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La fête de Yennayer sous le signe de la solidarité et de la paix pour la Palestine

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  • La fête de Yennayer sous le signe de la solidarité et de la paix pour la Palestine

    Sous le slogan «Yennayer, une identité, un symbole et une tradition», le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), en partenariat avec la wilaya de Tipasa, organise aujourd’hui et demain, à la maison de la culture de Tipasa deux journées d’activités culturelles à l’occasion du nouvel an berbère 2959.
    Hamid Bilek, sous-directeur de la promotion culturelle au HCA, a déclaré sur les ondes de la Chaîne III : «Dans le contexte actuel des événements tragiques qui se déroulent à Ghaza, la manifestation ne prendra pas un caractère festif mais se limitera à l’esprit de solidarité et de paix marquant un bon présage pour la nouvelle année qui est la caractéristique essentielle de la célébration de Yennayer.»
    A ce propos, il a rappelé le rituel d’Ayred qui est aujourd’hui intensément pratiqué dans la région de Beni S’nous à Tlemcen et qui perdure aussi dans quelques villages kabyles.
    A la veille de la nouvelle année, les enfants se déguisent, confectionnant chacun son propre masque représentant les esprits, et parcourent les ruelles du village. Passant de maison en maison, ils réclament des denrées alimentaires, plus souvent des beignets, des œufs ou de la semoule. La tradition veut que, par ce geste d’offrande, des liens sont tissés avec les forces invisibles, un contrat d’alliance qui place la nouvelle année sous d’heureux auspices. La solidarité entre les villageois veut qu’à la fin de la quête des enfants tous les dons collectés sont remis aux plus démunis dans la discrétion totale. Il a aussi rappelé que le calendrier amazigh et la célébration de Yennayer remontent, selon des historiens, à 950 avant J.-C., lorsque le roi Chachnaq, fondateur de la 22e dynastie égyptienne, prit le trône après avoir vaincu les troupes de Ramsès.
    A propos du programme tracé par le HCA à Tipasa, près de trente stands d’exposition ont déjà été mis en place depuis hier, dont des expositions de poterie, de vannerie, de sculpture sur bois, de grainographie et de publication de livres en tamazight. Les exposants sont venus de différentes wilayas, dont Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Batna, Tlemcen et Ghardaïa. Il y aura également au menu un cycle de communications et de conférences portant sur les origines, l’histoire et les rites de la célébration de cette fête millénaire. D’autres conférences porteront sur l’enseignement de la langue amazighe et la place du tamazight dans le réseau d’Internet.
    Par ailleurs, l’APS rapporte que «la population de Tlemcen s’apprête à célébrer Yennayer avec un engouement particulier pour cette fête ancestrale.»
    A Tlemcen-ville, l’approche de la célébration de cette fête populaire, qui allie mythes et traditions, est visible grâce aux diverses friandises étalées dans les commerces et magasins. A cette occasion, les mères de famille préparent des mets et plats traditionnels comme «le berkoukes» et le «sfendj» et des petits pains avec des œufs durs, préparés selon le nombre d’enfants de chaque ménage. Après le dîner, les membres de la famille se réunissent autour de la table de Yennayer afin de commencer la soirée dans la bonne ambiance, avant que les parts de la «kerkcha», désignant le mélange de tous les fruits secs, friandises et petits pains, ne soient offerts aux enfants sous forme de petites caisses en récompense à leur bonne conduite. La légende populaire liée à la célébration de cette fête indique que «tout enfant désobéissant ou enfreignant les règles de bonne conduite aura la visite nocturne d’une vieille
    sorcière qui le délestera de sa petite caisse», souligne l’APS. Dans la région montagneuse des Beni S’nous, située au sud de la ville de Tlemcen, est organisé durant trois jours, dès la veille de Yennayer, le carnaval d’Ayred (lion) durant lequel sont mesurés le courage et la puissance des jeunes. Une vingtaine de jeunes choisis parmi les plus grands et les plus forts se déguisent en portant des masques en toison de mouton ou en peau de chèvre et des crinières de cheval, laissant libre cours à leur agressivité et leur joie, sans pour autant être reconnus.
    Dansant et chantant aux rythmes des bendirs, des tambourins et de la ghaïta à la gloire d’un personnage mythique «Moulay Djerwane Djerwakèle», la procession s’arrête au seuil de chaque maison pour dire «ouvrez vos portes, nous sommes arrivés» et les propriétaires doivent remettre de l’argent, des figues sèches, des grenades et autres produits.
    Le m’kaddem récite à ce moment-là la fatiha en souhaitant une nouvelle année riche et d’abondance pour tous ceux qui contribuent à
    la donation. A Alger, sous le haut patronage du ministère de la Culture, le musée des arts et traditions populaires organisera en partenariat avec les associations «El Kaala» et «Noudjoum El Chabab», à partir de 14h, une après-midi consacrée à la célébration de Yennayer avec au programme une conférence autour de Yennayer, une exposition de poterie et de bijoux traditionnels et une exposition des rites et coutumes célébrant le nouvel an amazigh.

    la tribune
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