Dans le cadre de l’affaire Mecili qui s’est transformée en affaire Hasseni Mohamed-Ziane, j’ai été entendu le mercredi 17 décembre à 14h15 en qualité de témoin par le juge Baudouin Thouvenot assisté d’une deuxième juge qui prendra le relais dans ce dossier dans les prochaines semaines.
Il n’y avait ni les avocats de la défense ni ceux de la partie civile ni Mohamed Samraoui pour une confrontation souhaitée par les avocats du diplomate Hasseni Mohamed-Ziane.
Après avoir prêté serment de ne dire que la vérité et rien que la vérité, j’ai fait remarquer au juge que j’aurai aimé prêté serment sur le Coran. Car ma présence en tant que témoin m’est dictée par ma foi religieuse tout en sachant que je répondrai de ce témoignage devant Dieu le jour du jugement dernier.
Le juge Thouvenot qui avait sur son bureau les Procès verbaux de mes trois précédentes dépositions m’a rappelé que si l’audition du mois de juillet 2001 s’était faite sur convocation suite à l’interview que j’avais accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, pour les deux autres auditions c’était moi qui m’était présenté de mon propre chef aux mois d’août 2001 et 2002 pour mettre à sa disposition les nouvelles informations que j’avais obtenues auprès de Mohamed Samraoui.
Le juge m’avait lu une phrase relevée dans mon PV d’audition du mois d’août 2001 « Vous devez entendre Mohamed Samraoui ». Une demande que je lui avais faite à mon retour d’un voyage en Allemagne où j’avais séjourné chez Mohamed Samraoui durant 3 jours.
Le juge m’avait demandé si j’étais rentré en Algérie ces derniers temps. Je lui ai confirmé que depuis 12 années ni moi ni mon épouse ni mes enfants n’avons mis les pieds en Algérie. Il m’a demandé s’il m’était possible de le faire. J’ai répondu par la négation en lui rappelant qu’au mois d’avril dernier j’ai écopé d’une condamnation de 6 mois de prison ferme pour avoir dénoncé l’ancien patron des services de sécurité pour avoir torturé des enfants lors des manifestations d’octobre 1988 et pour abus de pouvoir et de biens sociaux.
Mohamed Benchicou, le spécialiste du faux et de l’usage de faux
Le juge m’a présenté un document contenant des commentaires à un article posté sur le site du Matin.dz de Mohamed Benchicou* en date du 17 août 2008. Bien que le contenu de ce document présenté par la défense ne contredit pas ma thèse qui innocente Mohamed-Ziane Hasseni, il n’en demeure pas moins que j’ai affirmé au juge que je ne suis pas l’auteur du commentaire signé de mon nom. Pour preuve, ce commentaire a été posté sur le site du Matin.dz à une date où j’étais hospitalisé et immobilisé. A l’hôpital du Val d’Yerres, il n’y a pas de connexion internet.Ce document signé de mon nom et publié sur le site de Mohamed Benchicou est un faux.
Un deuxième document m‘a été présenté par le juge et sur lequel s’appuie la défense. Il s’agit de la traduction d’une interview accordée au quotidien algérien arabophone En-Nahar El-Jadid.
Tout en reconnaissant être l’auteur de cette interview, j’ai fait remarquer que la journaliste qui m’a interviewé a déformé et tronqué mes propos. En plus de la mauvaise qualité de la traduction faite par un anonyme* sur je ne sais quel support.
Le juge m’a, alors, demandé comment pouvais-je être affirmatif dans cette interview quant à l’innocence de Mohamed Ziane-Hasseni puisque je ne l’avais pas encore vu.
J’ai répondu que je n’ai jamais été affirmatif quant à l’innocence de Hasseni. Je m’étais limité à dire que le prénom Mohamed-Ziane n’existe pas dans la région d’Oum-El-Bouaghi d’où est originaire Hassani Rachid. Tout comme j’ai émis des doutes quant à voir ce dernier s’aventurer à se rendre en France. C’est pour cette raison que j’ai dit que la journaliste a déformé et tronqué mes propos qui ont été encore mal traduit.
J’ai fait remarquer que ce sont les mêmes observations que j’avais faites à Mediapart. En ajoutant, que je m’étais gardé de me prononcer sur l’innocence de Hasseni tant que je n’avais pas vu les photos de la personne arrêtée. C’est pourquoi j’ai cherché à joindre le juge d’instruction dès que j’ai appris la nouvelle de l’interpellation de Hasseni Mohamed-Ziane.
Interrogé sur les photos présentées par Mediapart à Mohamed Samraoui et qui n’étaient pas celles de la personne arrêtée, j’ai répondu que Mediapart ne me les a pas présentées. Je les ai vues sur le site web. Samraoui a déclaré qu’il avait reconnu sur ces photos Hassani Rachid. Cela prouve qu’il fait un faux témoignage.
Le juge m’a, ensuite, interrogé sur les images de la personne arrêtée qu’avait diffusé France3. J’ai répondu que c’est un journaliste de France-Inter qui m’avait appelé pour me demander ce que j’en pensais. N’ayant pas suivi le journal du 12/13, je l’ai consulté sur le site web de cette chaîne alors que le journaliste était encore au téléphone. Je lui avais demandé un petit moment, le temps de bien regarder les images et de les agrandir sur mon ordinateur. Et ce contrairement à Mohamed Samraoui qui s’était empressé d'affirmer le reconnaître alors qu’il venait à peine de le voir de dos. Et ce n'était pas la même personne qu'il disait avoir reconnue sur les photos présentées par Mediapart.
Après avoir bien vu les images diffusées de France 3, j’ai reconnu Mohamed-Ziane Hasseni dont j’ai fait la connaissance à Alger en 1984/85 alors qu’il était conseiller au ministère de l’habitat.
J’ai relaté en détails les circonstances dans lesquelles j’ai connu Hasseni alors que j’avais réalisais un reportage sur la grève des footballeurs de l’équipe de la DNC publié dans l’hebdomadaire sportif El-Hadef. Ce reportage m’avait valu une convocation par le ministre de l’habitat de l’époque M. Belayat. Des trois conseillers qui entouraient le ministre, ce jour là, je me suis souvenu de Hasseni parce qu’il m’avait accompagné au stade le jeudi d’après et nous avons continué à nous croiser dans la rue jusqu’à 1987 quand il m’avait appris qu’il avait quitté le ministère de l’habitat pour la direction du protocole de la présidence de la république. Depuis cette date, je ne l’ai plus revu.
Le juge m’a demandé si depuis cette date, il n’avait pas changé physiquement. J’ai été catégorique. A part une prise de poids, il n’a pas changé.
Il n’y avait ni les avocats de la défense ni ceux de la partie civile ni Mohamed Samraoui pour une confrontation souhaitée par les avocats du diplomate Hasseni Mohamed-Ziane.
Après avoir prêté serment de ne dire que la vérité et rien que la vérité, j’ai fait remarquer au juge que j’aurai aimé prêté serment sur le Coran. Car ma présence en tant que témoin m’est dictée par ma foi religieuse tout en sachant que je répondrai de ce témoignage devant Dieu le jour du jugement dernier.
Le juge Thouvenot qui avait sur son bureau les Procès verbaux de mes trois précédentes dépositions m’a rappelé que si l’audition du mois de juillet 2001 s’était faite sur convocation suite à l’interview que j’avais accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, pour les deux autres auditions c’était moi qui m’était présenté de mon propre chef aux mois d’août 2001 et 2002 pour mettre à sa disposition les nouvelles informations que j’avais obtenues auprès de Mohamed Samraoui.
Le juge m’avait lu une phrase relevée dans mon PV d’audition du mois d’août 2001 « Vous devez entendre Mohamed Samraoui ». Une demande que je lui avais faite à mon retour d’un voyage en Allemagne où j’avais séjourné chez Mohamed Samraoui durant 3 jours.
Le juge m’avait demandé si j’étais rentré en Algérie ces derniers temps. Je lui ai confirmé que depuis 12 années ni moi ni mon épouse ni mes enfants n’avons mis les pieds en Algérie. Il m’a demandé s’il m’était possible de le faire. J’ai répondu par la négation en lui rappelant qu’au mois d’avril dernier j’ai écopé d’une condamnation de 6 mois de prison ferme pour avoir dénoncé l’ancien patron des services de sécurité pour avoir torturé des enfants lors des manifestations d’octobre 1988 et pour abus de pouvoir et de biens sociaux.
Mohamed Benchicou, le spécialiste du faux et de l’usage de faux
Le juge m’a présenté un document contenant des commentaires à un article posté sur le site du Matin.dz de Mohamed Benchicou* en date du 17 août 2008. Bien que le contenu de ce document présenté par la défense ne contredit pas ma thèse qui innocente Mohamed-Ziane Hasseni, il n’en demeure pas moins que j’ai affirmé au juge que je ne suis pas l’auteur du commentaire signé de mon nom. Pour preuve, ce commentaire a été posté sur le site du Matin.dz à une date où j’étais hospitalisé et immobilisé. A l’hôpital du Val d’Yerres, il n’y a pas de connexion internet.Ce document signé de mon nom et publié sur le site de Mohamed Benchicou est un faux.
Un deuxième document m‘a été présenté par le juge et sur lequel s’appuie la défense. Il s’agit de la traduction d’une interview accordée au quotidien algérien arabophone En-Nahar El-Jadid.
Tout en reconnaissant être l’auteur de cette interview, j’ai fait remarquer que la journaliste qui m’a interviewé a déformé et tronqué mes propos. En plus de la mauvaise qualité de la traduction faite par un anonyme* sur je ne sais quel support.
Le juge m’a, alors, demandé comment pouvais-je être affirmatif dans cette interview quant à l’innocence de Mohamed Ziane-Hasseni puisque je ne l’avais pas encore vu.
J’ai répondu que je n’ai jamais été affirmatif quant à l’innocence de Hasseni. Je m’étais limité à dire que le prénom Mohamed-Ziane n’existe pas dans la région d’Oum-El-Bouaghi d’où est originaire Hassani Rachid. Tout comme j’ai émis des doutes quant à voir ce dernier s’aventurer à se rendre en France. C’est pour cette raison que j’ai dit que la journaliste a déformé et tronqué mes propos qui ont été encore mal traduit.
J’ai fait remarquer que ce sont les mêmes observations que j’avais faites à Mediapart. En ajoutant, que je m’étais gardé de me prononcer sur l’innocence de Hasseni tant que je n’avais pas vu les photos de la personne arrêtée. C’est pourquoi j’ai cherché à joindre le juge d’instruction dès que j’ai appris la nouvelle de l’interpellation de Hasseni Mohamed-Ziane.
Interrogé sur les photos présentées par Mediapart à Mohamed Samraoui et qui n’étaient pas celles de la personne arrêtée, j’ai répondu que Mediapart ne me les a pas présentées. Je les ai vues sur le site web. Samraoui a déclaré qu’il avait reconnu sur ces photos Hassani Rachid. Cela prouve qu’il fait un faux témoignage.
Le juge m’a, ensuite, interrogé sur les images de la personne arrêtée qu’avait diffusé France3. J’ai répondu que c’est un journaliste de France-Inter qui m’avait appelé pour me demander ce que j’en pensais. N’ayant pas suivi le journal du 12/13, je l’ai consulté sur le site web de cette chaîne alors que le journaliste était encore au téléphone. Je lui avais demandé un petit moment, le temps de bien regarder les images et de les agrandir sur mon ordinateur. Et ce contrairement à Mohamed Samraoui qui s’était empressé d'affirmer le reconnaître alors qu’il venait à peine de le voir de dos. Et ce n'était pas la même personne qu'il disait avoir reconnue sur les photos présentées par Mediapart.
Après avoir bien vu les images diffusées de France 3, j’ai reconnu Mohamed-Ziane Hasseni dont j’ai fait la connaissance à Alger en 1984/85 alors qu’il était conseiller au ministère de l’habitat.
J’ai relaté en détails les circonstances dans lesquelles j’ai connu Hasseni alors que j’avais réalisais un reportage sur la grève des footballeurs de l’équipe de la DNC publié dans l’hebdomadaire sportif El-Hadef. Ce reportage m’avait valu une convocation par le ministre de l’habitat de l’époque M. Belayat. Des trois conseillers qui entouraient le ministre, ce jour là, je me suis souvenu de Hasseni parce qu’il m’avait accompagné au stade le jeudi d’après et nous avons continué à nous croiser dans la rue jusqu’à 1987 quand il m’avait appris qu’il avait quitté le ministère de l’habitat pour la direction du protocole de la présidence de la république. Depuis cette date, je ne l’ai plus revu.
Le juge m’a demandé si depuis cette date, il n’avait pas changé physiquement. J’ai été catégorique. A part une prise de poids, il n’a pas changé.
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