Où et quand cela s'est-il passé?
A l'aéroport JFK de New-York en août 2006.
Que s'est-il passé?
Raed Jarrar, un architecte résident américain et militant des droits de l'homme, souhaite se rendre en Californie. Selon RTL Info, on l'a forcé à cacher son tee-shirt où était inscrit, en arabe et en anglais: "Nous ne nous tairons pas". Il a ensuite été forcé de s'asseoir au fond de l'avion.
Pourquoi?
Le personnel de sécurité a considéré que "l'inscription en arabe pouvait rendre mal à l'aise certains passagers".
Comment a-t-il réagi?
Il a porté plainte et demander des dédommagements. Il vient de gagner son procès et 240.000 $.
Ce procès "représente une victoire pour la liberté d'expression et contre les pratiques discriminatoires au faciès" précise Aden Fine, son avocat, à RTL Info.
Voici le témoignage à chaud de Raed Jarrar, retrouvé par Le Post, sur son blog, dans un billet datant du jeudi 10 août 2006 et relatant sa mésaventure
"Deux hommes m'approchent alors que je vérifie mon portable. L'un d'eux me demande si j'ai une minute, tout en montrant son badge. Je dis "Bien sûr". On marche un peu, puis nous sommes rejoints par une autre personne et une dame de la compagnie. (...) L'inspecteur me dit "les gens sont inquietés par votre t-shirt". Je regarde alors celui-ci, qui dit en arabe et en anglais 'Nous ne serons pas muets' , j'ajoute 'Je suis vraiment désolé si mon t-shirt peut blesser, je ne pensais pas qu'il pouvait être offsensant'.
L'inspecteur me demande si j'ai d'autres t-shirts, mais je viens d'enregister mes bagages. 'Pourquoi voulez-vous que je retire mon t-shirt? N'est-ce pas un droit constitutionnel de m'exprimer ainsi?' On me répond, 'les gens n'y comprennent rien aux droits constitutionnels ici'. Je rétorque, 'Je vis aux Etats-Unis, et je comprends que c'est mon droit de porter ce t-shirt ". (...)
'Vous n'avez pas à le retirer, mettez-le juste à l'envers' dit l'inspecteur.
Je refuse. La dame de la compagnie intervient et m'assure qu'elle m'achètera un nouveau t-shirt, que je pourrai mettre par-dessus celui-ci. Je réponds que je souhaite le conserver. Les deux inspecteurs poursuivent, 'Nous ne pouvons pas vous laisser monter à bord avec ce t-shirt'. (...) Vu la tournure que prennent les choses, et vu ce qui arrive à de nombreux arabes et musulmans dans les aéoroports américains, je finis par demander à la dame d'aller acheter ce t-shirt. (...) Elle revient avec un t-shirt portant New-York en inscription. (..)
A 8h50, un autre homme me convoque 'Tout va bien, nous devons vous changer de place'. 'Non je veux ce siège que j'ai réservé'. Je reçois un autre ticket d'embarquement, je rentre en premier dans l'appareil, et suis assis au fond, près des toilettes.
Etre un Arabe aux Etats-Unis aujourd'hui est une galère. Quand vous allez au Moyen Orient, vous passez pour un Américain qui détruit vos maisons par son argent, et quand vous rentrez aux USA, vous êtes suspecté de terrorisme et de pirate de l'air"
A l'aéroport JFK de New-York en août 2006.
Que s'est-il passé?
Raed Jarrar, un architecte résident américain et militant des droits de l'homme, souhaite se rendre en Californie. Selon RTL Info, on l'a forcé à cacher son tee-shirt où était inscrit, en arabe et en anglais: "Nous ne nous tairons pas". Il a ensuite été forcé de s'asseoir au fond de l'avion.
Pourquoi?
Le personnel de sécurité a considéré que "l'inscription en arabe pouvait rendre mal à l'aise certains passagers".
Comment a-t-il réagi?
Il a porté plainte et demander des dédommagements. Il vient de gagner son procès et 240.000 $.
Ce procès "représente une victoire pour la liberté d'expression et contre les pratiques discriminatoires au faciès" précise Aden Fine, son avocat, à RTL Info.
Voici le témoignage à chaud de Raed Jarrar, retrouvé par Le Post, sur son blog, dans un billet datant du jeudi 10 août 2006 et relatant sa mésaventure
"Deux hommes m'approchent alors que je vérifie mon portable. L'un d'eux me demande si j'ai une minute, tout en montrant son badge. Je dis "Bien sûr". On marche un peu, puis nous sommes rejoints par une autre personne et une dame de la compagnie. (...) L'inspecteur me dit "les gens sont inquietés par votre t-shirt". Je regarde alors celui-ci, qui dit en arabe et en anglais 'Nous ne serons pas muets' , j'ajoute 'Je suis vraiment désolé si mon t-shirt peut blesser, je ne pensais pas qu'il pouvait être offsensant'.
L'inspecteur me demande si j'ai d'autres t-shirts, mais je viens d'enregister mes bagages. 'Pourquoi voulez-vous que je retire mon t-shirt? N'est-ce pas un droit constitutionnel de m'exprimer ainsi?' On me répond, 'les gens n'y comprennent rien aux droits constitutionnels ici'. Je rétorque, 'Je vis aux Etats-Unis, et je comprends que c'est mon droit de porter ce t-shirt ". (...)
'Vous n'avez pas à le retirer, mettez-le juste à l'envers' dit l'inspecteur.
Je refuse. La dame de la compagnie intervient et m'assure qu'elle m'achètera un nouveau t-shirt, que je pourrai mettre par-dessus celui-ci. Je réponds que je souhaite le conserver. Les deux inspecteurs poursuivent, 'Nous ne pouvons pas vous laisser monter à bord avec ce t-shirt'. (...) Vu la tournure que prennent les choses, et vu ce qui arrive à de nombreux arabes et musulmans dans les aéoroports américains, je finis par demander à la dame d'aller acheter ce t-shirt. (...) Elle revient avec un t-shirt portant New-York en inscription. (..)
A 8h50, un autre homme me convoque 'Tout va bien, nous devons vous changer de place'. 'Non je veux ce siège que j'ai réservé'. Je reçois un autre ticket d'embarquement, je rentre en premier dans l'appareil, et suis assis au fond, près des toilettes.
Etre un Arabe aux Etats-Unis aujourd'hui est une galère. Quand vous allez au Moyen Orient, vous passez pour un Américain qui détruit vos maisons par son argent, et quand vous rentrez aux USA, vous êtes suspecté de terrorisme et de pirate de l'air"
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