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La presse occidentale mitraille quotidiennement notre esprit en nous conditionnant à percevoir l’Iran atomique comme la plus grande menace pesant sur le monde civilisé. S’il est que vrai qu’une bombe nucléaire supplémentaire entre les mains d’un dégénéré iranien constitue une menace incontestable, les grands medias, alignés et dominants, ne nous disent pas tout sur les circonstances qui ont engendré cette menace atomique. Les stratèges en désinformation utilisent une stratégie qui consiste à décrire et insister uniquement sur l’imminence de la menace iranienne, en misant sur la peur, sans égard à ce qui a rendu cette menace nucléaire effective.
Une bonne description des faits sans rien dire sur les faits ayant induit ces faits. Les grands medias en occident passent sous silence que c’est la CIA qui a livré, suite à une succession d’erreurs, la bombe à l’Iran. Il est important de rappeler ce qui s’est passé pour ne pas tomber dans l’erreur de porter un jugement sur la base d’une information partielle ou volontairement manipulée. Pourquoi la presse est peu bavarde à propos de ceux qui ont aidé l’Iran à brandir l’arme nucléaire sur nos enfants? .Je vais vous rappeler une information bien connue dans le milieu de ceux qui s’intéresse encore à la géopolitique au proche Orient. Ce n’est une nouveauté mais c’est important de garder cela à l’esprit car la presse en occident montre peu d’enthousiasme à revenir sur une vérité très dérangeante.
Comment l’antenne de la CIA en Iran fut démasquée et grillée
Tout a commencé quand la CIA, par sa propre faute, a fait sauter sa cellule d’espionnage en Iran en l’an 2000. En effet, une agente de la CIA travaillant au siège de l’agence de sécurité à Langley a, par inadvertance, envoyé des informations ultrasecrètes à un iranien travaillant pour la CIA à Téhéran. Malheureusement, cet iranien est un agent double qui travaille aussi pour le renseignement iranien. Il balance la manne au service secret iranien. La cellule de la CIA à Téhéran est démasquée et ses éléments sont arrêtés et portés disparus. Les américains viennent de perdre, par leur faute, les derniers hommes qui pouvaient les donner des bribes d’informations sur le projet atomique iranien. Ils n’ont plus d’oreilles en Iran et il fallait faire quelque chose.
Vers l’«opération Merlin»
La cellule de la CIA en Iran est maintenant démasquée et rasée. Il est presqu’impossible de reconstituer une antenne entièrement nouvelle avant de nombreuses années tant le pays des mollahs est verrouillé. La CIA décide de retarder le développement de la bombe atomique iranienne en attendant de se refaire, au pays de Khomeiny, des oreilles et d’yeux afin de garder un œil sur les événements importants. C’est ainsi que nait le projet de l’«opération Merlin» qui va donner la bombe atomique à l’Iran. L’opération Merlin, une manœuvre classique d’intoxication, consiste à envoyer aux iraniens le plan de la bombe atomique dans lequel les scientifiques américains de l’armée auraient préalablement disséminé des erreurs prétendument indétectables aux yeux d’un expert atomiste moyen.
Les américains avaient misé que sur le fait que les iraniens seraient incapables de s’apercevoir des pièges saupoudrés dans le plan de l’arme nucléaire soviétique. Au finish, la CIA espère que si les iraniens mordent à l’hameçon en utilisant son plan piégé, ils accuseront plusieurs années de retard si ce n’est l’abandon. Ce qui donnerait un temps précieux aux américains et israéliens pour trouver une solution peut-être acceptable pour tous.
Un transfuge russe: comment la CIA transmet le système de détonation de l’arme atomique aux mollahs
Une fois le plan de la bombe atomique piégé subtilement, la CIA se tourne vers un ex-transfuge, un ingénieur atomiste russe, passé à l’Ouest depuis plusieurs années, et lui demande de se faire passé pour un scientifique avide d’argent prêt à vendre à qui paie le plus. Dès que le russe a pris connaissance du plan piégé de la CIA, il déclara après un bref examen : «Ce n’est pas exact, il ya une erreur». Les propos du russe ne suffisent pas à revoir l’«opération Merlin». L’officier traitant de l’agent russe a fait remarquer à ses supérieurs que le russe n’était pas censé découvrir les erreurs dans le plan. Aucune mesure n’est prise. La CIA envoie quand même le russe à Vienne pour remettre le plan de la bombe atomique aux iraniens.
Une fois, à Vienne, l’ingénieur atomiste russe redoute que ses homologues iraniens découvrent après examen, comme lui, les erreurs disséminées dans le plan. Il craint la posture d’un escroc démasqué et seul face à l’armada impitoyable des services secrets iranien. De plus, le transfuge russe craint d’être accusé de tentative d’espionnage visant à établir la preuve de l’intention iranienne à acquérir l’arme atomique. Et donc, l’ingénieur russe, seul et sans couverture de la CIA, perd son sang froid dans les rues de Vienne. Plutôt que d’aller au rendez-vous, il choisit de remettre le plan de la bombe dans une boite aux lettres à une adresse proche de l’hôtel Am Augarten sur l’avenue Heinstrasse et s’en aller. En prenant soin d’insérer une note de lui-même précisant qu’il ya des erreurs dans le plan qu’il vient de déposer. Il offre, bien entendu, ses services pour les corriger. Ainsi, l’«opération Merlin» a totalement échoué. Les chercheurs spécialisés en renseignement s’accordent à dire que c’est peut-être l plus grand échec de l’histoire de la CIA.
Bien qu’astucieuse et osée, l’«opération Merlin» ne pouvait pas réussir pour plusieurs raisons : Les ingénieurs atomistes iraniens, majoritairement formés aux États-unis, précisement au MIT (Massachussetts Institute of Technology), et qui collaboraient beaucoup avec leurs homologues russes, avaient montré des preuves de très bonne compétence. Il n’ya donc pas de raison de douter de leur capacité à déceler le piège alors qu’il n’a suffit que de quelques minutes à l’ingénieur russe pour se rendre compte que le plan contient des erreurs. Et même s’ils ne parvenaient pas à identifier tous les pièges, ils pouvaient tirer un maximum d’informations bénéfiques à leur projet. Les iraniens possédaient déjà le plan de l’arme atomique fourni par le père de la bombe atomique pakistanaise Abdul Qadir Khan. C’est dire qu’ils étaient en possession d’un élément de comparaison avec le plan de CIA. Les iraniens pouvaient donc exploiter les deux plans à leurs avantages pour progresser rapidement dans leur marche d’acquérir la bombe.
Décidemment, cette manœuvre d’intoxication classique de la CIA est une opération mal ficelée qui a lamentablement échouée. Ainsi, les iraniens se sont presque retrouvés avec une bombe atomique livré par les américains. Ça, nous le savons mais la presse n’est pas très bavarde là-dessus. Il faut fouiller les archives et les livres pour retrouver les traces de cette bourde de la CIA dans l’affaire du nucléaire iranien. On tente de nous noyer dans des déluges d’informations en omettant de parler de ceux qui ont aidé l’Iran à pointer l’arme atomique sur nos enfants. Les grands medias devraient tout dire et laisser le lecteur se faire une idée des responsabilités dans cette affaire de menace planétaire si c’en est une. En passant, l’Iran ne possède pas encore l’arme nucléaire en tant que telle mais c’est tout comme.
Je vous recommande de lire State of War de James Risen pour plus de détails si vous le souhaitez.
Joe Al Kongarena
source LibreAfrique
Une bonne description des faits sans rien dire sur les faits ayant induit ces faits. Les grands medias en occident passent sous silence que c’est la CIA qui a livré, suite à une succession d’erreurs, la bombe à l’Iran. Il est important de rappeler ce qui s’est passé pour ne pas tomber dans l’erreur de porter un jugement sur la base d’une information partielle ou volontairement manipulée. Pourquoi la presse est peu bavarde à propos de ceux qui ont aidé l’Iran à brandir l’arme nucléaire sur nos enfants? .Je vais vous rappeler une information bien connue dans le milieu de ceux qui s’intéresse encore à la géopolitique au proche Orient. Ce n’est une nouveauté mais c’est important de garder cela à l’esprit car la presse en occident montre peu d’enthousiasme à revenir sur une vérité très dérangeante.
Comment l’antenne de la CIA en Iran fut démasquée et grillée
Tout a commencé quand la CIA, par sa propre faute, a fait sauter sa cellule d’espionnage en Iran en l’an 2000. En effet, une agente de la CIA travaillant au siège de l’agence de sécurité à Langley a, par inadvertance, envoyé des informations ultrasecrètes à un iranien travaillant pour la CIA à Téhéran. Malheureusement, cet iranien est un agent double qui travaille aussi pour le renseignement iranien. Il balance la manne au service secret iranien. La cellule de la CIA à Téhéran est démasquée et ses éléments sont arrêtés et portés disparus. Les américains viennent de perdre, par leur faute, les derniers hommes qui pouvaient les donner des bribes d’informations sur le projet atomique iranien. Ils n’ont plus d’oreilles en Iran et il fallait faire quelque chose.
Vers l’«opération Merlin»
La cellule de la CIA en Iran est maintenant démasquée et rasée. Il est presqu’impossible de reconstituer une antenne entièrement nouvelle avant de nombreuses années tant le pays des mollahs est verrouillé. La CIA décide de retarder le développement de la bombe atomique iranienne en attendant de se refaire, au pays de Khomeiny, des oreilles et d’yeux afin de garder un œil sur les événements importants. C’est ainsi que nait le projet de l’«opération Merlin» qui va donner la bombe atomique à l’Iran. L’opération Merlin, une manœuvre classique d’intoxication, consiste à envoyer aux iraniens le plan de la bombe atomique dans lequel les scientifiques américains de l’armée auraient préalablement disséminé des erreurs prétendument indétectables aux yeux d’un expert atomiste moyen.
Les américains avaient misé que sur le fait que les iraniens seraient incapables de s’apercevoir des pièges saupoudrés dans le plan de l’arme nucléaire soviétique. Au finish, la CIA espère que si les iraniens mordent à l’hameçon en utilisant son plan piégé, ils accuseront plusieurs années de retard si ce n’est l’abandon. Ce qui donnerait un temps précieux aux américains et israéliens pour trouver une solution peut-être acceptable pour tous.
Un transfuge russe: comment la CIA transmet le système de détonation de l’arme atomique aux mollahs
Une fois le plan de la bombe atomique piégé subtilement, la CIA se tourne vers un ex-transfuge, un ingénieur atomiste russe, passé à l’Ouest depuis plusieurs années, et lui demande de se faire passé pour un scientifique avide d’argent prêt à vendre à qui paie le plus. Dès que le russe a pris connaissance du plan piégé de la CIA, il déclara après un bref examen : «Ce n’est pas exact, il ya une erreur». Les propos du russe ne suffisent pas à revoir l’«opération Merlin». L’officier traitant de l’agent russe a fait remarquer à ses supérieurs que le russe n’était pas censé découvrir les erreurs dans le plan. Aucune mesure n’est prise. La CIA envoie quand même le russe à Vienne pour remettre le plan de la bombe atomique aux iraniens.
Une fois, à Vienne, l’ingénieur atomiste russe redoute que ses homologues iraniens découvrent après examen, comme lui, les erreurs disséminées dans le plan. Il craint la posture d’un escroc démasqué et seul face à l’armada impitoyable des services secrets iranien. De plus, le transfuge russe craint d’être accusé de tentative d’espionnage visant à établir la preuve de l’intention iranienne à acquérir l’arme atomique. Et donc, l’ingénieur russe, seul et sans couverture de la CIA, perd son sang froid dans les rues de Vienne. Plutôt que d’aller au rendez-vous, il choisit de remettre le plan de la bombe dans une boite aux lettres à une adresse proche de l’hôtel Am Augarten sur l’avenue Heinstrasse et s’en aller. En prenant soin d’insérer une note de lui-même précisant qu’il ya des erreurs dans le plan qu’il vient de déposer. Il offre, bien entendu, ses services pour les corriger. Ainsi, l’«opération Merlin» a totalement échoué. Les chercheurs spécialisés en renseignement s’accordent à dire que c’est peut-être l plus grand échec de l’histoire de la CIA.
Bien qu’astucieuse et osée, l’«opération Merlin» ne pouvait pas réussir pour plusieurs raisons : Les ingénieurs atomistes iraniens, majoritairement formés aux États-unis, précisement au MIT (Massachussetts Institute of Technology), et qui collaboraient beaucoup avec leurs homologues russes, avaient montré des preuves de très bonne compétence. Il n’ya donc pas de raison de douter de leur capacité à déceler le piège alors qu’il n’a suffit que de quelques minutes à l’ingénieur russe pour se rendre compte que le plan contient des erreurs. Et même s’ils ne parvenaient pas à identifier tous les pièges, ils pouvaient tirer un maximum d’informations bénéfiques à leur projet. Les iraniens possédaient déjà le plan de l’arme atomique fourni par le père de la bombe atomique pakistanaise Abdul Qadir Khan. C’est dire qu’ils étaient en possession d’un élément de comparaison avec le plan de CIA. Les iraniens pouvaient donc exploiter les deux plans à leurs avantages pour progresser rapidement dans leur marche d’acquérir la bombe.
Décidemment, cette manœuvre d’intoxication classique de la CIA est une opération mal ficelée qui a lamentablement échouée. Ainsi, les iraniens se sont presque retrouvés avec une bombe atomique livré par les américains. Ça, nous le savons mais la presse n’est pas très bavarde là-dessus. Il faut fouiller les archives et les livres pour retrouver les traces de cette bourde de la CIA dans l’affaire du nucléaire iranien. On tente de nous noyer dans des déluges d’informations en omettant de parler de ceux qui ont aidé l’Iran à pointer l’arme atomique sur nos enfants. Les grands medias devraient tout dire et laisser le lecteur se faire une idée des responsabilités dans cette affaire de menace planétaire si c’en est une. En passant, l’Iran ne possède pas encore l’arme nucléaire en tant que telle mais c’est tout comme.
Je vous recommande de lire State of War de James Risen pour plus de détails si vous le souhaitez.
Joe Al Kongarena
source LibreAfrique
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