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Hakim Laribi, directeur général de Cophyd : L’efficacité par la persévérance

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  • Hakim Laribi, directeur général de Cophyd : L’efficacité par la persévérance

    Société de fabrication de cosmétiques, parfumerie et droguerie mais aussi de conditionnement d’aérosols, la Sarl Cophyd est une entreprise qui s’est fait une place au soleil grâce aux efforts déployés depuis sa création en 1971.

    L’entreprise familiale s’est inscrite dans la continuité de son domaine par son fondateur. Elle a parcouru un long chemin parsemé parfois d’embûches. Spécialisée dans l’importation et la distribution des produits de parfumerie de 1971 à 1975, l’entreprise Cophyd, «armée» de courage et de persévérance a su maintenir et sauvegarder aussi sa part de marché dont ont fait preuve ses propriétaires, l’ont conduit droit vers la réussite.

    Un début laborieux

    Diplômé en microbiologie de l’université d’Orsay de France, Hakim Laribi est à la tête de Cophyd depuis le décès de son père en 1993. Agé de 42 ans et père de quatre enfants, il préside actuellement l’entreprise familiale fondée par son père en 1971. Employant près de 50 travailleurs, Cophyd fabrique des marques de produits de renommée mondiale, à l’image de Reckitt et Colman, Henkel France et France Parfum de 1975 à 1993. L’entreprise a conditionné sous licence Novamex ex-Quadrimex les produits PREP de 1994 à 2003. Elle a produit depuis 1999 sa propre gamme en insecticides «STOP» et en désodorisant «Arc en ciel» depuis 2002.

    Ce qui lui a permis l’élargissement de sa gamme de produits en introduisant 3 nouvelles gammes ménagères, à savoir Dar, automobile, Krosti et technique Sdidox sur le marché algérien.

    L’entreprise a développé également une activité de sous-traitance de conditionnment pour le compte de plusieurs entreprises. Aujourd’hui, Cophyd maîtrise parfaitement son système de management de la qualité grâce à l’obtention de la certification ISO 9001/2000. Visant perpétuellement la satisfaction des demandes de ses clients, les services de cette entreprise tendent à développer l’activité de sous-traitance moyennant le conditionnement d’aérosols pour le compte de clients distributeurs et d’industries de plusieurs nationalités, locale et étrangère. Notons que cette entreprise était la première société privée à avoir fait la reconversion en abandonnant l’utilisation de substance au profit du buta propane qui se trouve en grande quantité en Algérie et d’excellente qualité.

    Le marquage CE, visa à l’export

    Ce marquage est une sorte de directive européenne fixant des exigences essentielles en matière de santé, de sécurité du consommateur et de l’environnement.

    Il permet, en outre, la libre circulation du produit sur le territoire de l’Union européenne.

    La spécificité de ce marquage est de prouver la conformité des produits aux directives essentielles établie par l’Union européenne. Prochainement, l’entreprise Cophyd obtiendra son certificat, et ce, afin de prétendre à l’exportation en respectant les normes de fabrication.

    Son gérant est plus qu’optimiste avec l’intégration et l’application de cette norme «CE» qui sera réalisée, une étape importante constituée «d’excellents moyens pour le positionnement de la société au plan international», remarque ce responsable.

    Les déboires de Cophyd

    A l’instar des autres entreprises privées algériennes, Cophyd n’a pas été épargnée par un certain «chamboulement économique», notamment après l’ouverture du marché mondial au début des années 1990. Le P-DG de Cophyd estime à ce sujet que l’industrie algérienne n’a pas été initiée à cette ouverture ou plutôt à cette transition. La crise s’est vite manifestée lorsque, durant cette phase transition, l’ancien système n’est pas tout à fait évacué et le nouveau n’est pas totalement installé. Plusieurs entreprises ne se sont pas adaptées à cette nouvelle politique qui les a contraint à baisser rideau.

    Comme un malheur ne vient jamais seul, une autre difficulté survient juste après celle de la dévaluation du dinar en 1992.

    A défaut de moyens qui ont contraint justement de multiples entreprises à mettre la clé sous le paillasson, notamment avec cette dévaluation, un crash indélébile sur les crédits extérieurs engendrant des pertes de change énormes dont un retard d’au moins 10 ans sur les entreprises. S’ajoutant à ces «embarras», la remise à niveau, la fiscalité, les douanes, le foncier, les banques, la justice, les chèques sans provision, etc... Notre interlocuteur prend un exemple parmi ceux cités : celui des procédures judiciaires qui prennent en moyenne une année et plus pour leur règlement.

    Il déplore ainsi «l’inexistence de loi régulatrice» des cas de trafic de chèques, entre autres, qui permet notamment aux chefs d’entreprise de gagner beaucoup plus de temps pour le traitement des dossiers. «Plusieurs chèques sans provision ont été réglés après 4 ans de procédure judiciaire», regrette encore ce responsable et de souligner au passage «les lourdes charges fiscales qui les pénalisent».

    M. Laribi estime que la remise à niveau des entreprises est «primordial». Aussi performante soit elle, explique-t-il, «l’entreprise ne pourra jamais s’épanouir dans un milieu hostile».

    S’agissant des importations, le responsable de Cophyd estime que «c’est une arnaque» du moment qu’il «y a absence flagrante de régulation de l’importation depuis l’ouverture du marché, ce qui occasionne un danger permanent pour l’économie du pays». Pour le cas de son entreprise, Cophyd a fait des mains et des pieds pour sauvegarder sa place sur le marché nonobstant les écueils rencontrés.

    Une dimension régionale

    Un vrai travail d’équipe qui s’effectue entre les frères et sœurs au sein de cette entreprise. Ils collaborent et chacun apporte son savoir afin de concrétiser les objectifs tracés et hisser haut l’entreprise familiale. Cophyd ambitionne d’occuper une part de marché dans ce secteur de 30 à 40 %, juste après l’octroi du marquage «CE» afin d’exporter vers l’Europe. Une destination indispensable pour l’entreprise. Cette politique n’est réalisable qu’en installant des bureaux étrangers et nationaux spécialisés dans l’acquisition du droit à l’application aux normes du marquage «CE». La première expérience se fera vers les pays du Maghreb. Ainsi, il compte démarrer avec 8% de parts du marché au niveau de cette région en attendant son élargissement vers l’Europe.

    Les ambitions de Laribi

    Comme tout Algérien sans doute, le rêve de Hakim Laribi est de faire de son marché un lieu digne et propre. Mais apparemment, ce vœu ne sera pas encore réalisable vu les difficultés que rencontrent les initiateurs de cette nouvelle image d’un marché digne de ce nom. A tout cela s’ajoute la menace permanente du marché informel. Ce responsable mettra en avant sa politique en tant que président de l’Association des distributeurs Kharrouba (ADK) qui peine à voir se concrétiser le projet de grande envergure dans les délais fixés, à savoir l’organisation de la distribution du marché de gros des produits agroalimentaires. Stratège d’une telle initiative, Hakim Laribi vise à travers la création de ce type de marchés, dans la localité de Boudouaou (Kharrouba) dans la wilaya de Boumedès, à couvrir les besoins des populations du centre du pays en les recevant dans des lieux dignes et salubres.

    Leur offrir aussi toutes les conditions d’hygiène et de sécurité conformément aux normes internationales admises est le rêve d’ADK en sus de l’avantage qu’apportera ce marché, générateur d’au moins 10 000 emplois. Pour son organisation, ce responsable estime encore que c’est grâce à l’efficience des prix qu’offre un marché de gros que les producteurs sont encouragés et que les marchés deviennent plus stables et d’être également d’importants centres de communication où l’information est échangée entre les participants et où une certaine transparence règne. Hélas, ledit marché est seulement à moitié achevé du fait que le président d’ADK rencontre une série de «faux problèmes» pour la réalisation totale de ce hyper projet de la part des responsables.

    Kahina Benarab
    Le Jour d'Algérie
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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