samedi 10 janvier 2009 - 21h:33
Jean Bricmont
Nous sommes sans doute des millions à assister, rageurs et impuissants, à la destruction de Gaza, tout en subissant le discours médiatique sur la « réponse au terrorisme » et le « droit d’Israël à se défendre ».
Mais, comme le fait remarquer le journaliste anglais Robert Fisk, les gens qui tirent des obus sur le sud d’Israël ne sont souvent que les descendants des habitants de cette région, qui en ont été chassés en 1948 [1]. Tant que cette réalité fondamentale ne sera pas reconnue et cette injustice réparée, rien de sérieux n’aura été fait ou dit en faveur de la paix.
Mais que faire ? Organiser de nouveaux dialogues entre juifs progressistes et musulmans modérés ? Attendre une nouvelle initiative de paix ? Ou de nouvelles déclarations des ministres de l’Union Européenne ?
Est-ce que toutes ces comédies n’ont pas assez duré ? Ceux qui veulent faire quelque chose s’en tiennent trop souvent à des exigences irréalistes — demander la création d’un tribunal international pour juger les criminels de guerre israéliens ou demander une intervention efficace de l’ONU ou de l’Union Européenne. Tout le monde sait très bien que rien de cela ne se fera, parce que les tribunaux internationaux, par exemple, ne font que refléter les rapports de force dans le monde et ceux-ci sont pour le moment en faveur d’Israël. Ce sont ces rapports de force qu’il faut changer et cela ne peut se faire que petit à petit. C’est vrai qu’il y a « urgence » pour Gaza, mais il est tout aussi vrai que rien ne peut être fait aujourd’hui, précisément parce que le patient travail qui aurait dû être fait dans le passé n’a pas été accompli.
Dans les propositions faites ci-dessous, deux se situent sur le plan idéologique, et une sur le plan pratique.
Jean Bricmont
Nous sommes sans doute des millions à assister, rageurs et impuissants, à la destruction de Gaza, tout en subissant le discours médiatique sur la « réponse au terrorisme » et le « droit d’Israël à se défendre ».
Mais, comme le fait remarquer le journaliste anglais Robert Fisk, les gens qui tirent des obus sur le sud d’Israël ne sont souvent que les descendants des habitants de cette région, qui en ont été chassés en 1948 [1]. Tant que cette réalité fondamentale ne sera pas reconnue et cette injustice réparée, rien de sérieux n’aura été fait ou dit en faveur de la paix.
Mais que faire ? Organiser de nouveaux dialogues entre juifs progressistes et musulmans modérés ? Attendre une nouvelle initiative de paix ? Ou de nouvelles déclarations des ministres de l’Union Européenne ?
Est-ce que toutes ces comédies n’ont pas assez duré ? Ceux qui veulent faire quelque chose s’en tiennent trop souvent à des exigences irréalistes — demander la création d’un tribunal international pour juger les criminels de guerre israéliens ou demander une intervention efficace de l’ONU ou de l’Union Européenne. Tout le monde sait très bien que rien de cela ne se fera, parce que les tribunaux internationaux, par exemple, ne font que refléter les rapports de force dans le monde et ceux-ci sont pour le moment en faveur d’Israël. Ce sont ces rapports de force qu’il faut changer et cela ne peut se faire que petit à petit. C’est vrai qu’il y a « urgence » pour Gaza, mais il est tout aussi vrai que rien ne peut être fait aujourd’hui, précisément parce que le patient travail qui aurait dû être fait dans le passé n’a pas été accompli.
Dans les propositions faites ci-dessous, deux se situent sur le plan idéologique, et une sur le plan pratique.
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