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Cette déclaration du professeur Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP et chef du service des urgences de l'hôpital Beaujon à Paris (petit résumé ici).
Si l'on en croit ce patricien, chaque année, 10 000 personnes décederaient pour cause d'erreurs médicales dans les hôpitaux français .
Et il ajoute à cette donnée un autre chiffre: "300.000 à 500.000 événements indésirables graves chaque année", événements indésirables signifiant erreurs médicales non suivies de décès.
Etant donné que Philippe Juvin est un haut gradé de l'UMP, nous sommes tous en droit d'espérer, citoyen français et/ou usager du service public de santé, qu'il a fourni ces chiffres à l'actuel chef de l'Etat avant que ce dernier ne fasse rédiger et ne lise le désormais célèbre discours de Strasbourg relatif à la poltique de l'Etat en matière d'hôpital public.
En effet, imaginez un peu les conclusions que nous pourrions tirer de ces chiffres, terribles à première vue, si le chef de l'Etat ne jugeait point que les moyens ne manquent pas aux hôpitaux publics français. Sans ces moyens que le chef de l'Etat estime bien suffisants, qu'en serait-il?
Combien de morts par erreur? 20 000? 30 000? Plus encore? Combien "d'événements indésirables?" 700 000? Un million? Plus? La crainte que peut faire naître les chiffres de Philippe Juvin pourrait nourrir bien des rumeurs, bien des terreurs... A titre personnel, je redouterai davantage encore la moindre anesthésie pour une intervention, même qualifiée de "bénigne"... Irrationnel, mais humain, non?
Rappelons encore qu'à Strasbourg, le chef de l'Etat a assuré que le système hospitalier français était "l'un des meilleurs du monde" et que "les drames récents sont exceptionnels et ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l'hôpital et à ses personnels", ajoutant aussi que "l'hôpital est une institution trop importante pour les Français, pour qu'il soit le lieu de polémiques parfaitement déplacées".
N'empêche que ce matin, la question se pose: si ce que dit Philippe Juvin est vrai, peut-on raisonnablement dire, au plus haut niveau de l'Etat, ce qui a été dit cette semaine?
- (Source: Nouvel Obs )
Si l'on en croit ce patricien, chaque année, 10 000 personnes décederaient pour cause d'erreurs médicales dans les hôpitaux français .
Et il ajoute à cette donnée un autre chiffre: "300.000 à 500.000 événements indésirables graves chaque année", événements indésirables signifiant erreurs médicales non suivies de décès.
Etant donné que Philippe Juvin est un haut gradé de l'UMP, nous sommes tous en droit d'espérer, citoyen français et/ou usager du service public de santé, qu'il a fourni ces chiffres à l'actuel chef de l'Etat avant que ce dernier ne fasse rédiger et ne lise le désormais célèbre discours de Strasbourg relatif à la poltique de l'Etat en matière d'hôpital public.
En effet, imaginez un peu les conclusions que nous pourrions tirer de ces chiffres, terribles à première vue, si le chef de l'Etat ne jugeait point que les moyens ne manquent pas aux hôpitaux publics français. Sans ces moyens que le chef de l'Etat estime bien suffisants, qu'en serait-il?
Combien de morts par erreur? 20 000? 30 000? Plus encore? Combien "d'événements indésirables?" 700 000? Un million? Plus? La crainte que peut faire naître les chiffres de Philippe Juvin pourrait nourrir bien des rumeurs, bien des terreurs... A titre personnel, je redouterai davantage encore la moindre anesthésie pour une intervention, même qualifiée de "bénigne"... Irrationnel, mais humain, non?
Rappelons encore qu'à Strasbourg, le chef de l'Etat a assuré que le système hospitalier français était "l'un des meilleurs du monde" et que "les drames récents sont exceptionnels et ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l'hôpital et à ses personnels", ajoutant aussi que "l'hôpital est une institution trop importante pour les Français, pour qu'il soit le lieu de polémiques parfaitement déplacées".
N'empêche que ce matin, la question se pose: si ce que dit Philippe Juvin est vrai, peut-on raisonnablement dire, au plus haut niveau de l'Etat, ce qui a été dit cette semaine?
- (Source: Nouvel Obs )