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Des analystes expliquent comment la Tunisie a attiré les mégaprojets du Golfe

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  • Des analystes expliquent comment la Tunisie a attiré les mégaprojets du Golfe

    L’expérience tunisienne en matière économique ne cesse de retenir l’attention. Des analystes arabes, spécialisés dans le domaine, ont loué récemment les efforts déployés par la Tunisie sur la scène économique arabe. Malgré des proportions réduites sur le plan géographique et un manque manifeste de ressources naturelles, lit-on, notre pays a su imposer sa vision des relations interarabes et des rapports internationaux. Il a développé une structure de base conséquente et a diversifié les secteurs industriels, commerciaux et financiers.

    Les forums et les rencontres économiques et financières qu’abritent de temps à autres les capitales arabes du Moyen Orient tels que Beyrouth, Amman et Doha ont permis de porter un éclairage sur la particularité d’expériences et d’approches de certains pays en matière de coopération arabe commune. Ils ont contribué à mettre en évidence des politiques intégrées à même de renforcer les horizons du rapprochement entre les pays arabes et de consolider la coopération technique interarabe.

    Les observateurs ont noté que la Tunisie est un petit pays géographiquement. Elle est, de surcroît, dépourvue des ressources naturelles dont disposent d’autres pays arabes. Ces éléments n’ont pas été une source de doute ou de repli sur soi quant à ses relations avec les autres pays arabes, bien au contraire !

    Des experts arabes en matière économique et financière, cités cette semaine par le quotidien londonien Al Arab, font remarquer que la Tunisie adopte, sur le plan intérieur, une économie structurelle fondée sur la diversification de l’industrie et du secteur des services, ainsi que sur la richesse de sa production agricole. Elle dispose en outre d’une base de connaissances, de communications et de technologies qui ont conforté la productivité économique et sa capacité à interagir et à s’intégrer dans le tissu économique arabe et international.

    Les analystes économiques arabes considèrent que cette approche constitue l’une des principales caractéristiques de l’économie tunisienne. Le gouvernement tunisien a su comment exploiter cet atout au bénéfice de son rapprochement avec les autres pays arabes. Il a réactivé par là même les mécanismes de la coopération régionale.

    Cette approche confirme le souci de la Tunisie de développer la coopération interarabe. Notre pays a en effet initié les fondements d’une complémentarité économique interarabe, en mettant l’accent sur la concordance des intérêts des pays de la région, ce qui les rend aptes à relever les défis nés des regroupements régionaux. Il est indispensable que les rangs arabes se serrent et coordonnent leur action pour faire face à la crise économique mondiale, à une productivité qui menace les marchés et au chômage qui frappe même les pays les plus riches.

    Les économistes arabes reconnaissent que la notion de Maghreb arabe est arrivée à maturité au cours des deux dernières décennies grâce aux réels efforts déployés par la Tunisie pour la création d’un espace maghrébin fiable, capable de réussir son intégration et sa complémentarité, vu les liens qui unissent les pays du Grand Maghreb sur les plans historique, géographique, culturel, économique, voire politique.

    Le développement de la coopération économique entre les pays maghrébins s’est traduit par l’invitation faite aux entreprises à prendre conscience de la nécessité de hâter la mise sur pied d’une zone de libre échange. Les efforts de la Tunisie ont consisté également à inciter ses partenaires à faire aboutir les étapes de la création du marché commun maghrébin, de promouvoir les relations de partenariat, d’encourager les investissements, les chefs d’entreprises et les projets communs. Les structures politiques et économiques de l’édifice maghrébin seront parachevées par la banque commune d’investissement et de commerce extérieur.

    La Tunisie, notent encore ces spécialistes, a obtenu d’excellents résultats tant sur le plan bilatéral que multilatéral. Les échanges avec la Libye ont connu un rythme ascendant, d’année en année. Ils ont atteint le cap de 1, 7 milliard de dollars annuellement, ce qui constitue une performance en rapport avec l’état actuel du commerce interarabe. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, rappellent les mêmes observateurs, s’est félicité de la volonté de la Tunisie de réaliser son intégration avec la Libye.

    La même approche anime la Tunisie sur le plan multilatéral. Les échanges commerciaux avec l’ensemble des pays maghrébins se sont intensifiés. Leur volume, pour les 10 premiers mois de 2008, a avoisiné les 3, 577 millions de dinars, contre 2, 294 millions de dinars, à la même période de 2007. A cet effort s’ajoute une évolution certaine de l’activité touristique, des investissements maghrébins, notamment libyens, algériens et marocains en Tunisie, tout comme l’augmentation continue des entreprises, des bureaux d’experts, installés dans les différents pays maghrébins, ainsi que les zones de libre échange avec ces pays, à commencer par le Maroc.

    Sur le plan arabe, les analystes suivent avec beaucoup d’intérêt l’empressement de la Tunisie à activer l’action arabe commune
    Autant de facteurs qui ont convaincu les hommes d’affaires étrangers et favorisé l’investissement arabe de grande envergure dont les premiers fruits commencent à être perçus.

    Moncef BEDDA
    09/01/2009. Business News
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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