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Les pays émergents engagés dans une course aux capitaux

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  • Les pays émergents engagés dans une course aux capitaux

    La disponibilité des capitaux sera une question-clé pour les marchés des pays émergents en 2009. L'année ne s'annonce pas facile pour le monde en développement. Les prix plus bas des matières premières et l'affaissement des économies occidentales vont pénaliser leur croissance. Mais avec des Etats-Unis, une zone euro et un Japon en récession et peu susceptibles d'en sortir rapidement, le peu de croissance qu'il restera dans le monde sera concentré dans les pays émergents.

    Leur dynamisme propre, des taux d'épargne élevés et des systèmes bancaires relativement sains devraient permettre à certaines nations de croître. La Chine, Taïwan, la Corée du Sud, la Malaisie et le Brésil, par exemple, ne dépendent pas lourdement des capitaux étrangers et possèdent de larges réserves de devises.

    Tous ces pays peuvent ainsi stimuler leur propre économie. La poursuite de la croissance en Chine et en Inde, même à un rythme plus faible, devrait aussi préserver les prix des matières premières d'un effondrement total, aidant de cette façon les nations exportatrices.

    En revanche, la vie devrait être rude pour les pays qui ont besoin d'emprunter. Les primes de risque, sur les marchés obligataires émergents, selon l'indice JP Morgan, ont triplé en 2008. Pour les Etats avec des notations "pourries", il sera difficile de se financer, et ce à n'importe quel prix. De plus, les Bourses émergentes ont encore plus reculé que celles des pays riches, ce qui fait que les acheteurs étrangers de nouvelles actions ont presque entièrement disparu.

    Les pays émergents avec de larges déficits de leurs comptes courants sont particulièrement vulnérables, même si leur dette extérieure reste modérée. Jusqu'à juin 2008, ces pays avaient bénéficié d'énormes flux de capitaux étrangers, ce qui avait par exemple permis de maintenir à flot un pays comme le Vietnam, dont le déficit commercial atteint 30 % de son PIB. Mais de tels écarts ont créé des économies sérieusement détraquées. Elles doivent désormais trouver un meilleur équilibre.

    Par le monde
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