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Le Pari Pascalien

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  • Le Pari Pascalien

    « Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »,

    - Pensées, Blaise Pascal (1670)


    Quelle en est la position des croyants?

  • #2
    Salam,

    Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter
    Cette logique existe dans le saint Coran :

    بسم الله الرحمن الرحيم : " وقال رجل مؤمن من ال فرعون يكتم ايمانه اتقتلون رجلا ان يقول ربي الله وقد جاءكم بالبينات من ربكم وان يك كاذبا فعليه كذبه وان يك صادقا يصبكم بعض الذي يعدكم ان الله لا يهدي من هو مسرف كذاب " صدق الله العظيم

    Une traduction 40.28 : Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi, dit : "Tuez-vous un homme parce qu'il dit : "Mon seigneur est Dieu" ? Alors qu'il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur. S'il est menteur, son mensonge sera à son détriment; tandis que s'il est véridique, alors une partie de ce dont il vous menace tombera sur vous". Certes, Dieu ne guide pas celui qui est outrancier et imposteur !

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    • #3
      Le pari de Pascal était logique au 17ème siècle français, mais il n'a aucun sens aujourd'hui.

      A l'époque il n'y avait la possibilité que de choisir entre être chrétien (de préférence catholique bien sûr) ou athée.

      Comme nous avons beaucoup d'autres religions, celui qui choisit le catholicisme avec Pascal, peut se retrouver à sa mort dans l'enfer de l'islam ou dans celui d'une autre religion.

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      • #4
        @ Tomi

        Bien dit !
        There is a foolish corner in the brain of the wisest man. Aristote

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        • #5
          Tomi, sauf erreur de ma part, l'islam existait déjà...

          Et la question est toujours autant d'actualité.

          Pour répondre à la question, en tant que croyante, à dire vrai, je ne me la pose pas

          Pour ma part, ce verset est très explicite. Mais je n'empêche personne de faire autrement


          آل عمران
          هُوَ الَّذِيَ أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ فَأَمَّا الَّذِينَ في قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاء الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاء تَأْوِيلِهِ وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللّهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ آمَنَّا بِهِ كُلٌّ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا وَمَا يَذَّكَّرُ إِلاَّ أُوْلُواْ الألْبَابِ
          Traduction

          Al'Imran
          3.7. C’est Lui qui t’a révélé le Livre contenant des versets à la fois clairs et précis, qui en constituent la base même, ainsi que d’autres versets susceptibles d’être différemment interprétés. Et c’est à ces derniers versets que les sceptiques, avides de discorde, prêtent des interprétations tendancieuses, alors que nul autre que Dieu n’en connaît la signification exacte. Quant aux vrais initiés, ils se contentent de dire : «Nous croyons en ce Livre, car tout ce qu’il renferme vient de notre Seigneur.» Ainsi, seuls sont enclins à méditer ceux qui sont doués d’intelligence.
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #6
            Envoyé par Tomi
            Le pari de Pascal était logique au 17ème siècle français, mais il n'a aucun sens aujourd'hui.
            Une logique est par définition invariante.. Vous voulez dire peut-être que le pari de Pascal ne fonctionne qu'entre croyance et athéisme.. je serais d'accord.. entre musulmans et chrétiens, il n'a, comme vous dites, aucun sens, puisque tous des croyants.

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            • #7
              Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter.
              Gageons qu'Il Est, oui, mais il faut sortir le bon numéro surtout, sinon on est perdant aussi --> Lâ ilâha illâ Allâh
              ᴎᴏᴛ ᴇᴠᴇᴎ ᴡᴙᴏᴎɢ!

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              • #8
                Zakia6060

                Tomi, sauf erreur de ma part, l'islam existait déjà...
                Bien sûr, mais pas dans la tête de Pascal.

                Peut-être qu'il était au courant de son existence, mais il le considérait alors comme une fausse religion, donc il n'avait pas besoin d'en tenir compte.

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                • #9
                  darwish
                  Gageons qu'Il Est, oui, mais il faut sortir le bon numéro surtout, sinon on est perdant aussi
                  En réalité le pari pascalien est double.
                  Un, il faut croire que Dieu existe; deux, il faut que ce Dieu soit le bon.

                  Comme personne ne peut prouver à d'autres qu'à lui-même la véracité de sa conception de Dieu, le pari de Pascal ne tient pas debout.

                  Il est bien trop risqué, alors qu'au yeux de Pascal il devait être une assurance contre le risque.
                  Dernière modification par Tomi, 09 janvier 2009, 11h29.

                  Commentaire


                  • #10
                    Pour éviter les contre-sens, il est impératif de relire le passage à l'orée de la pensée pascalienne.

                    Le pessimiste janséniste, l'impossibilité de pénétrer en religion autrement que par la grâce (qui est une faveur) est contraire à la pensée islamique qui aménage d'emblée, dans l'accession à la foi, une grand rôle à la raison.
                    Dernière modification par absent, 09 janvier 2009, 11h57.

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                    • #11
                      A l'époque il n'y avait la possibilité que de choisir entre être chrétien (de préférence catholique bien sûr) ou athée.
                      Les choses sont beaucoup plus complexes que ça (au XVIIe)...

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                      • #12
                        Il y avait ils même des "athées" du temps de Pascal ?

                        Commentaire


                        • #13
                          Il y avait ils même des "athées" du temps de Pascal ?
                          Tu touches l'un des points. On condamnait beaucoup les athéistes mais c'était une catégorie hétéroclite qui englobait tout ce qui était hétérodoxe (les protestants pour les catholiques et vice versa...etc.).
                          Il faudra attendre Le Testament posthume de Meslier pour qu'apparaisse la première oeuvre exposant l'athéisme (au sens qu'on lui donne aujourd'hui: à savoir la négation pure et simple de Dieu).

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                          • #14
                            Ulysse
                            On condamnait beaucoup les athéistes mais c'était une catégorie hétéroclite qui englobait tout ce qui était hétérodoxe (les protestants pour les catholiques et vice versa...etc.).
                            Il faudra attendre Le Testament posthume de Meslier pour qu'apparaisse la première oeuvre exposant l'athéisme (au sens qu'on lui donne aujourd'hui: à savoir la négation pure et simple de Dieu). __________________
                            On n' a pas besoin d'attendre la publication d'un livre pour trouver des athées. Ils existaient déjà dans l'antiquité.
                            Il y avait aussi les indifférents ou les agnostiques.

                            Il suffit de relire le texte de Pascal et en déduire de quels non-catholiques il parlait.

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                            • #15
                              Ah OK : 1664 -1729 (Pascal 1623-1662)

                              et je viens de lire que cette célèbre phrase est de lui Je voudrais, et ce sera le dernier et le plus ardent de mes souhaits, je voudrais que le dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre.

                              C'est une critrique générale du système ...

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