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Ils prétendent qu'ils sont journalistes

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  • Ils prétendent qu'ils sont journalistes

    Les média audiovisuels français à fond derrière les nazisraeliens !

  • #2
    pas un mot sur le blocus .

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    • #3
      pas un mot sur le blocus .
      Mais par contre il parle beaucoup du droit d'Israël a se défendre et que le monde ne doit pas badiner avec la sécurité d'Israël...

      Ou sont les valeurs universelles que l'occident prétend défendre ? ou sont ces pseudo organisations de droit de l'homme qui manquer pas avant une occasion d'insulter le Maghreb sur la moindre des choses ?

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      • #4
        Les média audiovisuels français à fond derrière les nazisraeliens
        c est à dire? des exemples pour ceux qui ne connaissent pas les medias francais comme moi!

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        • #5
          branche-toi sur France3 dans 2 minutes !

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          • #6
            MenBerline , voilà ce que j'ai trouvé sur le net et que j'ai déjà posté :
            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=108298

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            • #7
              L'homme qui se tient debout devant le drapeau yankee décide une fois pour toute à quelle nation tu prêtes allégeance?
              Dernière modification par djamal 2008, 05 janvier 2009, 07h01.
              Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

              J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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              • #8
                a lire tres pertinent et bien analysé
                -----------------------------------------
                Des « barbares » bombardés à Gaza. Construire l’ennemi


                Qu’elle était naïve, décidément, cette idée selon laquelle, avec l’expansion des moyens de communication, il ne serait plus possible de commettre une exaction sans que l’opinion internationale, aussitôt alertée, réagisse par une protestation unanime... Alors que, pour compenser ce rétrécissement spectaculaire de la planète, il suffisait d’intensifier en proportion les efforts de propagande.

                Les bombardements israéliens sur Gaza en offrent la démonstration la plus achevée. Vous croyez voir une population prise au piège, privée de tout par un blocus inhumain, se faire massacrer par un Etat qui, soutenu par la première puissance mondiale et assuré, quels que soient ses forfaits, de ne jamais être inquiété, occupe illégalement des territoires et opprime un peuple depuis quarante ans, en violant sans cesse ses engagements ? Abracadabra ! Mais non : vous voyez un pauvre petit Etat merveilleusement démocratique se défendre contre les méchants islamistes qui veulent sa perte. Et le pauvre petit Etat est vraiment désolé de devoir au passage réduire en charpie quelques gamins - les seuls Palestiniens que l’on daigne considérer comme « innocents », ce sont les enfants ; et encore... - pour parvenir à atteindre les fourbes activistes méritant mille fois la mort qui se cachent lâchement parmi eux.

                « A partir du moment où l’autre est l’ennemi, il n’y a plus de problème. » On avait déjà eu l’occasion de citer ici cette phrase par laquelle, dans le roman de Stéphanie Benson Cavalier seul, un personnage explique comment on peut justifier les pires crimes. Croit-on vraiment qu’un seul massacre ait pu se commettre sans que ses auteurs se persuadent et persuadent les autres qu’ils y étaient obligés par le danger que représentaient leurs victimes ? Dans son livre La peur des barbares (Robert Laffont, 2008), Tzvetan Todorov rappelle : « Quand on demande aux policiers et aux militaires sud-africains pourquoi, au temps de l’apartheid, ils ont tué ou infligé des souffrances indicibles, ils répondent : pour nous protéger de la menace que les Noirs (et les communistes) faisaient peser sur notre communauté. "Nous n’avons pris aucun plaisir à faire cela, nous n’en avions aucune envie, mais il fallait les empêcher de tuer des femmes et des enfants innocents (1)." »

                Transformer le faible en fort et le fort en faible

                Ainsi, le sort fait aujourd’hui aux Gazaouis a été permis par une longue et obstinée construction de l’ennemi. Depuis le mensonge fondateur d’Ehud Barak sur la prétendue « offre généreuse » qu’il aurait faite en 2000 à Camp David, et que les Palestiniens auraient refusée, les politiciens et les communicants israéliens s’y emploient avec zèle ; et, ces jours-ci, ils intensifient leurs efforts (lire par exemple « Internet, l’autre zone de guerre d’Israël », Le Figaro, 31 décembre 2008).

                Mais le 11 septembre 2001, en poussant l’Occident à la frilosité grégaire et au repli identitaire, leur a offert un terrain favorable en leur permettant de jouer sur la nécessaire solidarité des « civilisés » face aux « barbares » : innocence inconditionnelle pour les premiers, culpabilité tout aussi inconditionnelle pour les seconds. Dans son éditorial de Libération du 29 décembre, Laurent Joffrin met ingénument en garde Israël contre le risque de perdre sa « supériorité morale » : en effet, on frémit à cette hypothèse. Quant à Gilad Shalit, il n’est pas le soldat d’une armée d’occupation capturé par l’ennemi, ce qui fait quand même partie des risques du métier, mais un « otage » (2).

                La focalisation hypnotique, obsessionnelle, sur l’« intégrisme musulman », relayée avec zèle par d’innombrables éditorialistes et tâcherons médiatiques, tous ces « meilleurs spécialistes de l’islam de tout leur immeuble » qui, conformément au désormais bien connu « théorème de Finkielkraut » (moins tu en sais sur le sujet dont tu causes, plus on t’écoute), y ont trouvé un fonds de commerce providentiel et l’occasion d’une gloire facile, est parvenue à persuader l’opinion occidentale que celui-ci représentait aujourd’hui le plus grand danger menaçant le monde. « Pour ma part, je soutiens Israël et les Etats-Unis. La menace islamiste est, à mes yeux, beaucoup plus terrifiante », ânonne ainsi un intervenant sur un forum - les forums constituant un témoignage accablant de l’ampleur et de la réussite du lavage de cerveau. Bassiner jour après jour des citoyens occidentaux désorientés par l’évolution du monde et peu sûrs d’eux-mêmes avec la « menace islamiste » a eu pour effet de faire disparaître tout le reste, et en particulier de gommer comme par magie tout rapport de forces objectif.

                Le résultat, c’est qu’un type qui insulte une femme voilée dans le métro parisien n’a pas l’impression de s’en prendre à plus faible que lui, mais de poser un acte de résistance héroïque (« M’agresser est quasiment vécu par l’agresseur comme de la légitime défense », observe Malika Latrèche dans Les filles voilées parlent). Et qu’Israël passe non pas pour l’agresseur, mais pour la victime : « Les Israéliens ont toute ma sympathie dans cette épreuve », lit-on sur les forums du Nouvel Observateur, alors que les Gazaouis pataugent dans le sang et les gravats.
                « Puis-je rendre ma vie
                Semblable à une flûte de roseau
                Simple et droite
                Et toute remplie de musique »

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                • #9
                  france2 la pire de toute nous refait le même ridicule de l'info sur ce qui ce passe à gaza que pour l'irak, c une chaine française ou pro gouvernemental de la droite israilienne?? c décevant on a l'impression de vivre sous dictature de l'information et de son traitement

                  Commentaire


                  • #10
                    Massacrer les Palestiniens pour libérer leurs femmes

                    Le matraquage sur l’« islamisme » a été si efficace que l’occupation israélienne, qui constitue pourtant la donnée première de la situation au Proche-Orient, a tout simplement disparu des radars. Au mieux, quand on reste un peu sensible au malheur palestinien, on fait comme s’il était symétrique au malheur israélien - toujours cette « fausse symétrie » que pointaient Denis Sieffert et Joss Dray dans La guerre israélienne de l’information. Si d’aventure l’opinion occidentale est quand même prise d’un doute passager, « euh, vous êtes sûrs que vous n’y allez pas un peu fort, là, quand même ? », elle est aussitôt invitée à se rappeler que, de toute façon, ces gens-là ne sont que des bêtes malfaisantes qui détestent les juifs par pure méchanceté d’âme (eh bien oui, pour quelle autre raison cela pourrait-il bien être ?) et qui oppriment leurs femmes - on espère que les femmes palestiniennes seront au moins reconnaissantes à Israël de les débarrasser de tels monstres en tuant leurs maris, leurs pères, leurs frères, leurs fils.

                    Faut-il en déduire que le machisme mérite la peine de mort ? Dans ce cas, suggérons que la sanction soit aussi appliquée en Occident : je sens qu’on va rigoler. Oh, mais pardon, bien sûr, j’oubliais : il n’y a pas de machos en Occident, où règne une égalité parfaite entre les sexes. Et il n’y a pas d’antisémitisme non plus. Six millions de morts, c’était avant le déluge, d’ailleurs nos grands-parents étaient tous résistants, et de plus ces salauds d’Arabes étaient pronazis, ce qui prouve quand même leur malfaisance foncière. Avoir été pronazi, c’est vachement plus grave que d’avoir été nazi ou collabo, non ?

                    Cette analyse faisant de l’intégrisme musulman le plus grand péril menaçant la planète est parfois posée au détriment du plus élémentaire bon sens, comme le montrait par exemple en 2004 Sadri Khiari dans sa lecture du livre de Caroline Fourest et Fiammetta Venner Tirs croisés. Il relevait la contradiction entre le tableau que peignaient les auteures de la puissance respective des différents intégrismes monothéistes et les conclusions qu’elles en tiraient, à savoir que l’islamisme était le plus redoutable : « Malgré ses bombes humaines, son argent sale, ses foules arabo-musulmanes fanatisées et impuissantes, l’islamisme semble bien inoffensif par rapport à la puissance des intégrismes chrétien et juifs, du moins tels qu’elles nous les présentent, influençant la politique des Etats les plus puissants du monde. Or, c’est à l’idée inverse qu’elles aboutissent : "A côté de l’intégrisme musulman, les intégrismes juifs et chrétien donnent l’impression de phénomènes marginaux plutôt folkloriques, en tous cas sans conséquences." »

                    Israël fera la paix... « quand les Palestiniens seront finlandais »

                    Mais surtout, cette focalisation sur l’« islamisme » est désastreuse parce qu’elle s’en prend à un phénomène de nature essentiellement réactive et défensive, qu’elle ne fait qu’alimenter encore davantage. La prise de pouvoir du Hamas est présentée comme une preuve de l’arriération et du caractère belliqueux des Palestiniens, alors qu’elle résulte de l’exaspération d’une population qui a vu l’occupant poursuivre inexorablement sa politique de terreur et de spoliation. « On nettoie, et ensuite, peut-être qu’on verra enfin émerger un partenaire palestinien raisonnable », disent en substance les autorités israéliennes aujourd’hui - comme si elles ne s’étaient pas acharnées auparavant à discréditer, à diaboliser, à éradiquer les partenaires raisonnables qu’elles avaient en face d’elles, assiégeant le quartier général de Yasser Arafat tandis que les infrastructures du Hamas et du Djihad islamique restaient debout. Selon toute vraisemblance, c’est plutôt les Palestiniens qu’il s’agit de « nettoyer ». « Sharon fera la paix... quand les Palestiniens seront finlandais », prédisait à juste titre Charles Enderlin (Libération, 20 octobre 2004). C’est tout aussi vrai d’Ehud Olmert. Et cela risque malheureusement d’être encore plus vrai de celui ou celle qui lui succédera en février.

                    Comment pourrait-il en être autrement ? C’est l’existence même des Palestiniens qui gêne. Dans un texte publié le 30 décembre, « On Gaza », l’activiste altermondialiste américaine Starhawk écrit : « Je suis juive, de naissance et d’éducation, née six ans après la fin de l’Holocauste, élevée dans le mythe et l’espoir d’Israël. Le mythe dit ceci : "Pendant deux mille ans nous avons erré en exil, nulle part chez nous, persécutés, presque détruits jusqu’au dernier par les nazis. Mais de toute cette souffrance est sortie au moins une bonne chose : la patrie à laquelle nous sommes revenus, enfin notre propre pays, où nous pouvons être en sécurité, et fiers, et forts." C’est une histoire puissante, émouvante. Elle ne présente qu’un seul défaut : elle oublie les Palestiniens. Elle doit les oublier, parce que, si nous devions admettre que notre patrie appartenait à un autre peuple, elle en serait gâchée. Le résultat est une sorte d’aveuglement psychique dès qu’il s’agit des Palestiniens.

                    Si vous investissez réellement Israël comme la patrie des juifs, l’Etat juif, alors, vous ne pouvez pas laisser les Palestiniens avoir une réalité à vos yeux. Golda Meir disait : "Les Palestiniens, qui sont-ils ? Ils n’existent pas." Nous entendons aujourd’hui : "Il n’y a pas de partenaire pour la paix. Il n’y a personne à qui parler." » Face à cet aveuglement, une seule alternative s’offre à la communauté internationale, au sein de laquelle les leviers de décision sont encore occidentaux : soit obliger les Israéliens à voir les Palestiniens ; soit approuver cet aveuglement - « mais non, bien sûr, vous avez raison, ces gens n’existent pas, mais larguez donc encore quelques bombes pour vous en assurer, si cela peut vous soulager » - et cautionner, voire encourager, un sociocide. Il semble qu’elle ait fait son choix.

                    Se mettre à la place des dominés, c’est trop fatigant

                    Ce choix a été largement facilité par la résurgence du mépris colonial le plus cru - élément que Starhawk néglige quelque peu. Pouvoir déchaîner son inconscient colonial à l’abri du noble combat pour ceux que l’on a autrefois si allègrement génocidés, avouons que c’est quand même une formidable aubaine. La propagande pro-israélienne compte sur l’imprégnation persistante des cerveaux par les vieux clichés coloniaux, qui empêche toute appréhension réelle du malheur des Palestiniens. Ensevelis sous les représentations racistes, parlant une langue dont les accents ont été moqués par des générations de comiques troupiers, ceux-ci inspirent toujours la méfiance et le soupçon : quand Arafat avait reconnu Israël, on était persuadé qu’il s’agissait d’une ruse.

                    Leur douleur est toujours suspectée d’être une mise en scène, une fourberie destinée à abuser l’Occidental trop naïf (une militante féministe, citée dans Les filles voilées parlent, à une femme voilée qu’elle vient d’agresser : « Arrêtez avec vos larmes de crocodile »). La propagande pro-israélienne parie sur l’impossibilité d’une identification du pékin occidental avec les Palestiniens, comme en témoigne le succès de l’argument que l’on voit copié-collé ad nauseam sur tous les forums : « D’accord, mais mettez-vous à la place des malheureux Israéliens qui vivent sous les tirs de roquettes, quel Etat au monde accepterait cela », etc. Ce n’est jamais à la place des Palestiniens qu’on est invité à se mettre. Le fait de vivre sous la menace d’une mort violente, menace qui se concrétise rarement, est considéré comme plus intolérable que celui de vivre avec l’omniprésence de la mort effective, qui plus est dans des conditions matérielles et morales infernales, et de subir une occupation depuis des décennies.

                    L’obsession de l’islamisme et l’effacement du rapport de forces réel - son inversion, même - ont été d’autant plus faciles à installer qu’ils permettent de faire l’économie de toute identification aux dominés. Et cela tombe bien, parce que justement, de toute façon, en France ou ailleurs, on ne meurt pas d’envie de se mettre à la place des dominés, d’essayer de comprendre ce qu’ils vivent ou comment ils voient les choses. On laisse désormais cet exercice pénible à ceux qui ont, dit-on, la « haine de soi ». A propos d’Amira Hass, rare journaliste israélienne à travailler dans les territoires palestiniens, un intervenant ricane sur un forum : « Plutôt qu’Amira Hass, c’est Amira Selbsthass [« haine de soi » en allemand] qu’elle devrait se nommer ! » L’opinion majoritaire, c’est que les victimes nous emmerdent avec leurs pleurnicheries, qu’elles font un drame de tout - à preuve, les dénonciations très en vogue de la « victimisation ».
                    « Puis-je rendre ma vie
                    Semblable à une flûte de roseau
                    Simple et droite
                    Et toute remplie de musique »

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                    • #11
                      Cette profonde réticence, le refus de fournir cet effort d’identification - car cela demande bien un effort -, cet enfermement dans le confort de ses certitudes et de sa position dominante, produisent une sous-estimation permanente des souffrances de l’autre. On reste sans voix, par exemple, en entendant certains, en France, affirmer leur incrédulité quant au fait que l’histoire coloniale continuerait de produire des effets dans notre réalité présente : « C’était il y a longtemps », arguent-ils... Sous-estimation, aussi, dans tous ces discours qui affirment que l’ancien tiers-monde ne doit sa piètre situation qu’à lui-même, et non à l’héritage colonial. Pire : la possibilité même de l’existence d’un point de vue sur le monde autre que le point de vue blanc et occidental suscite le scepticisme. C’est peut-être bien cela que signifient les accusations de « relativisme culturel », si fréquentes ces dernières années à l’égard de tous ceux qui défendent encore la nécessité d’un décentrage : il n’y a au monde qu’un seul point de vue valide et respectable, c’est le point de vue occidental ; et la seule alternative offerte aux autres est soit de l’embrasser, soit de rester dans les ténèbres de leur sauvagerie.

                      « Les commentateurs occidentaux, qui évoquent les "sanglants attentats-suicides", ne parlent jamais de la "sanglante occupation" »

                      Cette sous-estimation du préjudice causé à l’autre, le journaliste néerlandais Joris Luyendijk la pointait en 2007 dans un article du Monde diplomatique intitulé « Les mots biaisés du Proche-Orient » : « Le mot "occupation" peut-il être, lui aussi, vide de sens pour les lecteurs et les téléspectateurs occidentaux ? Un tel vide expliquerait pourquoi on multiplie les pressions sur l’Autorité palestinienne pour qu’elle prouve qu’elle "en fait assez contre la violence" alors qu’on ne demande presque jamais aux porte-parole du gouvernement israélien s’ils "en font assez contre l’occupation".

                      Nul doute qu’en Occident le citoyen sait ce qu’est la menace terroriste, ne serait-ce que parce que les responsables politiques le lui rappellent régulièrement. Mais qui explique aux publics occidentaux la terreur qui se cache derrière le mot "occupation" ? Quelle que soit l’année à laquelle on se réfère, le nombre de civils palestiniens tués en raison de l’occupation israélienne est au moins trois fois supérieur à celui des civils israéliens morts à la suite d’attentats. Mais les correspondants et les commentateurs occidentaux, qui évoquent les "sanglants attentats-suicides", ne parlent jamais de la "sanglante occupation". » Et pourtant, imaginons un seul instant l’impact qu’aurait, par exemple, l’instauration d’un check-point tenu par des soldats hostiles dans les rues de Paris ou de New York...

                      Non seulement l’occupation reste une abstraction, mais on sent aussi percer l’idée qu’après tout, des métèques, semblables à ces colonisés et à ces immigrés que l’on tutoie avec mépris, ne devraient pas être aussi chatouilleux sur leur dignité ou sur les conditions de vie qu’on leur impose. N’est-ce pas leur destin naturel, après tout ? On détruit leur société ? Oui, bon, pour ce qu’elle vaut, leur société... De là à estimer que leur oppression par un peuple « civilisé » représente pour eux une chance, il n’y a qu’un pas - que Bernard-Henri Lévy, dialoguant en mars 2008 avec l’écrivain arabe israélien Sayed Kashua à l’occasion du Salon du livre de Paris, franchissait joyeusement : « Vous ne parleriez pas l’hébreu, et vous ne le parleriez pas si bien et avec tant de grâce et de talent, si l’Etat d’Israël n’existait pas », avait-il le culot prodigieux de lui dire (3)...

                      Non seulement la majorité des gens, biberonnés à la propagande télévisuelle, cramponnés à leurs « principes » comme à des bouées de sauvetage, ne veulent même plus essayer de comprendre ce que vivent et ressentent des non-Blancs ou des non-Occidentaux, ne veulent plus essayer de se mettre à leur place ne serait-ce qu’un instant, mais ceux qui en ont encore le désir deviennent suspects, comme si, ce faisant, ils choisissaient leur camp, ou posaient un acte criminel. Déplacer un tant soit peu la perspective revient à trahir sa communauté, à se ranger du côté des barbares, des terroristes.

                      Lorsqu’on a rendu compte, sur ce site, du livre Les filles voilées parlent, les quelques mails scandalisés qu’on a reçus en retour ne disaient pas simplement, comme c’était encore le cas en 2003, quand le « débat » sur le sujet a été lancé : « Je ne suis pas d’accord avec vous. » Cette fois, ils disaient : « Je suis atterré, je suis abasourdi, moi qui aimais tant vos livres... » Autrement dit : « Je vous croyais du côté de la culture, et vous étiez du côté de la barbarie. »

                      La divergence des points de vue, s’agissant du Proche-Orient, est particulièrement exacerbée. D’un côté, des Occidentaux, profondément marqués par le génocide des juifs d’Europe, et que le double ressort d’une mauvaise conscience mal placée et d’un vieux complexe de supériorité raciste conduit à accorder à Israël un chèque en blanc moral. De l’autre, des pays, des communautés, des individus épars, marqués par une tout autre histoire — ou pas, d’ailleurs —, qui ne comprennent pas pourquoi c’est aux Palestiniens de payer les crimes commis par des Européens ; qui sentent bien, pour certains d’entre eux, que, à travers l’abandon et l’écrasement de ce peuple, c’est leur vie à eux aussi que l’on insulte, que l’on traite pour rien ; et qui, voyant l’étau de la propagande se refermer sur eux, perdent peu à peu tout espoir de voir une issue à l’injustice. On leur souhaite de ne pas se laisser défigurer par la haine, de résister à ce que l’on veut faire d’eux. Mais il faut avouer qu’on a vu des années commencer sous des augures moins sinistres.

                      Mona Chollet tiré du site oumma . com

                      (1) Phrase citée par Desmond Tutu dans son livre Il n’y a pas d’avenir sans pardon, Albin Michel, 2000.

                      (2) Lire aussi, dans Le Monde diplomatique de janvier 2009, « La mémoire refoulée de l’Occident », par Alain Gresh.

                      (3) « L’appel au boycott du Salon du livre est une prise d’otages », Libération, 13 mars 2008.
                      « Puis-je rendre ma vie
                      Semblable à une flûte de roseau
                      Simple et droite
                      Et toute remplie de musique »

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                      • #12
                        je suis oblige d aller sur alghzira et l' rta

                        pour avoir de l info honnete

                        pauvre france

                        cnn est presque impartial

                        sarkozy devrait faire attention
                        la rage bouillone dans les citees

                        puis il est vrai par media interpose
                        le francais est ataviquement petainiste lepeniste
                        ils ont toujours collabore aves les nazis de tout bord

                        les medias sont dans leurs roles
                        en servant la sauce qui plait a la majorite

                        mais le role devolu aux journalistes
                        devrait etre l eveil des consciences
                        Dernière modification par nacer-eddine06, 05 janvier 2009, 00h37.
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                        Commentaire


                        • #13
                          la manipulation, tout est là...je le dis et redis, ils sont passés maitre en l'art de manipuler l'opinion publique! ça frole le ridicule, et ça convaint "presque" certain qu'ils se defendent!!!
                          et dés que vous étalez ça dans les médias, ou publiquement, ils vous ressortent habillement leur "théorie du complot"

                          Solas...la citation de churchill veut tout dire, tot ou tard, la vérité éclatera!
                          Dernière modification par godfather, 05 janvier 2009, 00h43.
                          ....If you're not writting, you're not thinking!

                          The Dice Man.

                          Commentaire


                          • #14
                            Moi je ne vois pas pourquoi les algériens sont toujours collés aux média français, je suivais PPDA mais après qu'il a été limogé, j'ai tiré mes conclusions et je ne regarde plus les chaînes françaises; je choisis
                            al jazeera an arabe et édition anglaise, je suis plus confortable avec.
                            Certains pensent que la chaîne qatarie soutient la mouvance religieuse, moi je la vois plus faire face à la réalité et prête à exposer toutes les vérités, n'en déplaise aux dirigeants des pays. La preuve, ils ont été mis à la porte au Maroc, suite à la couverture des événements de la ville de Ifni et des commentaires de M. Haïkal. Et ne sont pas autorisés à couvrir les événements D'Alger et je me demende sous quel pretexe; mais le choix incombe seul aux algériens et de choisir ce qu'il veut comme information. Il est triste de remarquer que lorsque le bouquet TPS n'est plus transmis, c'est le deuil en Algérie, en sus, on a recours au piratage pour l'obtenir, toute une population en plus,il y chose qui ne cloche pas for God's sake.
                            Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                            J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                            • #15
                              Les terroristes de l'information

                              Il faudra peut-être un jour, voir le plus rapidement possible, se pencher sur le cas de « nos » journalistes d’informations.

                              Voir quel degré de responsabilité ils portent sur les perpétuels massacres commis par les armées israélienne et américaine au Proche-Orient. Le silence et la désinformation ne leur suffisent pas. Il faut toujours qu’ils en rajoutent pour complaire aux agresseurs assassins.

                              Pour comprendre la vérité? C’est facile, il suffit de penser le contraire absolu de leurs analyses manipulatrices.

                              A l’assaut de la Chine (juste avant les J.O. de Pékin) puis de la Russie après l’agression géorgienne, les voilà à nouveau sur le pied de guerre pour fustiger l’ « horrible Hamas » et ainsi cautionner le génocide palestinien des territoires occupés. Quelle honte suprême ! ! ! Combien d’êtres humains sont morts à cause de ces laveurs de cerveaux lents ? Une seule serait déjà de trop.

                              Toujours les mêmes têtes funèbres sur les plateaux de télévisions depuis qu’ils ont inventé les faux débats contradictoires. Moins il y a d’invités réfléchis pour exposer une vision juste de la situation, plus les mensonges grossissent jusqu’à en devenir démesurés et grotesques.

                              Alors si on doit s’y pencher, autant en profiter pour faire le ménage par le vide ! Leur mépris des citoyens et des hommes, des femmes et des enfants assassinés est devenu INTOLERABLE !

                              Complicité de crime contre l’humanité, ça peut porter très loin, en tout cas bien plus que ces vandales de l’info ne le soupçonnent… Ils le paieront forcément un jour au prix fort.


                              De : sarkomance
                              lundi 5 janvier 2009

                              Lundi 05 Janvier 2009
                              [email protected]
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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