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Dounia Bouzar.

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  • Dounia Bouzar.

    je voudrais partager avec vs le portrais d'une antropologue algérienne qui vient d'être nommée comme une personnalité influente en europe....il s'agit, comme le titre le souligné, de Nadia Bouzar....en ce qui me concerne je la connais pas....et j'espère la découvrir avec vs tous.
    Bon, je commence par cet article que j'ai déniché d'ici

    Islam et culture française, quelle conjugaison ?
    A 39 ans, Dounia Bouzar siège au bureau du Conseil français du culte musulman (CFCM) sur proposition de Nicolas Sarkozy. Seule femme en tant que personnalité qualifiée de cette instance, elle défend un Islam moderne et français.


    Conjuguer. En écoutant Dounia Bouzar, on se dit que c'est un verbe qui lui correspond parfaitement. Avec elle, l'Islam devient un temps par lequel il est possible de conjuguer des origines étrangères avec le sentiment de se sentir français. Son prénom est aussi une conjugaison : son père l'appelait Amina, sa mère Dominique. Il y a quelques années, un jeune dont elle s'occupe lui suggère Dounia. Tout un symbole pour cette native de Grenoble dont le foyer parental entremêle des origines algériennes, marocaines, italiennes et corses.

    Un timbre léger et un phrasé posé contrastent avec une énergie rapidement palpable. Une voix habituée à “batailler”, ça se sent. On lui reconnaît un tempérament combatif et sa première approche à l'Islam en témoigne : “J'ai commencé à travailler sur l'Islam pour démontrer que cette religion pouvait conduire à maltraiter les femmes. C'était ma première hypothèse de travail. Et puis je me suis intéressée aux textes et j'en suis tombée amoureuse"”.Son environnement familial, universitaire et laïc, ne l'y prédisposait pas. Mais Dounia, convertie à l’Islam depuis 12 ans, a choisi elle-même parce qu'elle croit “au pouvoir de dire ‘je’”envers et contre tout déterminisme.

    Quinze années passées sur le terrain, dont dix à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), en tant qu'éducatrice ne sont pas étrangères au militantisme qui transparaît de ses mots. Quand elle voit des collègues qui passent le concours de la PJJ en même temps que ceux des impôts ou de la poste, elle grince des dents, forcément.

    “Francité”
    En avril 2000, le jeune Ryad est assassiné par un policier à Lille. Dounia y exerçait. L'événement marque le début de ses recherches sur l'Islam et lui inspire son premier ouvrage : L'Islam des banlieues (voir nos repères). Elle s'y interroge sur les raisons qui poussent des jeunes en difficulté à se tourner vers des associations musulmanes. Son administration de rattachement ne reste pas insensible à cette réflexion sur le lien entre intégration et religion. Depuis 2001, elle s'occupe d'une mission au Centre national de formation et d'études de la PJJ concernant les valeurs communes entre Islam et Occident dans la prise en charge des jeunes.

    Pourquoi ce public ? Peut-être parce qu'elle y trouve les fondements de ce qu'elle appelle la “francité”. “L'histoire de ces jeunes socialisés à l'école de France ne peut se réduire uniquement à l'histoire de leur parent. A travers eux, une nouvelle histoire se construit. Certains me demandent ‘à quoi ça sert de construire des minarets en France si ce n'est à rappeler les vacances au Maroc?’ Ils ont un rapport particulier à l'Islam qu'ils refusent de laisser à la frontière. Ils en font une part du patrimoine national pour mieux se sentir français sans pour autant rompre avec les traditions des parents”. En se penchant sur les sourates du Coran, elle prend conscience que certaines de ces traditions n'ont aucun fondement religieux. “Le consentement d'une femme est obligatoire pour un mariage alors que certains musulmans ressassent le contraire. On se rend compte également que le certificat de virginité n’est pas justifiable par les textes”. Mise en question des évidences qui n'en sont pas.

    Foulard et laïcité
    Quand elle évoque son rôle au sein du CFCM, une allergie aux étiquettes définit son approche des choses. “J'ai dit à Nicolas Sarkozy que j'entrais dans cette institution en tant que chercheuse” [elle vient de commencer une thèse d'anthropologie sur les français de confession musulmane]. Un moyen de préserver son indépendance et une manière d'atténuer le climat délicat dans lequel intervient sa nomination. Elle succède en effet à Bétoule Fekkar-Lambiotte qui a démissionné le 7 février estimant que le Ministre de l'Intérieur faisait trop de concession à l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).

    Coïncidence de l'actualité, son second ouvrage traitant du foulard islamique (voir nos repères) sort au moment même où la question refait une fois de plus surface. “C'est un faux débat, explique-t-elle. Je suis totalement d'accord avec la décision du conseil d'État de 1989 qui consiste à dire que l'habit ne fait pas le moine. C'est avant tout le comportement de l'individu qui définit le respect de laïcité ou pas”. En ce qui la concerne, les reflets cuivrés de ses cheveux ne sont pas recouverts du voile. “La liberté de se voiler passe par la liberté de ne pas se voiler. Dans mon rapport personnel à la religion, je ne le vis pas comme quelque chose d'obligatoire vis-à-vis de Dieu.”

    S'ensuit une sarabande médiatique qui l'expose sur le devant de la scène. “Je n'ai jamais rencontré autant de journalistes de ma vie. Chaque fois que je fais une interview, je me dis : l'important, c'est que l'on sache qu'il y a autant de façon de vivre l'Islam qu'il y a d'individus.”
    En d'autres termes, une affaire de conjugaison.
    Emmanuel Gagnerot
    [23/05/2003]

  • #2
    merci beaucoup pour cet éclairage...des représentants de l'islman comme elle , il devrait y en avoir plus et on devrait plus les montrer à la télé aussi car c'est là que la masse pêche ses informations...
    Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

    Dionysios Solomos

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