Premiers résultats du RGPH 2004
(RGPH=Ressencement general sur la population et l’habitat)
Le : (5/10/2005)
Au Maroc, les déficits sociaux sont énormes. Comme en témoignent certains indices socio-économiques. Toutefois, le rythme de réalisations s'est nettement accéléré depuis 2001. L'INDH devra mobiliser davantage toutes les potentialités marocaines.
Au Maroc, les déficits sociaux sont énormes. Comme en témoignent certains indices socio-économiques du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH-2004). Des exemples : 15% des familles marocaines vivent dans des bidonvilles et dans l’habitat insalubre, 43 % de la population n’ont jamais reçu aucune éducation (60 % dans le monde rural et 29 % dans les villes). Du reste, le taux de pauvreté se situe autour de 14%, contre 16,5 % dix ans auparavant. « Au Maroc, la pauvreté est essentiellement un phénomène rural », souligne le Haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi, lors d’un point de presse, tenu mardi 04 octobre à Rabat.
M. Lahlimi estime que si les déficits sont énormes, résultat du PAS (programme d’ajustement structurel), des progrès notables ont été réalisés, surtout au cours des trois-quatre dernières années, où le rythme de certaines réalisations sociales (eau, électricité, routes, scolarisation des filles, etc) s’est accélérée.
Sur la base des résultats du RGPH 2004, les responsables du HCP* ont élaboré trois types cartes. Un : la carte de la pauvreté au Maroc. « C’est une première d’avoir réalisé cette carte par nos propres moyens internes. Cette carte va donner une idée plus détaillée et plus précise sur la pauvreté au Maroc et ce selon les régions et les provinces, voire les quartiers de chaque ville », se félicite M. Lahlimi.
La deuxième carte est celle de l’indicateur de développement humain (IDH), une première aussi, élaborée selon les mêmes règles et procédures du PNUD (programme des Nations Unis pour le Développement), sauf que cet IDH ne prend pas en considération le revenu par tête d’habitant, mais plutôt les dépenses de consommation.
Ce qui fait, aux yeux de M. Lahlimi, qu’il est plus proche de la réalité. Enfin la carte de développement social, se basant sur un indicateur de développement social. Toutes ces cartes seront disponibles dans un avenir très proche, promet-on. Le Haut commissaire au Plan tire deux enseignement fondamentaux sur la base des résultats du RGPH 2004. Primo : la création de l’emploi ne serait possible sans une croissance économique soutenue. Secundo : l’investissement dans l’élément humain pourrait favoriser la croissance économique. D’où l’importance de l’INDH (initiative nationale de développement humain) lancée tout récemment par SM le Roi et qualifiée de « défi de règne » par M. Lahlimi.
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Condition de vie de la population:
La part des ménages habitant des appartements a enregistré une hausse passant ainsi de 10,5 % en 1994 à 12,4 % en 2004, celle des ménages résidant dans une maison de type marocain a en revanche connu une baisse passant de 72,2 % en 1994 à 70,6 % en 2004. La part des ménages vivant dans un habitat sommaire (bidonvilles et noualas) n'a connu qu'une faible baisse passant de 9,2 % en 1994 à 8,2 % en 2004.
Scolarisation:
Le taux effectif de scolarisation est passé de 62 % en 1994 à 80 % en 2004. Ce taux intègre les déperditions au cours de l'année scolaire 2003-2004 et se réfère aux effectifs réels de la tranche d'âge concerné tels qu'ils sont fournis par le recensement de 2004. Cette progression a été plus accusée pour les filles (+50 % ) passant de 51,7 % en 1994 à 77,6 % en 2004. En milieu rural ce taux a passé de 27 % en 1994 à 63 % en 2004 (+135 %).
Alphabétisation:
Le taux d'analphabétisme, malgré son niveau qui reste encore élevé, a connu une baisse passant de 55 % en 1994 à 43 % en 2004. Cette baisse a concerné aussi bien le monde urbain (29,5 % en 2004 contre 37 % en 1994) que le monde rural (60,8 % en 2004 contre 75 % en 1994). Cette diminution a été plus accusée chez les jeunes et notamment les moins de 15 ans, dont le taux d'analphabétisme a enregistré une forte baisse, passant ainsi de 36 % en 1994 à 13,4 % en 2004, qui a profité aussi bien aux filles (47 % à 17,4 %) qu'aux garçons (de 25 % à 9,5 %).
A noter que parmi les 57 % de la population alphabétisée, en plus de l'Arabe, 30,3 % lisent et écrivent également le français, 9,1 % le français et d'autres langues et 17 % lisent et écrivent uniquement l'Arabe. Cette structure a évolué favorablement pour toutes ces catégories entre 1994 et 2004. 34 % de la population en milieu rural et 21 % en milieu urbain, soit 28 % de la population du Maroc, utilise une langue amazighe (Tachelhit, Tarifit, Tamazight) dans leur vie quotidienne.
Said El Hadini (Site de Menara Maroc)
* HCP = Haut commisariat au Plan: www.hcp.ma
(RGPH=Ressencement general sur la population et l’habitat)
Le : (5/10/2005)
Au Maroc, les déficits sociaux sont énormes. Comme en témoignent certains indices socio-économiques. Toutefois, le rythme de réalisations s'est nettement accéléré depuis 2001. L'INDH devra mobiliser davantage toutes les potentialités marocaines.
Au Maroc, les déficits sociaux sont énormes. Comme en témoignent certains indices socio-économiques du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH-2004). Des exemples : 15% des familles marocaines vivent dans des bidonvilles et dans l’habitat insalubre, 43 % de la population n’ont jamais reçu aucune éducation (60 % dans le monde rural et 29 % dans les villes). Du reste, le taux de pauvreté se situe autour de 14%, contre 16,5 % dix ans auparavant. « Au Maroc, la pauvreté est essentiellement un phénomène rural », souligne le Haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi, lors d’un point de presse, tenu mardi 04 octobre à Rabat.
M. Lahlimi estime que si les déficits sont énormes, résultat du PAS (programme d’ajustement structurel), des progrès notables ont été réalisés, surtout au cours des trois-quatre dernières années, où le rythme de certaines réalisations sociales (eau, électricité, routes, scolarisation des filles, etc) s’est accélérée.
Sur la base des résultats du RGPH 2004, les responsables du HCP* ont élaboré trois types cartes. Un : la carte de la pauvreté au Maroc. « C’est une première d’avoir réalisé cette carte par nos propres moyens internes. Cette carte va donner une idée plus détaillée et plus précise sur la pauvreté au Maroc et ce selon les régions et les provinces, voire les quartiers de chaque ville », se félicite M. Lahlimi.
La deuxième carte est celle de l’indicateur de développement humain (IDH), une première aussi, élaborée selon les mêmes règles et procédures du PNUD (programme des Nations Unis pour le Développement), sauf que cet IDH ne prend pas en considération le revenu par tête d’habitant, mais plutôt les dépenses de consommation.
Ce qui fait, aux yeux de M. Lahlimi, qu’il est plus proche de la réalité. Enfin la carte de développement social, se basant sur un indicateur de développement social. Toutes ces cartes seront disponibles dans un avenir très proche, promet-on. Le Haut commissaire au Plan tire deux enseignement fondamentaux sur la base des résultats du RGPH 2004. Primo : la création de l’emploi ne serait possible sans une croissance économique soutenue. Secundo : l’investissement dans l’élément humain pourrait favoriser la croissance économique. D’où l’importance de l’INDH (initiative nationale de développement humain) lancée tout récemment par SM le Roi et qualifiée de « défi de règne » par M. Lahlimi.
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Condition de vie de la population:
La part des ménages habitant des appartements a enregistré une hausse passant ainsi de 10,5 % en 1994 à 12,4 % en 2004, celle des ménages résidant dans une maison de type marocain a en revanche connu une baisse passant de 72,2 % en 1994 à 70,6 % en 2004. La part des ménages vivant dans un habitat sommaire (bidonvilles et noualas) n'a connu qu'une faible baisse passant de 9,2 % en 1994 à 8,2 % en 2004.
Scolarisation:
Le taux effectif de scolarisation est passé de 62 % en 1994 à 80 % en 2004. Ce taux intègre les déperditions au cours de l'année scolaire 2003-2004 et se réfère aux effectifs réels de la tranche d'âge concerné tels qu'ils sont fournis par le recensement de 2004. Cette progression a été plus accusée pour les filles (+50 % ) passant de 51,7 % en 1994 à 77,6 % en 2004. En milieu rural ce taux a passé de 27 % en 1994 à 63 % en 2004 (+135 %).
Alphabétisation:
Le taux d'analphabétisme, malgré son niveau qui reste encore élevé, a connu une baisse passant de 55 % en 1994 à 43 % en 2004. Cette baisse a concerné aussi bien le monde urbain (29,5 % en 2004 contre 37 % en 1994) que le monde rural (60,8 % en 2004 contre 75 % en 1994). Cette diminution a été plus accusée chez les jeunes et notamment les moins de 15 ans, dont le taux d'analphabétisme a enregistré une forte baisse, passant ainsi de 36 % en 1994 à 13,4 % en 2004, qui a profité aussi bien aux filles (47 % à 17,4 %) qu'aux garçons (de 25 % à 9,5 %).
A noter que parmi les 57 % de la population alphabétisée, en plus de l'Arabe, 30,3 % lisent et écrivent également le français, 9,1 % le français et d'autres langues et 17 % lisent et écrivent uniquement l'Arabe. Cette structure a évolué favorablement pour toutes ces catégories entre 1994 et 2004. 34 % de la population en milieu rural et 21 % en milieu urbain, soit 28 % de la population du Maroc, utilise une langue amazighe (Tachelhit, Tarifit, Tamazight) dans leur vie quotidienne.
Said El Hadini (Site de Menara Maroc)
* HCP = Haut commisariat au Plan: www.hcp.ma
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