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Consumer Electronics Show invente l'électronique de demain

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  • Consumer Electronics Show invente l'électronique de demain

    À Las Vegas, au Consumer Electronics Show, le plus grand salon d'électronique grand public du monde qui a fermé ses portes dimanche, la crise était présente. Les visiteurs étaient moins nombreux qu'en 2008. «Les ventes de produits électroniques devraient reculer de 0,9 % aux États-Unis», ont prévenu les responsables de la Consumer Electronics Association. En France, la situation est également très tendue. «En décembre, les ventes de téléviseurs ont progressé de 30 % en volume, mais elles ont à peine progressé en valeur», souligne un responsable de Samsung, numéro un mondial des téléviseurs. Pire encore, Daisuke Koshima, PDG de Sharp aux États-Unis, a rappelé que le cabinet Display Search table «sur une baisse de 16 % du marché mondial des téléviseurs LCD en 2009, à 64 milliards de dollars».

    «Dans les périodes de crise, les consommateurs sont plus sélectifs. Mais ils achètent des marques», assure Shiro Kitajima, un des patrons de Panasonic. La course aux téléviseurs géants (d'une diagonale supérieure à 1,25 mètre) est terminée. «Les ventes de ces appareils sont faibles», a admis le directeur général de Toshiba. Les industriels réduisent aussi les prix de leurs appareils en lançant des modèles de plus petites dimensions et moins coûteux. Samsung descend en taille dans ses écrans plasma. Et Panasonic annonce son premier petit téléviseur LCD (48 cm de diagonale) qui sera vendu autour de 300 euros.

    «Changer le concept de la photographie»

    Ce contexte difficile ne freine pas pour autant l'arrivée de nouveautés. De nombreuses technologies présentées depuis de nombreuses années vont enfin se transformer en produits dès cette année. À commencer par la 3D. Les téléviseurs qui reproduisent des images en trois dimensions sont enfin une réalité. «Je suis persuadé que la 3D est la voie à suivre pour l'informatique, la télévision et le cinéma», a souligné James Cameron, qui réalise le film Avatar, en 3D, et coopère avec Panasonic pour son téléviseur plasma en relief, déjà commercialisé au Japon. Howard Stringer, le président de Sony, croit en ce phénomène. Lors de sa conférence plénière, une paire de lunettes pour la 3D a été distribuée à chacun des milliers de participants qui ont ainsi pu voir des extraits de films du studio Pixar. Dans la maison, la 3D devrait décoller avec les jeux vidéo avant d'envahir la télévision.

    Mais la véritable tendance du salon est le mariage du téléviseur et de l'Internet. Tous les grands groupes d'électroniques proposent des téléviseurs extraplats qui peuvent être connectés à Internet et offrir de nouveaux services, comme la météo (Yahoo!), la Bourse (Bloomberg), des vidéos (Amazonvideo, YouTube) et même des connexions à des sites communautaires (MySpace, Flickr). Des services seront enfin lancés cette année en France, avec des programmes spécifiques (Eurosport). Sony a proposé deux ser*vices Internet l'an dernier et en aura vingt-cinq en 2009 aux États-Unis. Il en lancera dans quelques mois dans l'Hexagone.

    Cisco, le champion des équipements Internet, envisage une nouvelle incursion vers le grand public, afin d'être moins dépendant des entreprises. L'un des buts de John Chambers, PDG de Cisco, est de permettre «aux particuliers d'échanger leurs contenus au moyen de tous les appareils connectés dont ils disposent», tels un téléphone mobile, un PC ou un téléviseur. Il veut «dans les trois à cinq prochaines années, compléter la gamme de produits, nouer des partenariats et réaliser des acquisitions».

    Le géant américain vient de lancer un serveur pour stocker tous les contenus numériques d'une famille et propose d'agréger ceux des studios de cinéma, des chaînes de télévision et des maisons de disques.

    La photographie et la vidéo sont aussi de la partie. Le vénérable fondateur de Casio, Kazuo Kashio, 80 ans, espère avoir «changé le concept de la photographie», avec ses derniers appareils à très haute vitesse et un autre appareil, «le premier au monde», qui peut marier une courte vidéo et une image.


    La montre mobile LG


    Le groupe coréen LG avait présenté, le 29 décembre 2008, à Séoul, une montre faisant office de téléphone mobile.

    Ce gadget digne de James Bond sera «un produit commercialisé dès le deuxième trimestre en France, et deux des trois opérateurs français sont intéressés pour la proposer» , assure Éric Surdej, le directeur général de LG en France.

    Ce devrait être SFR et Orange. Ce téléphone dans une montre-bracelet dispose d'un écran tactile de 3,6 cm de diagonale. Et dans 1,5 cm d'épaisseur, le minuscule boîtier renferme une caméra et permet aux utilisateurs des communications vidéo à haut débit. L'appareil est aussi équipé d'un système de reconnaissance vocale ce qui permet de dicter ses SMS.


    Des lunettes pour voir seul ses films


    Myvu Cristal est une paire de lunettes étonnante, née de recherches pour l'armée américaine qui ont été financées par le Defense Advanced Research Projects Agency. En chaussant ces lunettes où chaque verre a été remplacé par un petit dispositif opaque qui diffuse des images, il est possible de regarder seul son film enregistré sur un appareil portatif comme un iPod Touch, un iPhone ou un mobile de Nokia (le N95). «Lors de la sortie du premier iPod vidéo, nous avons arrêté nos autres activités pour nous concentrer sur ces appareils portatifs. Le prix des lunettes est tombé sous les 300 dollars», assure Mark Girolamo, directeur général adjoint de Myvu. Si le film a été enregistré en 3D, ces lunettes diffusent une image pour chaque œil.

    Orange joue «Minority Report»

    Dans le film «Minority Report» de Steven Spielberg, Brad Pitt déplaçait des objets dans l'espace, au moyen de ses mains, pour rechercher des informations. Orange Vallée, filiale de France Télécom, est sur le point d'y parvenir dès la fin 2009, espère Jean-Louis Constanza, directeur général d'Orange Vallée. Le prototype fonctionne déjà. Finie la télécommande. En déplaçant une main dans le vide, installé dans son canapé, le téléspectateur fait apparaître sur son écran un menu. Puis une chaîne peut être sélectionnée en avançant le poing dans l'espace. Et d'un geste, il est possible de choisir une photographie qui peut être agrandie en écartant deux mains dans l'espace. Cette façon d'interagir avec son téléviseur simplifiera le mariage d'Internet et de la *télévision.


    Retour du Polaroid


    Après avoir arrêté de produire, l'an dernier, ses vieux films qui avaient fait sa richesse dès les années 1950, Polaroid revient à la photographie à impression instantanée. La marque américaine a présenté le premier appareil numérique au monde qui imprime aussi les photos en une poignée de secondes. Ce Polaroid, baptisé Zeecam, est un appareil photo très simple d'usage (5 millions de pixels). Son originalité est de contenir, dans le même boîtier, une minuscule imprimante. Polaroid réutilise les recettes qui avaient fait son succès : le prix de vente de la Zeecam devrait être inférieur à son coût de fabrication. Il gagnerait de l'argent grâce à la vente du papier de petites dimensions, vendu 3,99 euros pour 10 minifeuilles.


    L'écran connecté de Samsung


    Samsung va commercialiser un appareil très mince, 2 cm d'épaisseur, qui permet d'accéder aux contenus de son PC. Il sera possible de recevoir directement sur l'écran des «services de Yahoo! et du site de partage de vidéos YouTube», assure Stéphane Cotte, directeur de la division audio-vidéo de Samsung en France. Un téléviseur LCD de grande taille (1 mètre de diagonale) est conçu pour recevoir les programmes en haute définition et réduire de 40 % la consommation d'énergie grâce à des diodes électroluminescentes, moins gourmandes en énergie, ce qui améliore l'intensité des couleurs et le contraste des images. Ce téléviseur devrait être deux fois moins coûteux que ceux de la concurrence… qui existent déjà dans le commerce.


    Sony surfe sur la vague des netbooks


    Pour ne pas rater la mode du netbook, ce mini-PC utilisé pour se connecter à Internet et plébiscité par les consommateurs, Sony vient de présenter le Vaio P Series Lifestyle PC. Il va rejoindre des gammes déjà larges de machines proposées par Asus, Acer, Dell, HP et autre Lenovo et qui coûtent entre 300 et 500 euros. Mais celui de Sony sera très coûteux en France. Sa forme épurée, ses couleurs vives, l'ajout d'un GPS, d'un écran un peu plus large que sur les autres mini-PC ne justifient pas son prix autour de 1 000 euros. «C'est comme en Formule 1. Gagner des kilos a un coût. Et nous avons utilisé nos méthodes de production pour réduire son poids autour de 600 grammes», rétorque Philippe Citroën, le patron de Sony France.

    Par le figaro
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