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Meeting de solidarité avec la Palestine : Alger a vibré pour Ghaza

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  • Meeting de solidarité avec la Palestine : Alger a vibré pour Ghaza

    Première impression qui se dégage du meeting organisé hier à Alger par les partis membres de l’Alliance présidentielle et auxquels s’est joint le PT de Louisa Hanoune : cette manifestation est loin de refléter l’ancrage que devrait représenter, du moins théoriquement, toutes ces formations politiques au sein de la société.

    Ceci pour souligner d’entrée que cette manifestation de solidarité avec le peuple palestinien, annoncée précédemment en grande pompe, n’a finalement drainé qu’une assistance modique. Certes les conditions météorologiques ayant prévalu dans l’aprèsmidi d’hier à Alger ne favorisaient guère la réussite de cette initiative en matière d’adhésion du grand public.

    En raison de la pluie torrentielle, les organisateurs de cette manifestation ont par la suite décidé de l’ouverture des portes pour mettre les présents à l’abri des caprices de Damenature.

    A notre arrivée sur les lieux, aux environs de 15h30, soit bien avant que les organisateurs décident de faire leur apparition pour dénoncer à l’unisson les massacres perpétrés à Ghaza, le poster géant du président Bouteflika - visible de loin - a d’emblée attiré notre attention. Il est vrai que les partis de l’Alliance sont des partis au pouvoir tout comme la rue aime à les décrire.

    D’ailleurs les déclarations des uns et des autres parmi les responsables de ces formations politiques les plus en vue sur l’échiquier national n’ont pas manqué de réitérer et à maintes reprises durant leurs interventions la position de l’Algérie officielle vis-à-vis de la question palestinienne. L’Etat, qu’il soit dit au passage, a dénoncé avec vigueur à travers ses institutions ce génocide qui se pratique à ciel ouvert à Ghaza.

    Ahmed Ouyahia, assurément retenu par ses obligations que lui impose son agenda de Premier ministre, a brillé par son absence hier lors de la manifestation par le triumvirat de l’Alliance présidentielle.

    Ouyahia a délégué Miloud Chorfi en charge de la communication au sein du RND pour s’exprimer à sa place. Ses partenaires au sein de l’Alliance, Abdelaziz Belkhadem secrétaire général du FLN et Bouguerra Soltani président du MSP en l’occurrence étaient présents quant à eux à cette manifestation.

    Soltani s’est fait même accompagner de deux ministres issus de son parti à savoir El-Hachemi Djaâboub en charge du département du Commerce et Smail Mimoun ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques.

    Des interventions « décalées » par rapport à l’assistance Le premier à prendre la parole n’était autre que le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem. Face à une assistance chauffée à blanc et une atmosphère que caractérisait un désordre indescriptible, la prise de parole du patron du FLN était à peine audible. Si bien que pas mal de carrés ont fini par se former, menant autant de « manifestations » autonomes.

    Dans la foulée Belkhadem clamera que « l’Algérie ne peut se taire face à la continuités des massacres à Ghaza». Tout en qualifiant la boucherie exécutée à Ghaza par l’armée sioniste de crime contre l’humanité, Belkhadem accusera l’Etat hébreu « de violation des droits de l’homme ».
    De son côté, Miloud Chorfi du RND abonde dans le même sens, tout en soulignant que la famille RND est profondément choquée par l’ampleur du désastre qui a ruiné toute la bande de Ghaza. « On dénonce avec vigueur ces massacres qui ont fauché la vie de milliers d’innocents» a-t-il clamé. Chorfi sollicite en outre les pays frères et amis pour une mobilisation en vue d’instaurer l’apaisement à Ghaza.

    Le président du MSP, Bouguerra Soltani, abondera largement dans le même sens, sans réussir, lui non plus, à capter l’attention d’une foule tout simplement en délire. Seule Louisa Hanoune, cette passionaria bien connue, réussira ce tour de force, mais en de rares moments seulement durant sa courte harangue.

    En un mot comme en mille, la foule était venue dénoncer ce terrible massacre, mais sans faire corps avec ces leaders politiques. Beaucoup, du reste, ont déclaré avoir profité de l’autorisation et la protection de l’État pour pouvoir enfin manifester et crier leur colère.

    Le Courrier d'Algérie
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