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L'Amérique se prépare à l'investiture historique d'Obama

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  • L'Amérique se prépare à l'investiture historique d'Obama

    Deux ou trois millions de personnes sont attendues dans sept jours à Washington, pour une investiture historique qui annonce une présidence «différente».

    Jamais, de mémoire de Washingtonien, on n'avait assisté à une frénésie de préparatifs et d'enthousiasme pareille à celle qui a saisi l'Amérique à l'approche de l'investiture du premier président afro-américain de l'histoire des États-Unis. Les plus âgés évoquent bien les célébrations qui marquèrent l'entrée en fonction du président John Fitzgerald Kennedy, dont certains affirment que Barack Obama est la «version noire». D'autres se souviennent plutôt de l'investiture de son successeur, Lyndon Johnson, qui avait rassemblé 1,2 million de personnes en 1965. Mais aucune inauguration passée n'avait encore porté une mobilisation politique, psychologique, culturelle et commerciale aussi globale que celle qui se prépare à travers l'Amérique et le monde, via YouTube, Google et les télévisions internationales.

    Si l'on n'atteint sans doute pas les quatre millions de visiteurs à Washington le 20 janvier, contrairement à ce qu'avaient initialement annoncé les autorités, entre deux et trois millions de personnes devraient se presser en foules compactes sur la grande esplanade du Mall, qui, partant de la colline du Capitole, court sur 3 kilomètres vers l'ouest au cœur d'une capitale fédérale à la tranquillité d'ordinaire presque provinciale. L'architecte français Pierre Charles L'Enfant, qui dessina le plan de la ville en 1791 selon un plan rappelant la majesté de Rome, devrait se réjouir dans sa tombe d'avoir vu aussi grand, à une époque où le mot même de gouvernement fédéral donnait des allergies au peuple américain et à ses pères fondateurs !

    Forfaits alléchants en Floride

    Car les chiffres et les annonces qu'aligne à sept jours du jour J le comité pour l'inauguration présidentielle mise en place par l'équipe Obama, donnent le vertige. Près de 10 000 bus remplis d'écoliers et de délégations venues des quatre coins du pays vont déferler à Washington entre le 19 et le 20, armada pour laquelle ont été mobilisés des kilomètres carrés de parkings. Quelque 13 000 personnes représentant 90 groupes participeront à la parade. Plusieurs milliers de journalistes seront accrédités, faisant de l'investiture de Barack Obama un événement médiatique aussi important que «la Coupe du monde de football, les Jeux olympiques, le Superbowl… et le couronnement de la reine d'Angleterre» réunis, ironise Rich Hanley professeur de communication à l'université Quinnipac. Les trains ont été pris d'assaut. Les avions affichent tous complet. Plus un hôtel ne serait libre dans la capitale américaine et de nombreuses chambres ont été louées chez l'habitant. Les lignes internationales sont également surbookées, de nombreux étrangers ayant eux aussi souhaité venir respirer en direct le grand vent de l'histoire.

    Seuls les chefs d'État ne seront en principe pas conviés à l'événement, qui se passe traditionnellement en présence des ambassadeurs. La cérémonie devrait commencer à 10 heures, mais la plupart des invités installés dans les tribunes officielles seront présents dès 6 heures du matin, s'ils veulent espérer rejoindre leurs places avant que les cordons de sécurité d'une force de police de 8 000 policiers, épaulés par 11 500 militaires, ne les prennent au piège pour une grande partie de la journée. Plusieurs ponts seront bloqués de même que la circulation automobile dans tout le centre de Washington. Les visiteurs ont pour consigne de se déplacer à pied pour ne pas surcharger les rames de métro que les autorités s'attendent à voir prises d'assaut. Des consignes ont été données pour que chacun évite d'emporter avec lui tout objet suspect, en raison de mesures de sécurité draconiennes. Les vélos seront interdits. De même que les poussettes et même les parapluies. Une consigne qui inquiète les météorologues, mauvais augures qui annoncent déjà un temps de neige ou de pluie… «Apportez des chaussures confortables, un bonnet chaud et de la patience», a lancé Peter Gage, le président du comité d'organisation. Effrayés, nombre de Washingtoniens rêvent de quitter la capitale pour un week-end prolongé, abandonnant leur ville aux millions de touristes qui s'apprêtent à la paralyser. Flairant l'aubaine, des agences de voyage ont immédiatement proposé des «forfaits alléchants» en Floride ou dans les golfes de Caroline du Sud pour les misanthropes.

    Le président élu n'est pas étranger à l'ampleur qu'est en train de prendre le phénomène «investiture». Très attaché à la charge symbolique et à l'occasion sans doute unique de communion nationale, et internationale, que représente sa prestation de serment, Obama le littéraire - qui a montré dans ses écrits à quel point il a le sens de l'histoire -, a soigneusement pensé le déroulé des journées de festivités.

    Périple historique

    Les célébrations commenceront dès le samedi 17 janvier par un voyage en train en forme de clin d'œil à l'histoire américaine, qui le mènera de Philadelphie, lieu où fut rédigée la Constitution américaine, jusqu'à Washington, qui fut choisie après 25 ans de débats comme centre du pouvoir de l'État fédéral. Des gens de la société civile, sélectionnés après avoir rédigé un poème sur le thème de l'investiture, auront l'honneur d'accompagner le président élu et sa femme Michelle dans ce périple du souvenir. Ils feront escale à Wilmington pour y embarquer le vice-président Joe Biden, sénateur du Delaware, État dont il n'a jamais déménagé. Puis s'arrêteront à Baltimore, où fut composé l'hymne national.

    Le lendemain comportera également un hommage à l'histoire, le président ayant décidé de donner le coup d'envoi des cérémonies sur les marches du Lincoln Memorial, où Martin Luther King prononça son célèbre discours, «J'ai fait un rêve», en 1963. Le lendemain, 19 janvier, jour anniversaire de la naissance du King, une multitude d'actions de bénévolat destinées à célébrer sa mémoire seront organisées à travers le pays, avec la participation active des couples Obama et Biden. Par souci œcuménique, le président élu a annoncé qu'il organiserait ce même jour trois dîners en l'honneur de trois citoyens américains «ayant consacré leur vie au service public sans esprit partisan». Le sénateur républicain John McCain, perdant élégant de la présidentielle, le général Colin Powell, qui fut secrétaire d'État sous Bush et le vice-président Joe Biden en seront les trois invités d'honneur.

    Le 20 janvier verra l'apothéose de cette grande fête présidentielle, qui a donné lieu à une répétition générale dimanche dernier. Sur les marches d'un Capitole pavoisé de drapeaux américains, le 44e président prêtera serment sur la même Bible qu'Abraham Lincoln, son modèle politique, avant de prononcer son discours inaugural, très attendu. Après une prière du pasteur évangélique Rick Warren, la «reine de la soul» Aretha Franklin, 66 ans, voluptueuse diva noire que la télévision a montrée en train de répéter en fourreau rose à fleurs, chantera pour le nouveau président, de même, dit-on, que le chanteur Bruce Springsteen, l'un de ses soutiens de campagne. La poétesse Elizabeth Franklin, née à Harlem, déclamera un poème.

    La journée se clôturera par une parade de fanfares militaires et une série de bals officiels très sélects, au cours desquels le couple présidentiel devra esquisser quelques pas de danse, conformément à la tradition. De nombreuses personnalités du show-biz devraient s'y montrer, parmi lesquels George Clooney, Angela Bassett, Patrica Arquette, Spike Lee et bien d'autres. «Je pense que les célébrités se réjouissent d'être associées à Barack Obama. Même celles qui ont l'habitude d'être têtes d'affiches sont heureuses d'avoir un rôle secondaire auprès de saint Barack», s'amuse Robert Thomson, professeur de communication politique à l'université de Syracuse.

    Quelques pas de danse

    Soucieux de ne pas être accusé d'élitisme, Barack Obama a annoncé que de grands bals ouverts à la population pour un prix modique seraient aussi organisés le 20 janvier. Ceux qui n'auront pas eu la chance d'arracher un ticket d'entrée pourront se rattraper sur les multiples fêtes qui se donneront dans les cafés et restaurants de la capitale, dont les gérants ont déjà installé des pancartes annonçant des soirées d'inauguration. Signe de l'engouement que suscite l'événement, des smokings à 25 dollars s'arrachent dans les magasins. De nombreuses sociétés de commerce profitent aussi activement de l'événement en proposant aux Américains mille produits dérivés célébrant le grand jour à l'effigie du président élu. Verres, assiettes et plaques d'immatriculation fleurissent dans les vitrines. Ce succès a donné des idées au comité officiel d'organisation des cérémonies, qui doit financer un budget de 75 millions de dollars pour couvrir ses frais. Il a ouvert une boutique de souvenirs, qui offre notamment des boutons de manchette frappés du Capitole pour 50 dollars et des grenouillères pour bébé estampillées Obama Baby. Internet charrie aussi son flot de propositions baroques d'achats historiques comme les livres d'Obama avec sa signature ou un numéro spécial de Spider Man mettant en scène le président élu aux côtés de l'homme araignée.

    Comme toujours aux États-Unis, ce côté commercial cohabite sans complexes avec l'enthousiasme généreux et un peu boy-scout qui monte du pays. L'Amérique comme son président, savent parfaitement qu'après la fête, viendra la gueule de bois. La réalité des millions de chômeurs, du déficit abyssal du budget et des fureurs du conflit proche-oriental. Mais ils n'ont l'intention de bouder leur plaisir. Ni l'émotion profonde d'un 20 janvier qui annonce une présidence décidément pas comme les autres.

    par Le figaro

  • #2
    l'amerique pour des problemes de conscience a mis un negros comme president mais ca ne changera rien a leur politique ,bonnet blanc et blanc bonnet.le changement ne peut que venir des exploites ,nous devons prendre notre destin en main,c"est une guerre de religions qui se prepare depuis longtemps.les arabes ne represente que vingt pour cent des musulmans,et il est temps que le monde musulman se reveille.et pas pour aller a l'investiture de leur clown de service!

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