Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Israël tape plus dur à Gaza et négocie doucement

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Israël tape plus dur à Gaza et négocie doucement


    Photo : Reuters (Armes à défragmentation utilisées par Tsahal)


    Le gouvernement Olmert a donné son feu vert, hier soir, à un élargissement des opérations à Gaza. Un émissaire israélienva se rendre au Caire pour discuter le plan de cessez-le-feu franco-égyptien.

    Le Cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert, hier soir, à la « phase 3 » de l'opération dite Plomb durci contre la bande de Gaza. Les principaux ministres, réunis autour d'Ehoud Olmert, n'ont pas dévoilé le plan qui leur avait été exposé par les chefs de l'armée.

    Mais, selon les « commentateurs militaires » des médias, d'anciens officiers bien informés, dix mille réservistes pourraient occuper les principaux centres urbains de Gaza. Les dirigeants israéliens caresseraient l'espoir de briser le pouvoir du Hamas, seul aux commandes du petit territoire depuis juin 2007, avant de réinstaller l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.

    Pilonnage sur les tunnels

    Sauf que ce scénario semble déjà torpillé par le principal intéressé : Mohammed Dahlane, l'ancien homme fort du Fatah (laïc) ne veut pas tenir le rôle. Cet ennemi juré des islamistes, aujourd'hui « exilé » à Ramallah (Cisjordanie), a déclaré hier qu'il ne rentrerait pas à Gaza « en marchand sur du sang palestinien ».

    Les généraux israéliens ont bel et bien donné un coup d'accélérateur, hier soir, aux opérations militaires : l'aviation israélienne a largué sur Rafah des milliers de tracts ordonnant aux habitants de s'éloigner à un kilomètre de la frontière égyptienne. Huit cents familles se sont réfugiées dans deux écoles de l'Onu, tandis que les bombardements commençaient. Israël veut en finir avec le millier de tunnels creusés sous la barrière de béton entre Gaza et l'Égypte.

    Ces tunnels ont permis aux Palestiniens, sous embargo quasi-permanent depuis la victoire du Hamas aux législatives de 2006, d'importer vivres, médicaments, cigarettes... Mais aussi aux groupes armés d'infiltrer des missiles Grad, qui portent à 40 km, cinq fois plus loin que leurs Qassam artisanales.

    Pendant que les militaires poussent leur avantage, la diplomatie se hâte lentement. Hier matin, Israël a observé une pause quotidienne de trois heures dans les combats, pour permettre aux ONG de ravitailler les civils. « Elle sera reconduite chaque jour », a indiqué un porte-parole militaire.

    Diplomatie au pas de la tortue

    Israël a également accepté « les principes » d'un plan de cessez-le-feu égyptien, parrainé par la France, ce dont Nicolas Sarkozy s'est aussitôt réjoui. Mais le gouvernement Olmert a posé des conditions draconiennes : arrêt de tout tir de roquette, contrôle international pour assurer l'étanchéité absolue de la frontière égyptienne. Le négociateur Amos Gilad ne sera dépêché au Caire que dans « les prochains jours ». L'armée a donc du temps.

    Le Hamas émet des signaux tout aussi contradictoires. Ses émissaires sont déjà au Caire, où ils exigent la levée du blocus israélien. Mais un porte-parole a déclaré n'être « pas intéressé » par un cessez-le feu permanent. Quant à Khaled Mechaal, son chef politique en exil à Damas, il réclame l'appui du président russe Dmitri Medvedev, dont un représentant fait la navette dans la région.

    Avec Serge RONENà Jérusalem.
    Ouest-France
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
Chargement...
X