Cris en thèmes : Le monde arabe : oh, la bonne blague !
Par Jamal Hafsi
Al Bayane
Actualité et horreurs obligent, je reste sur les événements de Gaza et sur l’ignoble génocide dont les Gazaouis sont les victimes.
Que puis-je faire d’autre ? Rien ! Tout au plus, habiller en mots toute ma rage, toute mon impuissance et toute mon amertume...
Aussi, et pour tout vous dire, aujourd’hui, j’ai presque honte d’être Arabe.
En fait, non !...le presque est de trop. Dire simplement que j’ai honte d’appartenir à cette communauté sied mieux !
Le monde arabe : oh, la bonne blague !
Justement, de ce monde arabe, il faudrait peut-être qu’on en parle un peu. Et qu’on se dise quelques petites vérités… dans les yeux.
Les grandes vérités, elle, on les laissera pour plus tard….Pour quand les historiens les étaleront, dans toute leur cruauté et dans toute leur misère, à la face des générations futures.
Et entre autres petites vérités, commençons par une petite rétrospective des relations inter arabes.
Depuis les années cinquante, il n’est, pour ainsi dire, presque pas d’Etat arabe qui n’ait pas fait la guerre à son voisin, au moins une fois… Ou, qui, tout au moins, n’ait pas tenté de renverser le régime du voisin.
Il est aisé de deviner combien de milliards de dollars ont été, de ce fait, engagés, au titre des dépenses militaires, pour se défendre, ou pour s’attaquer à son voisin, qualifié souvent et pompeusement de «pays arabe frère ». Au bas mot, un « petit millier » de milliards de dollars. Soit l’équivalent de 25 plans Marshall. Ou celui de plusieurs centaines de milliers d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de dizaines de milliers de kilomètres d’autoroutes, de centaines de barrages et de stations hydro électriques, de milliers d’usines…
Des millions de citoyens arabes auraient pu ainsi accéder à la formation, à l’emploi et à une vie descente pour booster les économies arabes.
Ce n’est peut-être pas le moment pour en parler, néanmoins je m’y arrête une petite seconde.
Je m’arrête pour le faire le constat suivant : Egypte et Libye se sont fait une guerre meurtrière; Irak et Syrie se sont rentrés dedans comme des dingues, pendant plusieurs décennies ; Yémen et Arabie Saoudite ont évité le pire de justesse, là également l’Egypte était de l’escarmouche; Liban et Syrie ont eu les rapports les plus exécrables qui puissent être pendant de longues années; à l’heure qu’il est, la seule et unique frontière au monde qui soit hermétiquement close est celle qui sépare l’Algérie et le Maroc… une frontière qui sépare en somme deux «pays arabes frères» qui se sont fait la guerre directement une fois et par Polisario interposé pendant une bonne quinzaine d’années.
La plupart des citoyens arabes ont besoin d’un visa pour aller dans un autre pays arabe.
Les échanges commerciaux entre pays arabes représentent des niveaux ridiculement bas par rapport à leurs échanges avec l’Europe et les Etats-Unis.
Et ce n’est là que la partie visible de l’Iceberg de la désunion arabe. Je vous épargne le reste des coups bas et des coups tordus que se font les pays arabes entre eux… les historiens s’en chargeront comme je vous le disais.
L’état du monde arabe c’est, à peu de chose près, comme je l’ai décrite.
Vous comprenez alors pourquoi j’ai honte d’appartenir à cette communauté qui ne fait que s’auto flageller…
[email protected]
Par Jamal Hafsi
Al Bayane
Actualité et horreurs obligent, je reste sur les événements de Gaza et sur l’ignoble génocide dont les Gazaouis sont les victimes.
Que puis-je faire d’autre ? Rien ! Tout au plus, habiller en mots toute ma rage, toute mon impuissance et toute mon amertume...
Aussi, et pour tout vous dire, aujourd’hui, j’ai presque honte d’être Arabe.
En fait, non !...le presque est de trop. Dire simplement que j’ai honte d’appartenir à cette communauté sied mieux !
Le monde arabe : oh, la bonne blague !
Justement, de ce monde arabe, il faudrait peut-être qu’on en parle un peu. Et qu’on se dise quelques petites vérités… dans les yeux.
Les grandes vérités, elle, on les laissera pour plus tard….Pour quand les historiens les étaleront, dans toute leur cruauté et dans toute leur misère, à la face des générations futures.
Et entre autres petites vérités, commençons par une petite rétrospective des relations inter arabes.
Depuis les années cinquante, il n’est, pour ainsi dire, presque pas d’Etat arabe qui n’ait pas fait la guerre à son voisin, au moins une fois… Ou, qui, tout au moins, n’ait pas tenté de renverser le régime du voisin.
Il est aisé de deviner combien de milliards de dollars ont été, de ce fait, engagés, au titre des dépenses militaires, pour se défendre, ou pour s’attaquer à son voisin, qualifié souvent et pompeusement de «pays arabe frère ». Au bas mot, un « petit millier » de milliards de dollars. Soit l’équivalent de 25 plans Marshall. Ou celui de plusieurs centaines de milliers d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de dizaines de milliers de kilomètres d’autoroutes, de centaines de barrages et de stations hydro électriques, de milliers d’usines…
Des millions de citoyens arabes auraient pu ainsi accéder à la formation, à l’emploi et à une vie descente pour booster les économies arabes.
Ce n’est peut-être pas le moment pour en parler, néanmoins je m’y arrête une petite seconde.
Je m’arrête pour le faire le constat suivant : Egypte et Libye se sont fait une guerre meurtrière; Irak et Syrie se sont rentrés dedans comme des dingues, pendant plusieurs décennies ; Yémen et Arabie Saoudite ont évité le pire de justesse, là également l’Egypte était de l’escarmouche; Liban et Syrie ont eu les rapports les plus exécrables qui puissent être pendant de longues années; à l’heure qu’il est, la seule et unique frontière au monde qui soit hermétiquement close est celle qui sépare l’Algérie et le Maroc… une frontière qui sépare en somme deux «pays arabes frères» qui se sont fait la guerre directement une fois et par Polisario interposé pendant une bonne quinzaine d’années.
La plupart des citoyens arabes ont besoin d’un visa pour aller dans un autre pays arabe.
Les échanges commerciaux entre pays arabes représentent des niveaux ridiculement bas par rapport à leurs échanges avec l’Europe et les Etats-Unis.
Et ce n’est là que la partie visible de l’Iceberg de la désunion arabe. Je vous épargne le reste des coups bas et des coups tordus que se font les pays arabes entre eux… les historiens s’en chargeront comme je vous le disais.
L’état du monde arabe c’est, à peu de chose près, comme je l’ai décrite.
Vous comprenez alors pourquoi j’ai honte d’appartenir à cette communauté qui ne fait que s’auto flageller…
[email protected]
Commentaire