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Bouge-toi, Mahmoud Abbas !

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  • Bouge-toi, Mahmoud Abbas !

    Al-Ayyam le quotidien indépendant de Ramallah, jadis opposé au Hamas, s'en prend aujourd'hui au profil bas qu'afficheMahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne face aux événements tragiques de Gaza.

    Notre peuple est d'une ténacité légendaire et illustre son héroïsme par la poursuite des tirs de roquettes et par ses combats contre les forces d'invasion à Gaza. Mais, en Cisjordanie, nous sommes loin d'être à la hauteur de l'événement. Alors que nous formons un seul peuple, notre solidarité avec Gaza n'a pas dépassé le niveau atteint dans d'autres pays du monde ; dans certains pays, il y a même eu des manifestations plus grandes, plus variées et plus nombreuses qu'en Cisjordanie.

    Certains expliquent cela par une trop grande proximité entre l'occupant israélien et l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, appelée "Autorité Dayton" [plan du général américain Keith Dayton visant à affaiblir le Hamas] en raison de ses erreurs et de ses ambiguïtés.

    Il est certes injuste de la nommer ainsi puisqu'elle a condamné l'agression israélienne et appelé à des protestations populaires. Mais elle a également limité les mouvements populaires en leur imposant une autorisation préalable, en les cantonnant à certains lieux et en les empêchant d'affronter les forces d'occupation israéliennes, de hisser le drapeau du Hamas et de lancer certains slogans. Elle a arrêté ceux qui ont outrepassé ses injonctions et passé à tabac des étudiants à l'université de Bir Zeit, à Hébron, dans le camp de Balata, à Ramallah et à Tulkarem. Des journalistes ont été interpellés, leurs caméras cassées et leurs pellicules saisies, en violation de la liberté de la presse. Cette Autorité représente toujours le pouvoir légitime issu des urnes, mais elle se trouve à un moment crucial de son histoire : elle doit décider si elle est avec le peuple ou contre lui.

    Elle pensait qu'il fallait empêcher la Cisjordanie de renouer avec le désordre et l'insécurité qui ont accompagné la deuxième Intifada [qui a commencé en septembre 2000]. Elle a fait valoir qu'un affrontement entre manifestants et forces d'occupation aurait provoqué des morts et des blessés, ce qui aurait déclenché un cycle de violences et une escalade qui se seraient soldées par un massacre semblable à celui de Gaza. Elle a argué que cela ne saurait être une stratégie victorieuse. Tout cela est peut-être vrai, mais comment justifier l'interdiction de manifester dans des villes où les forces israéliennes ne sont pas présentes ?

    Cette attitude est dangereuse parce qu'elle est contraire aux exigences patriotiques et démocratiques. En interdisant les manifestations, on se prive de l'un des principaux moyens de la résistance populaire. Dire qu'il faut éviter la mort de manifestants n'est pas convaincant. La résistance n'est pas un séjour de luxe ; l'occupation n'est pas un hôtel cinq étoiles. La résistance demande des sacrifices, sinon elle n'est pas. L'Autorité devrait se souvenir qu'elle existe parce qu'il y a eu la première Intifada [1987-1993 – ce sont les accords d'Oslo, qui ont vu la création de l'Autorité palestinienne, qui y ont mis fin] et parce que quelqu'un a commencé à lancer des pierres pour la déclencher.

    Il faut savoir s'il est possible de faire de la résistance – y compris pacifique – tout en étant lié par des accords de sécurité et engagé dans des négociations. Je pense qu'on devrait pouvoir adopter un programme commun qui concilie ce qu'il y a de constructif dans les négociations et ce qu'il y a de constructif dans la résistance. Quoi qu'il en soit, on a compris, au fil du temps, que le processus de paix comportait beaucoup de processus et pas de paix. Israël s'en sert pour couvrir ses agressions, la colonisation, le siège et le morcellement des Territoires.

    L'Autorité palestinienne doit dire si elle considère que tout le peuple palestinien est visé par cette guerre ; si oui, elle doit non seulement parler, mais agir en conséquence. C'est le patriotisme et la légitimité de l'Autorité qui sont en jeu. Celle-ci doit savoir si elle participe à la défense du peuple palestinien ou si elle se contente d'attendre l'issue de la guerre. Elle doit, avec toutes les factions de l'OLP, former un front de résistance populaire en Cisjordanie, libérer les prisonniers palestiniens [du Hamas], interrompre les négociations avec Israël, mettre fin à la coopération sécuritaire et prendre la tête de tous les mouvements politiques, arabes et internationaux, en faveur d'un arrêt des hostilités.

    Un autre facteur qui pèse sur la situation en Cisjordanie est l'épuisement de la population. Celle-ci souffre de la pauvreté, du chômage et de la perte d'espoir. L'occupant a tout fait pour approfondir les divisions entre la Cisjordanie et Gaza. De même, les blessures de la deuxième Intifada n'ont pas encore cicatrisé. Le Fatah, principale organisation palestinienne, n'a toujours pas retrouvé son unité ni défini sa stratégie. Quant à l'autre grande organisation, le Hamas, il est pourchassé à la fois par Israël et par l'Autorité.

    Par Hani Al-Masri, Al-Ayyam, Courrier International

  • #2
    Moha

    bouge Toi!!!!!!!!!!!!!!

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    • #3
      Bouge-toi, Mahmoud Abbas !

      .................................................. ...........................................!!!!!!!
      Dernière modification par Chegevara, 14 janvier 2009, 11h14.
      عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

      Commentaire

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