La belle Kabylie, n'est elle pas mieux pour ces personnes agées?
Je me demande qu'est ce qui les retient pour vivre cette vie de misérable....
Je me demande qu'est ce qui les retient pour vivre cette vie de misérable....
il y a Rabah Adouane. Peau cuivrée, moustache soignée, les autres l'appellent «Chibani», «Cheveux blancs». Il a 71 ans, part souvent d'un petit rire facétieux, cite dates et adresses avec précision. Il a été expulsé, vendredi, de l'hôtel où il habitait, avenue Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris. Depuis cinq nuits, il dort dans le gymnase d'à côté, sur un tapis de gymnastique. Il s'isole pour raconter sa vie. «Je suis arrivé à Lille en novembre 1954. J'avais 19 ans, déjà un fils, et j'étais le plus âgé de mes frères et soeurs. Donc il fallait partir de Bejaia, en Kabylie, pour travailler. Quand on est obligé de s'adapter, on peut se mettre n'importe où. Dans le Nord, pendant trois mois, j'ai creusé des fondations pour construire des centres électriques. Puis j'ai rejoint Paris.» Ses logements successifs, toujours à l'hôtel, dressent une carte du Paris kabyle: les quartiers Belleville, Père-Lachaise, Maraîchers. «A mon arrivée à Paris, je suis né français, j'ai toujours vécu français. La carte d'identité algérienne, je l'utilise une fois par an, quand je rentre un mois voir ma femme et mes enfants. Je n'ai jamais eu assez d'argent pour qu'ils viennent s'installer avec moi.»....
la suite de l'article du journal Libération
la suite de l'article du journal Libération
Commentaire