Marches massives de soutien à travers le territoire national
Des milliers de gens ont manifesté hier, à Alger, pour exprimer leur solidarité avec la population de Ghaza. Place des Martyrs, 14 h30. Les Imams des mosquées limitrophes viennent de terminer la prière du vendredi en priant pour la survie du peuple palestinien. A l’extérieur, les policiers, qui en uniforme, qui en civil, sont en alerte.
Ils savent que les prochaines heures ne seront point de tout repos. La rumeur de la tenue d’une marche populaire après la prière se propage. Effectivement, un groupe de jeunes s’est constitué sur les lieux, donnant ainsi le la à ce qui est devenu par la suite une marche grandiose. Ils sont jeunes, moins jeunes, vieux, femmes qui ont tenu à marquer cette journée de vendredi.
Sauf qu’en face un cordon de sécurité a été dépêché sur place, empêchant la progression des manifestants. Armés jusqu’aux dents avec matraque à la main et tenue anti-émeute, les policiers dictent pour le moment leur loi… Personne n’a pu pénétrer le cordon sécuritaire mais…pas pour longtemps.
Et pour cause, la résistance policière a, tout bonnement cédé sa place à la détermination des protestataires qui veulent coûte que coûte aller jusqu’au bout de leur démarche. Pas question de faire marche arrière. Des pancartes sur lesquelles on pouvait lire ; « USA assassins», « Palestine chouhada », « Djeich, Chaâb…maâka ya Phalastine » ont été scandés par les manifestants.
Et ce n’est pas tout : de vieux slogans de l’époque 90 ont fait, également leurs apparitions à la faveur de cette marche. La foule grandissante de plus en plus avec l’arrivée d’un autre groupe venu des autres quartiers…la tension est, également, à son apogée. La police a perdu le contrôle de la situation et c’est l’impasse.
Les manifestants avancent jusqu’au Sénat. Et là un dispositif policier on ne peut plus drastique a été mis sur place. Objectif : empêcher la foule d’avancer davantage. Peine perdue. Mieux encore, les policiers étaient même pris en « sandwich » par les manifestants ; c’était au boulevard Zighoud Youcef. La tension s’accentue alors avec l’arrivée d’un autre groupe venu cette fois-ci de Belcourt et de la Place du 1er-Mai.
Les policiers ont brandi, ainsi le drapeau blanc. Impossible de contenir cette foule nombreuse. A quelques encablures de là, à la Rue Abane Ramdane, une marée humaine poussait des cris hostiles à Israël et à son fidèle ami, les USA, ont été scandés. Mais c’est aussi, à cette rue que quelques dérapages ont été constatés.
Des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté. Des jets de pierres fusaient de partout. Des vitres brisées. Les gens courent dans tous les sens. Bref, c’est un véritable climat d’émeute. Heureusement que l’altercation était vite maîtrisée, même si l’on dénombre quelques blessés parmi les manifestants.
Un citoyen que nous avons rencontré sur place, n’a pas omis d’afficher son amertume quant à cette scène désolante (par rapport aux escarmouches qui se sont éclatées). « Et pourtant, on nous a dit que la marche était autorisée. Je me demande, d’ailleurs pourquoi, on interdit les gens de sortir dans la rue pour témoigner leur solidarité pour une cause humanitaire.
Les agressions et autres vols ne peuvent pas justifier en aucun cas l’interdiction de la marche. C’est le moins qu’on peut faire pour le peuple palestinien », a-til asséné. La suite de la marche, s’est déroulée dans un climat de tension mais pas d’événement malheureux à signaler. La marée humaine a poursuivi son chemin vers la Place des Martyrs…
10 Janvier 2009,
Le Courrier d'Algérie
Des milliers de gens ont manifesté hier, à Alger, pour exprimer leur solidarité avec la population de Ghaza. Place des Martyrs, 14 h30. Les Imams des mosquées limitrophes viennent de terminer la prière du vendredi en priant pour la survie du peuple palestinien. A l’extérieur, les policiers, qui en uniforme, qui en civil, sont en alerte.
Ils savent que les prochaines heures ne seront point de tout repos. La rumeur de la tenue d’une marche populaire après la prière se propage. Effectivement, un groupe de jeunes s’est constitué sur les lieux, donnant ainsi le la à ce qui est devenu par la suite une marche grandiose. Ils sont jeunes, moins jeunes, vieux, femmes qui ont tenu à marquer cette journée de vendredi.
Sauf qu’en face un cordon de sécurité a été dépêché sur place, empêchant la progression des manifestants. Armés jusqu’aux dents avec matraque à la main et tenue anti-émeute, les policiers dictent pour le moment leur loi… Personne n’a pu pénétrer le cordon sécuritaire mais…pas pour longtemps.
Et pour cause, la résistance policière a, tout bonnement cédé sa place à la détermination des protestataires qui veulent coûte que coûte aller jusqu’au bout de leur démarche. Pas question de faire marche arrière. Des pancartes sur lesquelles on pouvait lire ; « USA assassins», « Palestine chouhada », « Djeich, Chaâb…maâka ya Phalastine » ont été scandés par les manifestants.
Et ce n’est pas tout : de vieux slogans de l’époque 90 ont fait, également leurs apparitions à la faveur de cette marche. La foule grandissante de plus en plus avec l’arrivée d’un autre groupe venu des autres quartiers…la tension est, également, à son apogée. La police a perdu le contrôle de la situation et c’est l’impasse.
Les manifestants avancent jusqu’au Sénat. Et là un dispositif policier on ne peut plus drastique a été mis sur place. Objectif : empêcher la foule d’avancer davantage. Peine perdue. Mieux encore, les policiers étaient même pris en « sandwich » par les manifestants ; c’était au boulevard Zighoud Youcef. La tension s’accentue alors avec l’arrivée d’un autre groupe venu cette fois-ci de Belcourt et de la Place du 1er-Mai.
Les policiers ont brandi, ainsi le drapeau blanc. Impossible de contenir cette foule nombreuse. A quelques encablures de là, à la Rue Abane Ramdane, une marée humaine poussait des cris hostiles à Israël et à son fidèle ami, les USA, ont été scandés. Mais c’est aussi, à cette rue que quelques dérapages ont été constatés.
Des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté. Des jets de pierres fusaient de partout. Des vitres brisées. Les gens courent dans tous les sens. Bref, c’est un véritable climat d’émeute. Heureusement que l’altercation était vite maîtrisée, même si l’on dénombre quelques blessés parmi les manifestants.
Un citoyen que nous avons rencontré sur place, n’a pas omis d’afficher son amertume quant à cette scène désolante (par rapport aux escarmouches qui se sont éclatées). « Et pourtant, on nous a dit que la marche était autorisée. Je me demande, d’ailleurs pourquoi, on interdit les gens de sortir dans la rue pour témoigner leur solidarité pour une cause humanitaire.
Les agressions et autres vols ne peuvent pas justifier en aucun cas l’interdiction de la marche. C’est le moins qu’on peut faire pour le peuple palestinien », a-til asséné. La suite de la marche, s’est déroulée dans un climat de tension mais pas d’événement malheureux à signaler. La marée humaine a poursuivi son chemin vers la Place des Martyrs…
10 Janvier 2009,
Le Courrier d'Algérie
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