'elle a reçu un coup de fil chez elle venant d'une personne qui parlait un arabe approximatif. Elle lui disait que sa maison faisait partie des cibles de bombardement et risquait d'être détruite à tout instant. Tremblant de peur, elle se demande quoi faire. "Ma vie, mes enfants, ma maison… C'est une catastrophe si nous nous laissons tous chasser. Je ne sais pas quoi faire, comment réagir. L'aviation israélienne a bombardé beaucoup de maisons ces derniers jours et je crains qu'on connaisse le même sort", explique-t-elle.

    Dana Safi, une fillette de 10 ans, a elle aussi reçu un message téléphonique similaire. "C'était une voix d'homme qui nous menaçait et nous disait qu'on allait détruire notre maison", se souvient-elle. "Elle avait très peur, rapporte sa mère. J'ai dû la consoler, en lui disant que ces appels étaient faits de manière aléatoire et que des milliers de foyers en avaient reçus." Les appels ont commencé dès le premier jour de l'offensive et ont semé la panique parmi des milliers de femmes et d'enfants. Le sociologue Mohamed Abdeljaber rappelle qu'Israël avait utilisé les mêmes moyens dans les années 2000-2001. Cela n'avait pas brisé l'esprit de combat de la résistance palestinienne, mais cela "a eu un grand impact sur les mères et les enfants".
    De son côté, la compagnie des télécommunications palestinienne a informé tous ses abonnés qu'elle essayait d'empêcher l'utilisation des numéros palestiniens par les services israéliens.

    Najla Abd Al-Rabboh
    Elaph
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."
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