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Les mères célibataires: l'urgence d'une loi

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  • Les mères célibataires: l'urgence d'une loi

    Prise en charge des mères célibataires
    L’urgence d’une loi

    Quotidien Algérois "Liberté" du 7 octobre 2005


    Ni le code de la famille ni la loi sanitaire ne font mention du drame de ces femmes et de leurs enfants.

    Des coupables et des cibles. Tel est le statut des mères célibataires dans la société algérienne. Elles sont des sybarites, leurs enfants des bâtards. Un jour, deux femmes enceintes, dont une sur le point d’accoucher, se présentent au CHU Mustapha. Humiliées et rouées de coups, elles sont refoulées de la maternité. Dans les années 90, à l’hôpital de Bab El-Oued, un chef de service publiait une note interdisant à ses collaborateurs de garder au-delà d’une semaine des parturientes sans certificat de mariage. À l’APC de cette localité, des préposés à l’état civil ont refusé d’enregistrer des bébés nés sous X car leur présence dans les fichiers pouvait porter atteinte à la bonne réputation de la mairie. “Nous avons pu convaincre les intégristes de notre quartier que ce n’était pas un péché, mais pas certains de nos collaborateurs”, confesse le professeur J. Belkhodja.
    Gynécologue à la retraite, elle a accompagné les femmes célibataires sur leur chemin de croix depuis l’indépendance. La variable statistique est l’unique changement intervenu dans leur destinée.
    Leur nombre augmente incommensurablement dans l’indifférence des pouvoirs publics, la division du corps médical et la sentence immuable de la société. Combien sont-elles aujourd’hui ? Quel destin a-t-il été réservé à leur progéniture ? Face à l’hypocrisie ambiante, des militantes acharnées pour les droits des femmes tentent de briser l’omerta. Citant une étude faite récemment sur Oran, le Dr Belkhodja révèle que 500 abandons d’enfants y ont été répertoriés en deux ans. 268 nourrissons ont été trouvés sur la voie publique. Officiellement, le nombre d’abandons est évalué à 3 000 enfants par an. Or, sages- femmes, assistantes sociales représentantes du mouvement associatif féminin savent que ce chiffre est loin de correspondre à la réalité. C’est en tout cas l’aveu exprimé par certaines d’entre elles conviées, hier, à une journée d’étude sur cette affligeante problématique au siège de la fondation allemande Friedrich Ebert. L’initiative de ce débat important revient au Centre d’écoute juridique et psychologique (CEJP) de SOS Femmes en détresse. Forgée par une longue expérience acquise au contact des mères célibataires, les militantes de SOS ont exposé les fruits de leur travail.
    L’occasion était également pour elles de tirer une nouvelle sonnette d’alarme. Continuer à ignorer le drame des filles mères est un crime, du moins à l’égard de leur progéniture. En 1986, 99 bébés sur 115 décédaient alors qu’ils n’avaient pas encore atteint six mois. “Soit ils mourraient, soit ils développaient des troubles psychologiques, comme l’autisme ou les psychoses”, assure le Dr Belkhodja. La menace de mort plane aussi sur la tête des mères.
    Celles qui atterrissent au centre d’accueil de SOS femmes en détresse vivent dans la peur des représailles. “Nous avons enregistré beaucoup de cas d’agressions”, confie Sabrina Ouared chef de projet au CEJP. Les violences sont le fait du voisinage ou de la famille. Pour survivre, les victimes sont alors contraintes à la fuite.
    Actuellement, le centre d’hébergement de SOS abrite 30 mères célibataires pour une capacité d’accueil de 60 places. Le refuge étant en pleine rénovation, il n’est pas encore totalement opérationnel. C’est par oui dire, sur réquisition judiciaire, grâce à l’orientation de centres de santé ou suite à un appel au centre d’écoute que les futures mamans trouvent le chemin de leur refuge chez SOS. Une esquisse statistique dévoile quelques données sociologiques. Elle fait ressortir que 83,7% des locatrices viennent du centre du pays, 62% ont entre 16 et 25 ans, 67% ont un niveau de scolarité moyen et 89% sont sans emploi. L’objectif immédiat des psychologues du centre est de les déculpabiliser et les préparer à l’acceptation de la naissance. La réinsertion des “réfugiées” figure également dans le programme des psys. Cependant, en l’absence de textes qui les protègent et les réhabilitent, la démarche semble aléatoire. “Le retrait d’un extrait d’acte de naissance demande l’intervention de la justice ou de l’assistance sociale”, souligne Melle Ouared. Sans patronyme, les enfants deviennent des parias.
    Des écoles refusent de les scolariser. Ils sont interdits de certaines activités car n’ayant pas d’autorisation paternelle. Le drame des enfants nés de viols terroristes relève quant à lui d’un tabou plus résistant.
    À ce jour, aucun texte juridique n’est élaboré pour les mettre à l’abri ainsi que leurs mères. “Il faut qu’il y ait une volonté politique de prise en charge des mères célibataires sur lesquelles nous mettons tous les maux de la société”, exige Nadia Aït Zaï, juriste. Selon elle, l’amendement de la loi de 1984 a négligé leur sort. “Le code est toujours dans l’esprit du droit musulman ou il n’y a pas de relations sexuelles hors mariage”, explique Mme Aït Zaï. Se limitant à une générosité toute pécuniaire, le ministère de la solidarité avait fixé une allocation pour les mères célibataires. Mais cela semble une parole en l’air.

    Par Samia Lokmane

  • #2
    @nina izaguen
    c'est effectivement un drame...comment vois tu les choses?? qu'est ce qui devrait etre fait???
    « Puis-je rendre ma vie
    Semblable à une flûte de roseau
    Simple et droite
    Et toute remplie de musique »

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    • #3
      salam

      nina ,tam saha ramdankoum
      mères celibataires en Algerie faut vraiment avoir unsacré curage pour sortir de l'ombre

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      • #4
        c'est vrais que' c'est vraiment dificile ,mais elles existent et se battent chaque jour que Dieu fait pour une place ds la societe
        saha ramdankoum
        laaslama a ya vehri , dacu ikd yiwin sya

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        • #5
          elles existent et se battent chaque jour que Dieu fait pour une place ds la societe
          Elles se battent contre la Société.
          Ce sont les hommes (géniteurs pourtant à la base qui n'ont pas assumé) qui devraient se battre contre la Société et les défendre.

          Des écoles refusent de les scolariser. Ils sont interdits de certaines activités
          En voila une manière de leur préparer leur avenir, que deviendront ces enfants ?
          et Ces enfants sont ils fautifs ?.
          Dernière modification par mancelle, 06 octobre 2005, 17h12.

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          • #6
            Bonsoir,

            La loi, bien que loin d'être suffisante pour protéger dans les faits mères et enfants dans ces situations est absolument nécessaire.

            Je n'y connais pas grand chose au niveau juridique mais je crois que donner (ou plutôt rendre) à ces femmes et ces enfants un statut égal aux autres remet d'entrée en cause le code de la famille...

            En dehors de ça, il est important, nécessaire qu'une allocation et des structures spéciales permettent à ces femmes et à leurs enfants de mener une vie à peu près normale et de s'intégrer autant que possible à la société... Du moins pour toutes celles qui n'ont pas les ressources personnelles et/ou familiales pour les y aider.

            Le dernier plan et certainement le plus dur, celui qui necessiterait un changement de fond dans la mentalité de la société algérienne ne peut se faire que par l'éducation, une information importante, des campagnes de sensibilisation.... Afin de changer le regard que l'on porte à ces femmes et ces enfants. En effet, la fille-mère ne peut en aucun cas (sauf abandon) échapper au jugement de la société tandis que l'homme, en principe à moitié fautif (surement plus si on prend en compte les différences dans l'éducation et les ressources qu'offre la société) n'en subit aucune conséquence dès lors qu'il abandonne la personne dont il a auparavant profité et pourra construire une famille par ailleurs sans aucun problème. Il faut donc cesser de stigmatiser ces femmes.

            Idem pour les enfants... D'après vous, un bata**... Il sera bent ou ouled familia ou pas ? Il (elle) aura les même chances qu'un autre d'être accepté, par un groupe d'amis, par un(e) amoureux(se), par une belle-famille ? Est-ce parce qu'il est né enfant naturel qu'il est par nature destiné à être marginalisé ou par le regard majoritaire (je crois qu'au cas par cas, on trouve des gens très ouverts et compréhensifs) de la société et l'ostracisme qu'on lui inflige ?
            En attendant que les esprits soient suffisement ouverts, droits, compréhensifs, généreux et solidaires pour que ces enfants et ces mères ne soient plus des parias, une loi DOIT leur donner un cadre à partir duquel evoluer, et qui les protège, grâce à des mesures pénales, des atteintes à l'intégrité de la personne qui peuvent leur être infligées.

            Ceci dit, bien que ce ne soit pas du tout l'objet du débat, pour se pencher sur un tel problème, faut-il encore que les atteintes à l'intégrité de tout individu ne fassent plus partie de l'arsenal de gouvernance...

            Excusez moi si tout ça est un peu brouillon. je relirai l'article à tête reposée ce soir et reviendrai sur le sujet si je vois que j'ai dit une grosse bêtise ou que je me suis trop mal exprimée.

            Je vous souhaite un Agréable soirée à tous
            Dernière modification par Virginie, 06 octobre 2005, 17h20.

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            • #7
              Tamerlan

              ..............c'est effectivement un drame...comment vois tu les choses?? qu'est ce qui devrait etre fait???.........


              Réponse de nina

              Il faut qu'une loi en leur faveur soit votée. Ces filles-mères, ou mères célibataires existent partout dans le monde, L'Algérie n'est pas "immunisée" contre ce genre de problèmes. Fermer les yeux et laisser à l'abandon ces femmes et ces enfants est un act irresponsable de la part d'une nation.

              Les mentalités ne changent que lorsqu'elles sont appuyées par des lois.

              Si l'avortement est considéré par l'islam ( et par beaucoup d'autres religions)comme "haram", que reste-t-il comme choix à ces filles qui menent à terme leurs grossesses ? L'abandon ?

              Malheureusement c'est souvent l'option pour laquelle elles optent.

              Si j'ai un mot à dire à la société Algérienne, c'est juste de se mettre dans la peau de ses petits nourrissons, auxquels elle fait preuve d'une cruauté inhumaine en les séparant de l'affection de leurs mères. Imaginez chaque petit bout de choux tout seul dans un lit à barreaux attendant que l'on les prenne dans les bras pour les rassurer. Imaginez leurs cris, terrorisés par le nouvel environnement dans lequel ils se retrouvent sans qu'on les rassure et les calines.

              Je trouve l'attitude du gouvernement inacceptable face à ces bébés et leurs mères.

              Je dis à ces mères ayez le courage de garder vos petits amours.

              Il faut qu'elles poursuivent les pères pour obtenir une pension alimentaire à défaut de réparer leurs tors.
              il faut qu'un test de paternité soit exigé et le père fasse face à ses responsabilités. car pour faire un bébé il faut etre deux. Et le père est aussi responsable.

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              • #8
                dur pour les femmes célibataires ou mariée ou divorcées
                tant que la société ne donne aucune importance à la femme, les lois ne serviront à rien et ce malgrès tant de batailles menées par ces dernières
                quant elles ont de la chance de savoir ce qu'est la drot d'une femme elles pourront manifester leur colère mais pour celles qui ne savent pas leurs mini droits alors elles doivent supporter leur misère
                " Le savoir que l'on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. "
                Proverbe Chinois

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                • #9
                  Je m'associe a vous

                  Je m'associe a vous sur ce topic .
                  J'ai bien lu chacune de vos interventions .
                  C'est un sujet qui doit être porter sans relache a l'oreille des citoyens pour qu'il prennent leur responsabilité et ne fuis pas .

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                  • #10
                    Normalement si la charte de réconciliation est respectée, ces femmes et ces enfants devraient recevoir une allocation et pouvoir avoir un statut et une scolarité normale. Beaucoup de ces enfants sont le fruit des viols perpétrés par les terroristes et pour ces femmes il est bien difficile de supporter la vue de ces enfants qui sont un rappel constant DES viols qu'elles ont subit. Le gouvernement est prêt à aider les terroristes repentis, il me semble difficile que leurs victimes ne bénéficient pas des mêmes droits...............
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      Bonsoir,

                      c'est effectivement un sujet qui doit avoir beaucoup d'interet de la part de la societé civile et non seulement du gouvernement.

                      C'est un vrai clavaire qu'endurent ces et encore plus leures enfants.

                      J'ai moi meme attirés l'attention des forumistes sur ce sujet et je suis content qu'il voit encore une fois le jour.

                      le topic que j'ai ouver a ce sujet: y a pas mal d'interessants messages, document et emissions TV.

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                      • #12
                        a tous

                        Je suis écoeurée par ce que je viens de lire. En quoi ca les rgarde qu'elle soi marié ou pas . Mais ou va ton avec des boeufs pareille. Je crois que je vais monter une association pour faire venir ses femmes célibatire en france je suis malade le fait d'avoir lu qu'ils on frappe une femme prete a accouché
                        je suis révoltée le droitde la femme khouya le droit de la femme on va le revendiquer haut et fort le droit de la femme algérienne
                        le dfac

                        le droit de la femme celibataire elle a le droit de faire de sa vie e qu'elle veut elle a le droit d'enfanter ou ne pas enfanter elle a le droit de dire oui ou non a autrui elle a le droit de dire ***** !

                        Je pleure de rage je pleure de tristesse !
                        griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

                        lily
                        la diablesse!

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                        • #13
                          Bonjour,

                          Y'a, semble-t-il, beaucoup de travail à faire de ce côté en Algérie, à la lueur de cet article. :-(

                          J'ai lu quelques articles dans les journaux dernièrement, concernant un groupe de femmes à Cuba, on les appelles ( de mémoire), "les femmes en blanc" tout simplement.
                          Toutes les semaines, elles manifestent ( le mot est fort, elles ne font que marcher, habiller en blanc) en prenant invariablement le même ittinéraire, du point A jusqu'au établissement gouvernementale de La Havane. Elles revendiquent en silence la libéralisation de leurs maris condamner injustement par le régime Castriste.
                          Personne n'osent s'attaquer à elle, elles gagnent peu à peu la sympathie de la population et surtout, elles attirent l'attention des médias du monde entier.

                          voilà peut-être une piste pacifique ?

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