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Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, aime répéter que son pays doit devenir une « superpuissance du savoir ». Malheureusement, selon l'« Hindustan Times », l'Inde ne cesse de prendre du retard. Deux récents indicateurs, l'indice de l'innovation de la Confédération des industries indiennes (CII-Insead) et l'indice de l'économie du savoir de la Banque mondiale (KEI), montrent que les autres pays font plus en matière d'innovation. Pour le quotidien indien, c'est l'innovation qui fait pourtant la différence entre les pays les plus avancés et les autres.
Mais en Inde deux facteurs ont toujours pesé : un faible taux d'alphabétisation et des infrastructures dans un état désastreux. Sur au moins deux points, l'Inde pourrait immédiatement tenter de modifier la donne : la collaboration universités-industries dans la recherche et l'innovation dans le secteur public. « Ce sont les bases mêmes de la transformation du savoir en quelque chose de tangible pour l'économie. » Or 90 % des brevets déposés en Inde proviennent d'entreprises multinationales étrangères opérant dans ce pays, et la recherche et développement du secteur public concerne avant tout la défense, ne contribuant que faiblement au reste de l'économie.
La pharmacie est, d'après l'« Hindustan », le seul secteur où l'Inde innove, mais « il est triste de constater que des pays comme le Qatar et le Koweït, sans parler du Brésil et de la Chine, atteignent des niveaux plus élevés dans l'indice de l'économie du savoir ».
Certes, conclut le journal, un projet de loi sur l'innovation est actuellement en discussion mais il ne peut avoir d'effet sans « des réformes de fond de l'éducation, des infrastructures, des financements et de la propriété intellectuelle ».
13/01/09. Les Echos
Mais en Inde deux facteurs ont toujours pesé : un faible taux d'alphabétisation et des infrastructures dans un état désastreux. Sur au moins deux points, l'Inde pourrait immédiatement tenter de modifier la donne : la collaboration universités-industries dans la recherche et l'innovation dans le secteur public. « Ce sont les bases mêmes de la transformation du savoir en quelque chose de tangible pour l'économie. » Or 90 % des brevets déposés en Inde proviennent d'entreprises multinationales étrangères opérant dans ce pays, et la recherche et développement du secteur public concerne avant tout la défense, ne contribuant que faiblement au reste de l'économie.
La pharmacie est, d'après l'« Hindustan », le seul secteur où l'Inde innove, mais « il est triste de constater que des pays comme le Qatar et le Koweït, sans parler du Brésil et de la Chine, atteignent des niveaux plus élevés dans l'indice de l'économie du savoir ».
Certes, conclut le journal, un projet de loi sur l'innovation est actuellement en discussion mais il ne peut avoir d'effet sans « des réformes de fond de l'éducation, des infrastructures, des financements et de la propriété intellectuelle ».
13/01/09. Les Echos