Daniel Petric, 16 ans, invite ses parents à s'asseoir au salon et leur dit: «Vous pourriez fermer les yeux? J'ai une surprise pour vous.» Les parents prennent place sur le divan et Daniel sort le pistolet 9 mm de sa poche et tire une fois dans la tête de son père et 3 fois sur sa mère. Elle meurt avant l'arrivée de l'ambulance. Quant au père, il est hospitalisé dans un état critique. Mais il va survivre et pourra témoigner.
Jugé coupable
Le lycéen a été jugé coupable hier d'assassinat et de tentative d'assassinat, et de dissimulation de preuves par le Tribunal de Lorrain, dans l'Etat de l'Ohio. Le juge ne lui a accordé aucune circonstance atténuante.
Son avocat avait défendu la thèse de la folie passagère en raison de ses facultés atténuées par les centaines d'heures passées à jouer avec le jeu vidéo «Halo 3». Mais, selon les médecins, l'adolescent était saint d'esprit et le procureur avait démontré que le garçon avait prémédité son action. Le juge n'a pas encore décidé de la sentence. Mais la presse locale s'attend à une condamnation à la prison à vie. L'Etat de l'Ohio pratique la peine capitale. Mais en raison de l'âge de Daniel, 17 ans, il est peu probable qu'il soit condamné à mort.
Enfermé chez lui un an
Le drame avait eu lieu en octobre 2007 au domicile de la famille Petric, à Wellington, après une série de disputes. Le père, Marc, un pasteur de 45 ans, et la mère, Susan, 42 ans, étaient d'accord pour interdire à leur fils de jouer avec «Halo 3», jugé particulièrement violent et sexuellement trop explicite. Mais le fils était devenu accro au jeu, selon son avocat, pendant une longue convalescence. Il a été confiné chez lui pendant presque un an après un accident de snowboard. Sa colonne vertébrale était blessée.
Daniel avait acheté le jeu sans la permission de ses parents. Mais surpris par son père, le CD lui a été confisqué, et Mark l'a enfermé dans un meuble où il rangeait également son arme. Il ne voulait pas que son fils s'abrutisse à jouer jusqu'à dix-huit heures d'affilé avec ce jeu, comme l'ado le faisait avec un de ses copains. Daniel ne l'entendait pas ainsi.
Le témoignage du père
Le père a raconté ne plus se souvenir des coups de feu, seulement de la douleur et de l'incapacité de réfléchir. Le sang giclait de sa blessure, mais les images de sa femme, gisant inerte sur le sofa, sont restées gravées dans sa mémoire. Le pasteur se souvient aussi de la voix de son fils disant «hé, papa, voilà ton pistolet. Prends-le.»
Les enquêteurs de la police ont trouvé un témoin affirmant que Daniel avait laissé entendre qu'il voulait «se libérer de ses parents». Il avait en tout cas mis la main sur la clé du meuble où étaient enfermés son CD et le pistolet.
C'est la soeur aînée et son mari, Heidi et Andrew Archer, qui ont appelé la police. Ils étaient venus regarder un match de baseball à la télévision en compagnie du reste de la famille. Mais Daniel a tenté de les empêcher d'entrer. Andrew a dû forcer la porte pour pénétrer dans la maison familiale, et découvrir la scène d'horreur. Ils étaient pétrifiés. Le frère a profité de la confusion pour ramasser le pistolet qui se trouvait dans la main de son père, où Daniel l'aurait placé dans le but de faire croire à un drame familial. Son plan aurait été, selon les enquêteurs, de faire accuser Marc du meurtre de son épouse avant de retourner l'armée contre lui.
Le pardon du père
Le fils voulait-il tuer également sa soeur et son mari? En tout cas il n'en a pas eu le temps. Andrew a pris l'arme de ses mains et Daniel s'est enfui avec le véhicule du père.
Une voiture de patrouille l'a rapidement arrêté et les policiers ont trouvé le jeu vidéo dans le petit monospace Chevrolet. C'est le seul objet que l'ado avait pris avec lui.
L'ami, avec qui Daniel jouait au jeu vidéo, avait été interrogé, notamment pour savoir si l'ado avait tué en raison du jeu? Il s'est contenté de répondre qu'il «ne savait pas», en refusant d'en dire davantage.
Le père, une fois sorti de l'hôpital, a déclaré pardonner à son fils. Il lui a même rendu visite en prison. «Papa, je regrette tellement ce que j'ai fait», lui a dit Daniel. «Tu es toujours mon fils... mon petit garçon», lui a répondu le pasteur.
source : Le matin.ch
Daniel Petric.
Bande annonce de Halo 3.
Jugé coupable
Le lycéen a été jugé coupable hier d'assassinat et de tentative d'assassinat, et de dissimulation de preuves par le Tribunal de Lorrain, dans l'Etat de l'Ohio. Le juge ne lui a accordé aucune circonstance atténuante.
Son avocat avait défendu la thèse de la folie passagère en raison de ses facultés atténuées par les centaines d'heures passées à jouer avec le jeu vidéo «Halo 3». Mais, selon les médecins, l'adolescent était saint d'esprit et le procureur avait démontré que le garçon avait prémédité son action. Le juge n'a pas encore décidé de la sentence. Mais la presse locale s'attend à une condamnation à la prison à vie. L'Etat de l'Ohio pratique la peine capitale. Mais en raison de l'âge de Daniel, 17 ans, il est peu probable qu'il soit condamné à mort.
Enfermé chez lui un an
Le drame avait eu lieu en octobre 2007 au domicile de la famille Petric, à Wellington, après une série de disputes. Le père, Marc, un pasteur de 45 ans, et la mère, Susan, 42 ans, étaient d'accord pour interdire à leur fils de jouer avec «Halo 3», jugé particulièrement violent et sexuellement trop explicite. Mais le fils était devenu accro au jeu, selon son avocat, pendant une longue convalescence. Il a été confiné chez lui pendant presque un an après un accident de snowboard. Sa colonne vertébrale était blessée.
Daniel avait acheté le jeu sans la permission de ses parents. Mais surpris par son père, le CD lui a été confisqué, et Mark l'a enfermé dans un meuble où il rangeait également son arme. Il ne voulait pas que son fils s'abrutisse à jouer jusqu'à dix-huit heures d'affilé avec ce jeu, comme l'ado le faisait avec un de ses copains. Daniel ne l'entendait pas ainsi.
Le témoignage du père
Le père a raconté ne plus se souvenir des coups de feu, seulement de la douleur et de l'incapacité de réfléchir. Le sang giclait de sa blessure, mais les images de sa femme, gisant inerte sur le sofa, sont restées gravées dans sa mémoire. Le pasteur se souvient aussi de la voix de son fils disant «hé, papa, voilà ton pistolet. Prends-le.»
Les enquêteurs de la police ont trouvé un témoin affirmant que Daniel avait laissé entendre qu'il voulait «se libérer de ses parents». Il avait en tout cas mis la main sur la clé du meuble où étaient enfermés son CD et le pistolet.
C'est la soeur aînée et son mari, Heidi et Andrew Archer, qui ont appelé la police. Ils étaient venus regarder un match de baseball à la télévision en compagnie du reste de la famille. Mais Daniel a tenté de les empêcher d'entrer. Andrew a dû forcer la porte pour pénétrer dans la maison familiale, et découvrir la scène d'horreur. Ils étaient pétrifiés. Le frère a profité de la confusion pour ramasser le pistolet qui se trouvait dans la main de son père, où Daniel l'aurait placé dans le but de faire croire à un drame familial. Son plan aurait été, selon les enquêteurs, de faire accuser Marc du meurtre de son épouse avant de retourner l'armée contre lui.
Le pardon du père
Le fils voulait-il tuer également sa soeur et son mari? En tout cas il n'en a pas eu le temps. Andrew a pris l'arme de ses mains et Daniel s'est enfui avec le véhicule du père.
Une voiture de patrouille l'a rapidement arrêté et les policiers ont trouvé le jeu vidéo dans le petit monospace Chevrolet. C'est le seul objet que l'ado avait pris avec lui.
L'ami, avec qui Daniel jouait au jeu vidéo, avait été interrogé, notamment pour savoir si l'ado avait tué en raison du jeu? Il s'est contenté de répondre qu'il «ne savait pas», en refusant d'en dire davantage.
Le père, une fois sorti de l'hôpital, a déclaré pardonner à son fils. Il lui a même rendu visite en prison. «Papa, je regrette tellement ce que j'ai fait», lui a dit Daniel. «Tu es toujours mon fils... mon petit garçon», lui a répondu le pasteur.
source : Le matin.ch
Daniel Petric.
Bande annonce de Halo 3.
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