Iran : Un million de dollars de récompense pour l’assassinat du président
vendredi, 09 janvier 2009
CNRI – Le corps des gardiens de la révolution (CGR) en Iran promet une récompense d’un million de dollars pour l'assassinat d’Hosni Moubarak, le président égyptien. C’est Sadegh Chahbazi, secrétaire du « mouvement de justice étudiant », qui a fait l’annonce.
Hossein Chariatmadari, qui est le représentant du guide suprême des mollahs Ali Khamenei dans le très officiel quotidien Kayhan, a signé un éditorial sur la politique d’assassinat du régime à l’étranger. Chariatmadari était un proche de Saïd Emami, le maître d’œuvre des meurtres en série en Iran dans les années 1990, et ancien homme de main du CGR.
Le 25 décembre 2008, le général Mohammad Ali Jafari, commandant du CGR, a mis en avant ses plans terroristes dans un discours devant la milice du Bassidj dans les universités : « Nous voulons préparer le terrain afin que si nécessaire, les étudiants du Bassidj puissent mettre en œuvre des mesures similaires au 13 Aban [4 novembre 1979, prise de l’ambassade américaine à Téhéran]. Le CGR a le devoir d'appuyer et de soutenir les actions des étudiants révolutionnaires du Bassidj. »
Peu après cette intervention, intervenait la rupture du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël et la guerre de Gaza. Les membres du CGR et les agents sont alors entrés en scène, sous le couvert d’ « étudiants du Bassidj » pour protester contre la section d'intérêts égyptienne à Téhéran, et s'attaquer à diverses ambassades. Certains ont même organisé un sit-in à l'aéroport Mehrabad de Téhéran en demandant d’être envoyés à Gaza pour des opérations suicides.
Chahbazi, secrétaire de l'organisation écran du CGR, a annoncé la nouvelle de la récompense d'un million de dollars pour assassiner le Président égyptien, au sit-in à l'aéroport de Mehrabad. Il a ajouté : Tout comme nous avons une récompense pour les assassinats du commandant de l'armée sioniste, du chef du Mossad, et du ministre de la guerre, nous avons aussi une récompense pour l'assassinat d’Hosni Moubarak.
Chariatmadari, le représentant de Khamenei au quotidien Kayhan, dans un éditorial du 5 janvier intitulé «Le deuil sacré de Ghassem », a promulgué une fatwa pour lancer des assassinats dans divers pays.
Dans son éditorial, Chariatmadari raconte l’histoire d'un adolescent de 13 ans parti sur le front pendant la guerre Iran-Irak, avec la bénédiction du Guide suprême des mollahs d’aujourd’hui, Ali Khamanei, et qui a été tué par la suite. Chariatmadari le compare avec d'autres adolescents envoyés sur les champs de mines, à la figure héroïque d’un jeune homme nommé « Ghassem », qui s'est battu en 680 aux côtés du vénéré Imam chiite Hussein dans une bataille épique et qui y avait trouvé la mort. L'éditorial poursuit en disant :
« Dans la bande de Gaza, la totalité de l'Islam se retrouve face à la totalité de l'infidélité. Bush n'est pas chrétien, Olmert n'est pas juif, et Hosni Moubarak et le roi Abdallah ne sont pas musulmans. Il s'agit d'une guerre opposant des partis, tout comme la guerre imposée [contre l’Irak] et les 33 jours de guerre [en 2006 au Liban]. Aujourd'hui, cette guerre se livre dans la bande de Gaza. Comme l'imam [Khomeiny] avait l'habitude de dire, avec la renaissance du véritable Islam du Prophète Mohammad, le Grand Satan rugit et a lancé un appel à tous les autres grands et petits démons (…) Désormais, la guerre dans la bande de Gaza est le point de conflit de l'ensemble de l'Islam contre tous les infidèles ; alors pourquoi l’affrontement avec les sionistes doit-il se limiter aux frontières de la Palestine occupée ? Les gens de Gaza ne représentent-ils pas l'ensemble du monde musulman dans sa lutte contre les sionistes ? Par conséquent, leur offrir un large soutien, y compris un soutien militaire, est un devoir pour tous les musulmans et tous les pays islamiques. Aujourd'hui, la population de Gaza est sur la ligne de front, mais le front est beaucoup plus grand que les limites de la Palestine occupée. Attaquer les soutiens de l'armée israélienne, c'est-à-dire ses partisans aux niveaux mondial et régional, est un droit inaliénable de tous les musulmans. Hors de la Palestine occupée, ces derniers sont facilement accessibles. Ne peut-on facilement attaquer des dirigeants arabes et des gouvernements imposés par les États-Unis ? Les intérêts des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et d'autres partisans d'Israël, sont facilement accessibles – ou l’on peut dire qu’ils sont « à portée » (…) Le temps est enfin venu de se venger de la violence des sionistes, de ces formes de maladie corrompues et destructrices (…) Par conséquent, la question d'un cessez-le-feu ne sert qu’à donner une possibilité pour commettre de futurs crimes et n'a pas d'autre raison d'être. »
vendredi, 09 janvier 2009
CNRI – Le corps des gardiens de la révolution (CGR) en Iran promet une récompense d’un million de dollars pour l'assassinat d’Hosni Moubarak, le président égyptien. C’est Sadegh Chahbazi, secrétaire du « mouvement de justice étudiant », qui a fait l’annonce.
Hossein Chariatmadari, qui est le représentant du guide suprême des mollahs Ali Khamenei dans le très officiel quotidien Kayhan, a signé un éditorial sur la politique d’assassinat du régime à l’étranger. Chariatmadari était un proche de Saïd Emami, le maître d’œuvre des meurtres en série en Iran dans les années 1990, et ancien homme de main du CGR.
Le 25 décembre 2008, le général Mohammad Ali Jafari, commandant du CGR, a mis en avant ses plans terroristes dans un discours devant la milice du Bassidj dans les universités : « Nous voulons préparer le terrain afin que si nécessaire, les étudiants du Bassidj puissent mettre en œuvre des mesures similaires au 13 Aban [4 novembre 1979, prise de l’ambassade américaine à Téhéran]. Le CGR a le devoir d'appuyer et de soutenir les actions des étudiants révolutionnaires du Bassidj. »
Peu après cette intervention, intervenait la rupture du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël et la guerre de Gaza. Les membres du CGR et les agents sont alors entrés en scène, sous le couvert d’ « étudiants du Bassidj » pour protester contre la section d'intérêts égyptienne à Téhéran, et s'attaquer à diverses ambassades. Certains ont même organisé un sit-in à l'aéroport Mehrabad de Téhéran en demandant d’être envoyés à Gaza pour des opérations suicides.
Chahbazi, secrétaire de l'organisation écran du CGR, a annoncé la nouvelle de la récompense d'un million de dollars pour assassiner le Président égyptien, au sit-in à l'aéroport de Mehrabad. Il a ajouté : Tout comme nous avons une récompense pour les assassinats du commandant de l'armée sioniste, du chef du Mossad, et du ministre de la guerre, nous avons aussi une récompense pour l'assassinat d’Hosni Moubarak.
Chariatmadari, le représentant de Khamenei au quotidien Kayhan, dans un éditorial du 5 janvier intitulé «Le deuil sacré de Ghassem », a promulgué une fatwa pour lancer des assassinats dans divers pays.
Dans son éditorial, Chariatmadari raconte l’histoire d'un adolescent de 13 ans parti sur le front pendant la guerre Iran-Irak, avec la bénédiction du Guide suprême des mollahs d’aujourd’hui, Ali Khamanei, et qui a été tué par la suite. Chariatmadari le compare avec d'autres adolescents envoyés sur les champs de mines, à la figure héroïque d’un jeune homme nommé « Ghassem », qui s'est battu en 680 aux côtés du vénéré Imam chiite Hussein dans une bataille épique et qui y avait trouvé la mort. L'éditorial poursuit en disant :
« Dans la bande de Gaza, la totalité de l'Islam se retrouve face à la totalité de l'infidélité. Bush n'est pas chrétien, Olmert n'est pas juif, et Hosni Moubarak et le roi Abdallah ne sont pas musulmans. Il s'agit d'une guerre opposant des partis, tout comme la guerre imposée [contre l’Irak] et les 33 jours de guerre [en 2006 au Liban]. Aujourd'hui, cette guerre se livre dans la bande de Gaza. Comme l'imam [Khomeiny] avait l'habitude de dire, avec la renaissance du véritable Islam du Prophète Mohammad, le Grand Satan rugit et a lancé un appel à tous les autres grands et petits démons (…) Désormais, la guerre dans la bande de Gaza est le point de conflit de l'ensemble de l'Islam contre tous les infidèles ; alors pourquoi l’affrontement avec les sionistes doit-il se limiter aux frontières de la Palestine occupée ? Les gens de Gaza ne représentent-ils pas l'ensemble du monde musulman dans sa lutte contre les sionistes ? Par conséquent, leur offrir un large soutien, y compris un soutien militaire, est un devoir pour tous les musulmans et tous les pays islamiques. Aujourd'hui, la population de Gaza est sur la ligne de front, mais le front est beaucoup plus grand que les limites de la Palestine occupée. Attaquer les soutiens de l'armée israélienne, c'est-à-dire ses partisans aux niveaux mondial et régional, est un droit inaliénable de tous les musulmans. Hors de la Palestine occupée, ces derniers sont facilement accessibles. Ne peut-on facilement attaquer des dirigeants arabes et des gouvernements imposés par les États-Unis ? Les intérêts des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et d'autres partisans d'Israël, sont facilement accessibles – ou l’on peut dire qu’ils sont « à portée » (…) Le temps est enfin venu de se venger de la violence des sionistes, de ces formes de maladie corrompues et destructrices (…) Par conséquent, la question d'un cessez-le-feu ne sert qu’à donner une possibilité pour commettre de futurs crimes et n'a pas d'autre raison d'être. »
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