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Yennayer:Le Haut Commissariat à l’Amazighité œuvre à en faire une fête nationale

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  • Yennayer:Le Haut Commissariat à l’Amazighité œuvre à en faire une fête nationale

    Evènement Yennayer sera célébré le 11 et 12 janvier en cours à Tipaza
    Le Haut Commissariat à l’Amazighité œuvre à en faire une fête nationale

    Le Haut Commissariat à l’Amazighité œuvre à décréter la journée du 1er Yennayer, correspondant au 12 janvier de chaque année, comme fête officielle et une journée chômée payée à l’instar des autres fêtes nationales étant donné qu’elle représente le jour de l’an amazigh.
    Le sous directeur du patrimoine culturel près du Haut Commissariat à l’Amazighité a indiqué que le Commissariat a choisi cette année, la wilaya de Tipaza, qui est considérée une région Berbérophone pour célébrer le jour de l’an Amazigh, Yennayer, les 11 et 12 janvier 2009, étant un point important, un symbole et l’une des coutumes de la société algérienne, dans le cadre de la continuité des festivités que le commissariat a commencé à organiser chaque année depuis 1999 à travers toutes les wilayas de l’Algérie.
    Ce responsable considère que la région de l’Afrique du Nord célèbre cette occasion, ce qui affirme qu’il existe des liens communs entres les peuples de cette région malgré les différentes formes sous lesquelles cette fête est célébrée.
    Il a affirmé que la célébration de Yennayer à Tipaza qui sera organisée en coordination avec la wilaya de Tipaza et l’Association des amis de la montagne Chenoua, sera sous forme de deux journées d’étude. La première journée sera consacrée à l’étude des coutumes et de l’Histoire et la signification de Yennayer alors que la deuxième journée sera consacrée au patrimoine matériel et non matériel de la région de Tipaza. Pendant les deux journées d’étude, des leçons en berbère seront données pour relancer la langue Amazighe à Tipaza en plus d’une autre conférence sur Internet.

  • #2
    mais ca a toujours ete une fete nationale ,comme si certains avait le monopole de la berberite en algerie ,ajouter encore des jours chomes payes ,?ou remplaçons le 1 janvier
    Dernière modification par djet 7, 11 janvier 2009, 18h42.
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel

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    • #3
      Je ne crois pas être amazigh, mais je suis heureux de cette nouvelle, puisse un jour la voir réellement appliqué, ce sera une victoire pour tous les algériens.

      Surtout s'il vous plait les arabophones , ne me tombez pas dessus.
      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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      • #4
        chui pas Kabyle, mais on a toujours fêté nayer (el 3am) et mon entourage aussi.
        ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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        • #5
          Si ça signifie que nous aurons une journée fériée de plus je suis preneur. On le fête déjà, ma mère est kabyle.

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          • #6
            Dans ma famille également , nous avons tjrs fêté ennayar, je voulais dire avec son jour férié comme le awal mouharam, ou le 1er janvier
            " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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            • #7
              Pourquoi pas aussi une fête pour les touareg ,les arabes ,les chaouis . Pourquoi un jour férié juste pour les kabyles ?

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              • #8
                C"est une fête panberbere informes toi avant d'écrire n'importe quoi
                Soyons ce que nous sommes.Cessons d'etre ce qu'on voudrait qu'on soit.Nous n'avons jamais été ce qu'on prétend que nous fûmes.


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                • #9
                  Yennayer a toujours été fêté par les algériens, il fait parti de leur histoire, de leur identité. S'il faut le décréter jour férié pouquoi pas, s'il y'a un peu plus de justice, ils travailleront davantage les autres jours.

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                  • #10
                    Sur un autre topic j'ai dit"voila le FLN et la langue de bois qui reviennent";
                    Voilà les antikabyles qui reviennent .
                    Pour ta gouverne, à travers toute l'algérie, du nord au sud , de l'est à l'ouest,ennayer a tjrs été fêté.Un jour férié et une fête reconnu officiellement, voilà qui nous retournera à nos traditions algériennes,et non pas à celles importées d'orient ,pour ne pas nommer le pays qui nous noient de ses feuilletons .
                    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                    • #11
                      Cisco 33100

                      Je ne suis pas ce que je suis, si j'etais ce que je suis, je ne serais pas ce que je suis! Qui suis-je ?

                      Réponds à cette devinette,si tu veux (ou si tu peux )
                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                      • #12
                        Cisco

                        Pourquoi un jour férié juste pour les kabyles ?
                        parce qu'on le vaut bien
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • #13
                          Zwina

                          Les kabyles méritent bien plus que ça.
                          Dernière modification par bledna, 12 janvier 2009, 07h50.

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                          • #14
                            Bonne initiative du HCA!
                            et bravo pour leur projet culturel et des cours de tamazigh dans la wilaya de Tipaza.
                            "Que choisir entre la vie et l'honneur?
                            La première est plus belle mais l'honneur est plus eternel!"
                            Ali Gouasmi (Allah y rahmou)

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                            • #15
                              La fête de Yennayer : pratiques et présages
                              "Ad ffɣen iberkanen, ad kecmen imellalen"(1). Par cet adage est annoncé le premier jour de l’an "ixef useggwas" ou yennayer dans certains villages de Kabylie. Ce moment marque la séparation entre deux cycles solaires, passage des journées courtes, "noires" aux journées longues, "blanches" est fêté dans la quasi totalité des régions du Nord de l’Afrique. Dans son livre (1929), "La femme chaouia de l’Aurès", Mathéa GAUDRY, citant E. MASQUERAY, rappelle que yennayer est appelé "Ass n Ferɛun". (le jour du Pharaon). Selon la légende, "les Chaouis fêtaient ce jour-là la mort du Pharaon tombé dans la mer". Cette évocation populaire qui se nourrirait de la victoire des Libyens sur l’Egypte et de l’installation du Roi Chechonq 1er au sommet de la 22e dynastie pharaonique en 950 av. JC. D’ailleurs, en 1968, l’Académie Berbère, l’association berbériste, fondée en 1966 par Mohand Arab BESSAOUD à Paris, porta son choix sur cette date qui devint le point de départ de l’actuel calendrier berbère. Inscrit dans le mouvement de la revendication identitaire berbère du XXe siècle, l’usage de ce calendrier reste emprunt d’une valeur fortement symbolique et permet aux Imazighen de passer du temps cyclique de la tradition et du vécu à un temps linéaire, historique.
                              Ce bref rappel nous permet de noter que, désormais, le calendrier berbère relève de deux temps, le temps historique, objet d’une connaissance événementielle et le temps sacré qui repose sur la réactualisation des mythes qui contribuent à la structure de la société. Décrire les pratiques liées à Yennayer et les représentations sociales de cette période de l’année nous permettra d’oublier un moment la dimension événementielle pour nous intéresser au vécu et la quotidienneté nord africaine.

                              La lumière et l’abondance :

                              La veille de yennayer les femmes se chargent de recouvrir les murs à la chaux "aruccu s tumlilt" et changent le trépied du feu (lkanun). Dans l’Aurès ce rituel se fait deux ou trois jours avant yennayer et porte le nom de "bu ini" (jour du trépied). Le nettoyage intensif se termine par un grand coup "d’emezzir" (balai de bruyère). Afin d’assurer l’abondance de la nouvelle année, on verse des céréales entre les jarres en terre (ikufan). Cette notion d’abondance souhaitée et préparée pour conjurer le sort se retrouve dans le repas de yennayer dont le mets principal reste le couscous de blé. Le recours à la semoule d’orge est, ce jour-là, banni n’est-elle pas noire et ne constitue-t-elle pas en temps ordinaire le repas du pauvre ?
                              Le couscous est préparé avec une sauce à base de légumes secs, selon les régions, on mélange deux à sept légumes (pois cassés, lentilles, fèves concassées "abiṣar", haricots blancs, cornilles ou doliques à oeil noir, pois chiches...) et l’incontournable volaille. D’une contrée à une autre on propose des explications différentes au choix de la volaille. Certains diront, par son chant matinal, le coq annonce la naissance de la lumière (le lever du jour), d’autres expliqueront, par ses œufs, la poule incarne la fécondité donc l’abondance. Les croyances populaires méditerranéennes nous apportent d’autres éclaircissements sur cette préférence vouée à la volaille. Par exemple les Grecs et les Romains auraient adopté le coq comme oiseau protecteur ce qui s’apparenterait à l’usage d’"asfel" (offrande) dans l’ensemble de l’Afrique du Nord.
                              Dans la préparation des autres mets qui accompagnent le couscous, les femmes en appellent toujours à la prospérité et à la profusion, aussi composent-elles "uftiyen" ou "iɛrecmen", un mélange de céréales entières, passées à la vapeur ou grillées huilées, servies aux enfants le matin du 12 janvier (tasebḥit n yennayer) ou simplement jetées sur les arbres des jardins dans l’attente d’une bonne récolte. Selon les moyens dont disposent les familles, "uftiyen" sont complétés par un mélange de fruits secs disposés généreusement dans un plat en bois ou en terre mis sans restriction à la disposition des enfants. Dans la même journée de "amenzu n yennayer" (le premier jour de l’an), sont proposées plusieurs denrées à base de pâte qui lève ou qui s’étale, "lesfenǧ" ou "lemsmmen". Une pâte qui gonfle ou qui s’étend facilement annonce forcément une année riche et généreuse.


                              Les présages :

                              Le repas "imensi n yennayer" est servi dans le respect du nombre des membres de la famille élargie, on rajoute le couvert de l’absent, éventuellement "iminig" (le voyageur), la fille mariée et surtout du gardien de la demeure "aɛssas buxxam". La tradition exige que l’on ne vide pas les plats ce qui signifie que l’on ne doit pas avoir faim.
                              Dans la soirée, la maîtresse de maison dépose sur le toit quatre coupelles en terre remplies de sel représentant chacune les mois de yennayer, furar, meɣres et yebrir (janvier, février, mars, avril). Au matin de la journée de yennayer, le niveau d’humidité du sel annonce un mois arrosé ou non. En ce jour de yennayer, la nature est fortement mise à contribution, elle est observée et écoutée, aucun geste ne doit la contrarier car elle est porteuse de "lfal" (le présage). Ainsi la femme kabyle ou tachaouit vérifie scrupuleusement ce qui se trouve sous les pierres qu’elle ramasse pour renouveler le trépied de son "kanun", la présence d’un ver blanc laisse entrevoir la naissance d’un garçon, une herbe verte signifie une moisson abondante, les fourmis symbolisent l’augmentation du bétail...


                              L’ensemble de ces éléments plus ou moins perpétués ou simplement conservés dans les récits témoignent du caractère agraire du calendrier berbère.


                              Malha BENBRAHIM
                              Historienne spécialiste de l’oralité.

                              (1) "Sortiront les journées noires et entreront les journées blanches."
                              Bibliographie :
                              - Gaudry M ; La femme chaouia de l’Aurès ; LOPG, Paris, 1929
                              - Mercier G. ; Le chaouia de l’Aurès : Mœurs et traditions de l’Aurès, Paris, 1896.
                              - Servier J. ; Tradition et civilisation berbères, les portes de l’année ; Ed. du Rocher, Paris, 1985.
                              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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