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ENTV : Il fallait briefer le douctour

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  • ENTV : Il fallait briefer le douctour

    La chronique de Slimane LaouariIl fallait briefer le douctourIl s’appelle Salhi Hammoud, il est Algérien et enseigne les sciences politiques à l’université de la californie. Comme tous les “Consultants” de l’ENTV, M.Salhi n’est pas vraiment une lumiére, mais ce n’est pas ce que la Télévision algérienne demande à ses intervenants. Le titre de douctour suivi d’un nom – de préférence composé arabe-fait l’affaire le reste coule de source. Les candidats savent déjà à quoi s’en tenir avant le “casting”, ils se font confirmer au cours de l’entretien d’embauche d’où ils doivent sortir avec la même formule consacrée chez nos footballeurs qui viennent de conclure un transfert : “ Nous avons rapidement trouvé un terrain d’entente.” En guise de “ terrain d’entente”, il s’agit en fait d’un gros sac de billets et de la durée du contrat pour les joueurs de foot. Concernant nos émérites consultants, c’est à peu prés la même chose. Un cachet contre des interventions incolores et inodores quand la situation exige quelque engagement. Quand au contraire l’heure est à l’analyse froide et lucide, il faut servir les envolées les plus enflammées et pousser jusqu”au bout la surenchère dans les “ Constantes “ bien évidemment partagées. Et ça fonctionne à l’instinct ou comme ou dit dans ces sphères-là, à “ la confiance.” Croyant donc avoir l’instinct et jouir de la confiance et tout partager avec l’ENTV, Salhi Hammoud intervenait sur les évènements de Gaza comme quelqu’un qui “ connaît la maison” N’ayant manifestement pas été “ briefé” sur tout, il a fait dans le discours en vogue. Il savait par exemple qu’il ne fallait surtout pas formuler le moindre propos critique à l’endroit du mouvement Hamas, ce qui relèverait de la traîtrise à l’égard de la cause palestinienne et de l’alignement sur les thèses israéliennes. Le douctour Salhi n’est pas une lumière, sinon ça se saurait, mais il lui reste un brin de logique, ce qu’on a pu vérifier. Puisqu’on ne peut pas critiquer Hamas, on peut donc critiquer Mahmoud Abbas et Moubarak, paradoxalement les deux seules voix discordantes dans le concert des incitations au suicide collectif des Palestiniens. Embarrassé, ne sachant plus comment “ rattraper ça”, l’animateur du direct et accessoirement liseur du J.T de vingt heures a paré au plus pressé : “ Non, docteur Salhi, il ne s’agit pas dans cette émission de critiquer une partie ou une autre...!” Pour Hamas, le consultant de l’ENTV savait, mais pour les autres, personne ne lui a rien dit !
    S. L.
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