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Le Maroc crée un nouveau conseil de la concurrence

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    Le Maroc crée un nouveau conseil de la concurrence

    Par Sarah Touahri pour Magharebia à Rabat – 09/01/09

    Le Maroc a mis en place la semaine dernière un nouveau conseil chargé d'améliorer le climat des affaires, de stimuler le développement économique et de protéger les consommateurs. Mais des critiques se font déjà jour sur l'efficacité de cet organisme.


    Le Maroc vient de se doter d'un conseil de la concurrence. Lors de la cérémonie inaugurale, mardi 6 janvier, le Premier ministre Abbas El Fassi a déclaré que l'objectif de cet organisme sera de promouvoir une saine concurrence pour protéger le pouvoir d'achat des consommateurs, diversifier l'offre et fonder le principe du "rapport qualité/prix".
    Parmi les membres de ce conseil se trouvent des représentants du gouvernement, des spécialistes en matière légale, de concurrence et de protection des consommateurs, et des représentants des syndicats professionnels et des chambres de commerce.
    Le Premier ministre a exhorté les douze membres du conseil à contribuer au développement des dispositions juridiques et organisationnelles relatives à la concurrence au Maroc, à la lumière des normes internationales.
    "Les importantes attributions du conseil lui permettront de garantir une concurrence saine et loyale à même d'améliorer le climat des affaires et de contribuer ainsi à consolider la dynamique économique que connaît le Royaume ces dernières années", a-t-il déclaré.
    Les saisines et les plaintes seront transmises à ce conseil par le gouvernement, les commissions parlementaires, les magistrats, les conseils régionaux, les chambres de commerce et les associations de consommateurs reconnues par l'Etat.
    En 2009, il sera chargé d'élaborer un plan de communication, de sensibilisation et de formation destiné aux entreprises et au grand public. Il devra également se charger d'une étude sur la compétitivité sectorielle de l'économie marocaine. Le conseil disposera de pouvoir décisionnels d'ici fin 2010.
    Les deux objectifs principaux du président du conseil, Abdelali Benamour, seront de protéger les intérêts des consommateurs et de rendre l'économie nationale plus compétitive.
    "L’expérience internationale démontre que les conseils de la concurrence deviennent des autorités exécutives en la matière en étant autonomes dans leurs évaluations et leurs décisions, comme cela se passe en Europe et dans les pays de proximité comme la Tunisie", a-t-il déclaré.
    Mais le pouvoir d'imposer des pénalités restera toutefois du ressort du gouvernement, a souligné l'économiste Jamal Bahaoui.

    "Si l'on veut que le conseil soit efficace, il faut le doter d’un pouvoir de sanctions. Sinon, les acteurs économiques ne vont accorder aucun poids à cette instance", a-t-il expliqué.
    Samir Mourabiti, le gérant d'une PME, a souligné que le Maroc a fortement besoin d’un tel conseil pour réguler le marché et garantir les conditions d’une concurrence saine. "Parfois, on note sur le marché une concurrence déloyale et nous n’avons aucun interlocuteur de proximité pour dénoncer ces pratiques. Ainsi, le conseil de la concurrence pourrait nous aider. Mais on doit le doter de davantage de pouvoirs", explique-t-il.
    Le président du conseil reste optimiste sur le fait qu'à l'avenir, cette instance disposera de plus de pouvoirs décisionnels. Il espère que les autorités sauront installer de bonnes relations avec les entreprises, les acteurs sociaux et la société civile et les instances réglementaires.
    En luttant contre toutes les formes de bénéfices excessifs, le conseil assurera trois acquis fondamentaux : la moralisation de la vie publique, une action en faveur des consommateurs et le développement de la compétitivité du tissu économique national, a conclu M. Benamour.
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