Ségolène Royal accuse Nicolas Sarkozy de "harcèlement moral" à l'égard de Rachida Dati pour avoir contraint la garde des Sceaux à reprendre ses fonctions cinq jours seulement après son accouchement par césarienne.
"Le responsable de la reprise rapide de Rachida Dati, c'est Nicolas Sarkozy", déclare dans "Le Journal du Dimanche" la candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007. Selon un sondage Ifop publié dans le même journal, 56% des Français considèrent que la ministre a eu tort de revenir si vite (1.014 personnes interrogées les 8 et 9 janvier).
Mme Royal dénonce le "comportement brutal, provocateur et humiliant" du chef de l'Etat à l'endroit de sa ministre, qui "témoigne d'un total manque de respect". "Au lieu de la rassurer et de la sécuriser, il la bouscule psychologiquement et la contraint à un choix cornélien. Au regard du code du travail, cela s'appelle du harcèlement moral", attaque la socialiste.
Ségolène Royal, qui avait elle-même été en 1992 la première ministre à accoucher pendant l'exercice de ses fonctions, apporte un vibrant soutien à la ministre de la Justice, rendant hommage à son "grand courage". "Qu'on laisse donc tranquille Rachida Dati! Cet acharnement contre elle est indécent et injuste", lance la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.
Ségolène Royal estime que la garde des Sceaux n'avait pas d'autre choix que de reprendre ses fonctions cinq jours après la naissance par césarienne de sa fille Zohra. "Quel choix a-t-on lorsqu'on est garde des Sceaux et que le président de la République décide d'annoncer une importante réforme de la justice?", explique-t-elle.
Celle qui aurait fait "sans doute la même chose" que Rachida Dati, l'encourage à "profiter autant qu'elle le pourra de son bébé": "aménager son emploi du temps, travailler ses dossiers à la maison, régler certaines choses au téléphone". Et conseille sur le ton de la plaisanterie au père de Zohra de prendre le congé paternité qu'elle avait instauré lorsqu'elle était ministre de la Famille.
"Madame Royal tente d'exister à travers la maternité de Rachida Dati", a répliqué aussitôt dimanche la secrétaire d'Etat en charge de la Famille Nadine Morano, qui estime que ce "soutien visiblement intéressé" n'a "pour objectif que de proférer des propos indécents à l'égard du Président de la République".
"Il n'échappera à personne que Madame Royal détourne les heureux événements de notre famille politique pour masquer son incapacité à unir la sienne", affirme-t-elle dans un communiqué. Et d'assurer que Ségolène Royal, qui "avoue avoir été obligée de cacher sa grossesse lorsqu'elle était ministre", n'"aurait pas eu à le faire sous la présidence de Nicolas Sarkozy, respectueux de l'engagement des femmes en politique"! AP
"Le responsable de la reprise rapide de Rachida Dati, c'est Nicolas Sarkozy", déclare dans "Le Journal du Dimanche" la candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007. Selon un sondage Ifop publié dans le même journal, 56% des Français considèrent que la ministre a eu tort de revenir si vite (1.014 personnes interrogées les 8 et 9 janvier).
Mme Royal dénonce le "comportement brutal, provocateur et humiliant" du chef de l'Etat à l'endroit de sa ministre, qui "témoigne d'un total manque de respect". "Au lieu de la rassurer et de la sécuriser, il la bouscule psychologiquement et la contraint à un choix cornélien. Au regard du code du travail, cela s'appelle du harcèlement moral", attaque la socialiste.
Ségolène Royal, qui avait elle-même été en 1992 la première ministre à accoucher pendant l'exercice de ses fonctions, apporte un vibrant soutien à la ministre de la Justice, rendant hommage à son "grand courage". "Qu'on laisse donc tranquille Rachida Dati! Cet acharnement contre elle est indécent et injuste", lance la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.
Ségolène Royal estime que la garde des Sceaux n'avait pas d'autre choix que de reprendre ses fonctions cinq jours après la naissance par césarienne de sa fille Zohra. "Quel choix a-t-on lorsqu'on est garde des Sceaux et que le président de la République décide d'annoncer une importante réforme de la justice?", explique-t-elle.
Celle qui aurait fait "sans doute la même chose" que Rachida Dati, l'encourage à "profiter autant qu'elle le pourra de son bébé": "aménager son emploi du temps, travailler ses dossiers à la maison, régler certaines choses au téléphone". Et conseille sur le ton de la plaisanterie au père de Zohra de prendre le congé paternité qu'elle avait instauré lorsqu'elle était ministre de la Famille.
"Madame Royal tente d'exister à travers la maternité de Rachida Dati", a répliqué aussitôt dimanche la secrétaire d'Etat en charge de la Famille Nadine Morano, qui estime que ce "soutien visiblement intéressé" n'a "pour objectif que de proférer des propos indécents à l'égard du Président de la République".
"Il n'échappera à personne que Madame Royal détourne les heureux événements de notre famille politique pour masquer son incapacité à unir la sienne", affirme-t-elle dans un communiqué. Et d'assurer que Ségolène Royal, qui "avoue avoir été obligée de cacher sa grossesse lorsqu'elle était ministre", n'"aurait pas eu à le faire sous la présidence de Nicolas Sarkozy, respectueux de l'engagement des femmes en politique"! AP
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