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Les troupes d’Addis-Abeba quittent leurs bases de Mogadiscio

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    La Somalie tourne la page éthiopienne

    Les troupes d’Addis-Abeba quittent leurs bases de Mogadiscio

    14-01-2009



    Le départ des Ethiopiens a déclenché des manifestations de joie chez de nombreux habitants de la capitale somalienne, même si certains commentateurs n’écartent pas le risque d’une recrudescence de la violence.
    Un habitant, Hussein Awale, a rapporté que des centaines de personnes s’étaient rassemblées à l’aube devant un site militaire du nord de la ville évacué dans la nuit. «Nous avons chanté les louanges d’Allah qui a fait partir les soldats de notre quartier», a-t-il dit. Les autorités militaires d’Addis-Abeba observent une réserve qui en dit long sur cette «expérience» somalienne. Un porte-parole de l’opposition islamiste somalienne a indiqué avoir été informé que l’ensemble des soldats éthiopiens quitteraient la capitale dans la journée. Les groupes d’insurgés islamistes affrontent les troupes somaliennes et leurs alliés éthiopiens depuis qu’Addis-Abeba a dépêché, il y a deux ans, des milliers de soldats en Somalie pour évincer de Mogadiscio l’Union des tribunaux islamiques. Plus de 16 000 civils ont péri durant la période, et un million ont dû quitter leurs foyers. Face au coût de l’opération et aux divisions au sein du gouvernement, l’Ethiopie a décidé à l’automne de retirer ses 3 000 soldats. Pour certains analystes, le retrait des troupes éthiopiennes pourrait avoir un impact positif, en incitant la partie modérée des groupes islamistes à participer à un processus d’élargissement du gouvernement. En attendant, la violence continue d’ensanglanter le pays. Onze civils ont été tués lundi à Mogadiscio par des tirs d’artillerie qui ont atteint un marché bondé de la ville et ses alentours, lors de combats entre les insurgés islamistes et les soldats somaliens et éthiopiens. De violents affrontements ont également opposé des factions islamistes rivales dans la ville centrale de Gurael. Plus de 50 personnes y ont trouvé la mort au cours du week-end dans les fusillades opposant les miliciens du groupe radical Al Chabab à un autre groupe. Les organisations humanitaires estiment qu’entre 45 000 et 60 000 civils ont fui Gurael et la capitale régionale Dusamareb ces derniers jours. «La situation s’aggrave tous les jours dans la région», déclare Tom Quinn, coordonnateur de Médecins sans frontières en Somalie. «Gurael est devenue une ville fantôme, tout comme Dusamareb.» Certaines factions islamistes semblent se retourner contre Al Chabab.
    Dans une interview accordée à Reuters, le président somalien par intérim, Sheikh Aden Madobe, a estimé qu’Al Chabab représentait la plus grave menace pour le pays et déclaré que son gouvernement avait besoin d’aide. Madobe, qui était président du Parlement, a pris les fonctions de président par intérim après la démission d’Abdullahi Yusuf le mois dernier. L’élection d’un nouveau président est censée intervenir le 26 janvier. L’Union africaine cherche à renforcer son contingent de maintien de la paix dans le pays, constitué de 3 500 militaires ougandais et burundais. Ces deux pays, ainsi que le Nigeria, ont promis d’envoyer des renforts mais ceux-ci tardent à être déployés. Pour les analystes, la mission finira par se retirer comme l’armée éthiopienne si ses effectifs ne sont pas augmentés rapidement.
    R. I.
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