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Les cimetières musulmans à l’abandon à Mila

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  • Les cimetières musulmans à l’abandon à Mila

    Les avis de nombreux cadres communaux convergent vers le constat que les cimetières musulmans, dont le nombre dépasse la centaine, sont, pour leur majorité, sinon abandonnés, du moins mal, voire très mal entretenus.

    Ces sites de recueillement et de prière, dont plusieurs datent de l’ère coloniale, présentent de nombreuses carences, pour ne citer que le manque de gardiens et d’ouvriers, l’absence de l’éclairage, l’inexistence de routes,en plus des allées gondolées et non bitumées. dans le meilleur des cas, les cimentières familiaux traditionnels ou ceux appartenant à certaines tribus implantés en haute campagne sont clôturés en Zimmermann ou entourés de simples haies lorsqu’ils ne sont pas carrément ouverts aux quatre vents. Messaoud Haddadou, P/APC de Téleghma, estime que, mis à part les 15 cimetières se trouvant au niveau des mechtas, les deux autres de Z’mala et de Téleghma-centre, d’une superficie individuelle de 4 ha environ, sont clôturés et disposent d’un personnel de gardiennage.

    « En plus, une commission a été instituée en prévision de l’aménagement et l’extension du cimetière de Z’mala », a indiqué le maire. L’édile de Tadjenanet, Abdelhakim Chettih, abondera dans le même sens, en déclarant : « Le cimetière principal de la ville qui s’étend sur plus de 6 ha est doté d’un mur d’enceinte, dont l’élévation sera lancée prochainement. La problématique de la surcharge dudit site, sachant qu’un terrain mitoyen d’extension a été cédé à une coopérative immobilière du temps des DEC, sera prise en charge par le prochain PDAU ». A Sidi Merouane, la situation des lieux sacrés est déplorable, a souligné le P/APC, Lakhdar Seraoui. Selon ce dernier, ces lieux sont délaissés et non entretenus sur l’échelle de toute la daïra.

    « L’ancien cimetière musulman qui date de l’époque coloniale, étant fermé, une structure similaire de 12 ha a vu le jour et est prise en charge par des associations de bienfaisance », a-t-il noté avant de poursuivre : « Un programme de renforcement des clôtures pour un montant de près de 10 millions de dinars sera lancé dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) au profit de grands quartiers, à savoir Zouabi, Ouaziz, S’fisfa et Houari ». Gérés par les comités de mosquées, les onze cimetières de la commune montagneuse de Chigara, éparpillés à travers les mechtas, sont livrés à leur triste sort. La saturation du site de Lamsal a poussé la population à saisir le wali pour l’octroi d’un terrain en vue de l’implantation d’un nouveau cimetière.

    Par ailleurs, à Rouached, des responsables contactés affirment que les 5 cimetières se trouvant au niveau des douars, à l’instar d’un autre réalisé en 2004 et qui bénéficiera prochainement de la pose d’un mur et certains aménagements internes, sont globalement entretenus et grillagés. Détérioration et délitement, ces espaces n’échappent pas à la règle non plus à Chelghoum Laïd. Et pour cause, l’insouciance et l’incurie des autorités concernées ont été telles que le cimetière musulman jouxtant le siège de l’APC avait été ravagé par deux incendies durant les étés 2006 et 2007. Plus grave encore, dans les grandes agglomérations, (le cas du cimetière principal de Chelghoum Laïd est saisissant), ces endroits sont utilisés comme exutoire aux rencontres mondaines et à certains couples qui viennent, toute honte bue, conter fleurette aux pieds des sépultures.

    Par El Watan
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