Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le sionisme et les juifs

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le sionisme et les juifs

    De quoi remettre un peu plus les pendules à l'heure et tordre le cou à certains mythes...

    Ralph Schoenman
    Si la colonisation de la Palestine a été caractérisée par une série de déprédations, il nous faut prendre le temps d’examiner l’attitude du mouvement sioniste non seulement envers ses victimes palestiniennes (sur laquelle nous reviendrons), mais envers les juifs eux-mêmes. Herzl lui-même écrivait sur les juifs de la façon suivante " J’ai réussi à atteindre une attitude plus libre envers l’anti-sémitisme, que je commence maintenant à comprendre historiquement et à pardonner. Pardessus tout, je suis conscient de la vanité et la futilité de vouloir "combattre" l’anti-sémitisme. " (76).
    L’organisation de jeunesse des sionistes, Hashomer Hatzair (Jeune Garde), avait publié ceci " Un j uif est la caricature d’un être humain naturel, normal, tant physiquemenet que spirituellement. Comme individu dans une société il se révolte et rejette le harnais des obligations sociales, ne reconnaît ni ordre ni discipline. " (77).
    "Le peuple juif, écrivait Jabotinsky dans la même veine, est un très mauvais peuple ; ses voisins le haissent et à juste titre... La seule chose qui puisse le sauver c’est une immigration générale vers la terre d’Israêl. " (78).
    Les fondateurs du sionisme désespéraient de combattre l’antisémitisme, et paradoxalement, considéraient les anti-sémites eux-mêmes comme des alliés, parce qu’ils partageaient avec eux le même désir de faire quitter aux juifs les pays où ils vivaient. Peu à peu, ils assimilèrent les valeurs de la haine des juifs et de l’anti-sémitisme, au fur et à mesure que le mouvement sioniste en venait à considérer les anti-sémites eux-mêmes comme leurs "sponsors" et protecteurs les plus dignes de confiance. Theodor Herzl alla voir le comte von Plehve lui-même - organisateur des pires pogroms qu’ait commis la Russie, les pogroms de Kishinev -, avec la proposition suivante " Aidez-moi à atteindre cette terre (la Palestine) plus rapidement et la révolte (contre la férule tsariste) cessera. " (79).
    Von Plevhe donna son accord, et entreprit de financer le mouvement sioniste. Il devait se plaindre plus tard auprès de Herzl " Les juifs ont rejoint les partis révolutionnaires. Nous avions de la sympathie pour votre mouvement sioniste à partir du moment où il travaillait pour l’émigration. Vous n ’avez pas besoin de justifier votre mouvement à mes yeux. Vous prêchez un converti. " (80).
    Herzl et Weissmann offrirent d’aider à garantir les intérêts tsaristes en Palestine et à débarrasser l’Europe de l’Est et la Russie de ces " juifs anarcho-bolcheviques nocifs et subversifs ". Comme nous l’avons déjà noté, le même appel avait été lancé par les sionistes à l’adresse du sultan de Turquie, du Kaiser allemand, de l’impérialisme français et de l’Empire britannique.
    SIONISME ET FASCISME
    L’histoire du sionisme - en grande partie dissimulée - est sordide. Mussolini fournit aux escadrons du mouvement de jeunesse des sionistes révisionnistes, le Betar, des chemises noires pour rivaliser avec ses propres bandes fascistes. Lorsque Menachem Begin devint le dirigeant du Betar, il préféra les chemises brunes des bandes de Hitler, un uniforme que Begin et les membres du Betar portaient dans tous leurs meetings et rassemblements - au cours desquels ils s’accueillaient, ouvraient et clôturaient leurs réunions par le salut fasciste.
    Simon Petilura était un fasciste ukrainien qui dirigea personnellement 897 pogroms particuliers qui aboutirent à la mort de 28 000 juifs. Jabotinsky négocia une alliance avec Petilura, proposant qu’une force de police juive accompagne les forces de Petilura dans le combat contre-révolutionnaire contre l’Armée rouge et la révolution bolchevique - ce qui signifiait assassiner les paysans, les ouvriers et les intellectuels partisans de la révolution.
    COLLABORATION AVEC LES NAZIS
    Cette stratégie d’enrôlement des ennemis virulents des juifs en Europe, et d’alignement sur les mouvements et régimes les plus pervers pour patronner financièrement et militairement une colonie sioniste en Palestine, n’excluait pas les nazis. La Fédération sioniste d’Allemagne envoya un mémorandum de soutien au parti nazi le 21juin 1933. La Fédération y notait " ... Une renaissance de la vie nationale telle que celle qui se produit dans la vie de l’Allemagne.., doit également se produire dans le groupe national juif. A partir de la fondation du nouvel Etat (nazi) qui a établi le principe de la race, nous souhaitons insérer notre communauté dans l’ensemble de cette strucure de façon à ce que pour nous aussi, dans la sphère qui nous est assignée, une activité fructueuse pour la mère patrie soit possible... " (81). Loin de dénoncer cette politique, le congrès de l’Organisation sioniste mondiale en 1933 repoussa une résolution appelant à l’action contre Hitler, par un vote de 240 contre 43.
    Au moment même où se tenait ce congrès, Hitler annonçait la conclusion d’un accord commercial avec la Banque anglo-palestinienne de l’Organisation sioniste mondiale, qui rompait ainsi le boycott du régime nazi par les juifs à une époque où l’économie allemande était extrêmement vulnérable. On était en plein coeur de la grande dépression et les gens poussaient des brouettes de deutschmarks sans valeur. L’Organisation sioniste mondiale rompit le boycott juif et devint l’un des principaux distributeurs des marchandises nazies dans tout le Moyen-Orient et en Europe du Nord. Ils établirent le Ha’avara, qui était une banque en Palestine ayant pour but de recevoir l’argent de la bourgeoisie juive allemande, avec lequel les marchandises nazies étaient achetées en quantité substantielle.
    L’ACCOLADE AUX NAZIS
    Par voie de conséquence, les sionistes firent venir en Palestine le baron von Mildenstein du Service de Sécurité S.S. pour une visite de six mois de soutien au sionisme. Cette visite aboutit à un rapport en douze chapitres de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande de Hitler, dans DerAngriff (L’Assaut) en 1934, rapport louangeur pour le sionisme. Goebbels commanda un médaillon frappé d’un côté avec la swastika et de l’autre avec l’étoile de David sioniste.
    En mai 1935, Reinhardt Heydrich, chef du Service de Sécurité S.S., écrivit un article dans lequel il séparait les juifs en "deux catégories". Les juifs qu’il aimait étaient les sionistes " Nos bons voeux et notre bonne volonté leurs sont acquis. " (82).
    En 1937, la milice ouvrière "socialiste" sioniste, la Haganah (fondée par Jabotinsky) envoya un agent (Feivel Polkes) à Berlin, offrant d’espionner au compte du Service de Sécurité S.S. en échange du déblocage de richesses juives pour la colonisation sioniste. Adolf Eichmann fut invité en Palestine par les soins de la Haganah. Feivel Polkes informa Eichmann " Les cercles nationalistes juifs sont très satisfaits de la politique radicale de l’Allemagne, car la population juive en Palestine sera de ce fait tellement accrue que dans un futur proche les juifs pourraient compter sur une supériorité numérique face aux Arabes. " (83).
    La liste des actes de collaboration des sionistes avec les nazis est longue. Qu’est-ce qui peut expliquer cette volonté incroyable des dirigeants sionistes de trahir les juifs d’Europe ? Tout le raisonnement avancé par ses défenseurs pour justifier l’Etat d’Israèl était qu’il a été conçu comme un refuge pour les juifs persécutés. Les sionistes, en fait, considéraient tout effort pour sauver les juifs d’Europe non comme l’accomplissement de leur objectif politique mais comme une menace pour leur mouvement tout entier. Si les juifs d’Europe étaient sauvés, ils voudraient aller ailleurs et l’opération de secours n’aurait rien à voir avec le projet sioniste de conquête de la Palestine.
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

  • #2
    suite

    SACRIFIER LES JUIFS EUROPEENS
    Le corollaire de ces actes de collaboration avec les nazis au cours des années 30 c’est le fait que lorsqu’on envisagea une modification des lois sur l’immigration aux Etats-Unis et en Europe occidentale pour fournir un refuge symbolique aux juifs persécutés d’Europe, ce furent les sionistes qui organisèrent activement l’arrêt de ces efforts. Bén Gourion s’adressant à un rassemblement de sionistes ouvriers de Grande-Bretagne en 1938 déclarait " Si je savais possible de sauver tous les enfants actuellement en Allemagne en les faisant venir en Angleterre et seulement la moitié d’entre eux en les transportant en Eretz Israél, eh bien j’opterais pour la seconde solution. " (84).
    Cette obsession de la colonisation de la Palestine et de l’écrasement des Arabes conduisit le mouvement sioniste à s’opposer à toute tentative de sauver les juifs face à l’extermination, parce que les possibilités de détourner vers la Palestine une main-d’oeuvre sélectionnée en auraient été entravées. De 1933 à 1935, l’Organisation sioniste mondiale refusa les deux tiers des juifs allemands qui sollicitèrent un certificat d’immigration.
    Berel Katznelson, éditeur du journal sioniste ouvrier Davar, décrit ce " cruel critère du sionisme " " Les juifs allemands étaient trop vieux pour avoir des enfants en Palestine, n ’avaient pas les métiers nécessaires pour construire une colonie sioniste, ne parlaient pas hébreu et n ’étaient pas sionistes. A la place de ces juifs confrontés à l’extermination, l’O.S.M. fit venir en Palestine 6 000 jeunes sionistes entraînés en provenance des USA, d’Angleterre ou autres pays sans danger. Pire, l’O.S.M. non seulement ne chercha aucune alternative pour les juifs confrontés à l’holocauste, mais encore les dirigeants sionistes s’opposèrent-ils de façon belliqueuse à tous les efforts pour fournir un refuge aux juifs en fuite. "
    En 1943 encore, alors que les juifs d’Europe étaient exterminés par millions, le Congrès US proposait de constituer une commission pour "étudier" le problème. Rabbi Stephen Wise, qui était le principal porte-parole américain du sionisme, vint à Washington pour déposer contre cette loi de sauvetage des juifs parce qu’elle détournerait l’attention de la colonisation de la Palestine.
    C’est le même Rabbi Wise qui en 1938, en tant que dirigeant du Congrès juif américain, avait écrit une lettre dans laquelle il s’opposait à toute modification des lois sur l’immigration américaine visant àpermettre aux juifs de trouver un asile. Il expliquait " Cela vous intéressera peut-être de savoir qu’il y a quelques semaines les représentants de toutes les principales organisations juives se sont réunies en conférence... Il a été décidé qu’aucune organisation juive ne soutiendrait, pour l’instant, une loi qui modifierait d’une quelconque façon les lois sur l’immigration. " (85).
    CONTRE LE DROIT D’ASILE
    "L’establishment" sioniste tout entier prit une position sans équivoque dans sa réponse à une motion de 227 membres du Parlement britannique demandant au gouvernement de fournir un asile sur les territoires britanniques aux juifs persécutés. Cette maigre entreprise était préparée de la façon suivante " Le gouvernement de Sa Majesté a fourni pI usieurs centaines de permis d’immigration pour l’Ile Maurice et autres destinations en faveur des familles juives menacées. " (86).
    Mais même cette mesure symbolique rencontra l’opposition des dirigeants sionistes. Lors d’une rencontre parlementaire le 27janvier 1943, alors que les démarches étaient suivies par plus d’une centaine de parlementaires, un porte-parole des sionistes annonça leur opposition à cette motion parce qu’elle ne comportait aucune mesure préparatoire à la colonisation de la Palestine. C’était là une position logique. Chaim Weizmann, premier président d’Israel, dirigeant sioniste qui organisa la déclaration Balfour, rendit cette politique sioniste très explicite :
    " Les espoirs des six millions de juifs européens sont concentrés sur l’immigration. On m’a demandé : "Pouvez-vous faire venir six millions de juifs en Palestine ?" J’ai répondu : "Non"... Des pro fondeurs de la tragédie je veux sauver (...) les jeunes gens (pour la Palestine). Les vieux disparaîtront. Ils feront face ou non à leur destin. Ils ne sont que poussière, une poussière économique et morale dans un monde cruel... Seule la branche des jeunes survivra. Il faut qu’ils l’acceptent. " (87).
    Yitzhak Gruenbaum, président du comité mis en place par les sionistes, théoriquement pour enquêter sur la situation des juifs européens, déclarait " Lorsqu’on vient nous voir avec deux plans - sauver la masse des juifs d’Europe ou la rédemption de notre terre - je vote sans hésiter pour la rédemption de la terre. Plus on parlera sur le massacre de notre peuple, plus l’on minimisera nos efforts pour renforcer et promouvoir l’hébraïsa tion de notre terre. S’il y avait aujourd’hui la possibilité d’acheter des paquets de nourriture avec l’argent du Karen Hayesod (Appel juif uni) pour l’envoyer par le biais de Lisbonne, le ferions-nous ? Non, encore une fois, non ! " (88).
    LA TRAHISON DE LA RESISTANCE
    En juillet 1944, le dirigeant juif slovaque Rabbi Dov Michael Weissmandel, dans une lettre aux responsables sionistes chargés de ces "organisations de secours", proposa une série de mesures pour sauver les juifs promis à la liquidation à Auschwitz. Il fournit des cartes exactes des trains et réclama d’urgence le bombardement des voies sur lesquelles les juifs hongrois étaient transportés vers les fours crématoires.
    Il appelait au bombardement des fours crématoires d’Auschwitz, au parachutage de munitions aux 80 000 prisonniers, au parachutage de saboteurs pour faire sauter tous les moyens d’annihilation et ainsi mettre fin à l’extermination de 13 000 juifs par jour. Si les alliés refusaient de répondre à cet appel organisé et public des "organisations de secours", Weissmandel proposait que les sionistes, qui avaient des fonds et une organisation, se procurent des avions, recrutent des volontaires juifs et réalisent ce sabotage.
    Weissmandel n’était pas seul. Tout au long de la fin des années trente et au cours des années quarante, des porte-parole juifs en Europe crièrent à l’aide, réclamant des campagnes publiques, une résistance organisée, des manifestations pour forcer la main des gouvernements alliés - pour rencontrer uniquement non seulement le silence des sionistes, mais le sabotage actif par les sionistes des maigres efforts proposés ou préparés en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
    Voici le cri du coeur de Rabbi Weissmandel. Ecrivant aux sionistes en juillet 1944, il dit "Pourquoi n’avez-vous rien fait jusqu’à présent ? Qui est coupable de cette négligence effroyable ? N’êtes-vous pas coupables, vous nos frères juifs, vous qui avez la plus grande richesse du monde : la liberté ?"
    "Nous vous envoyons ce message spécial, écrivait encore Rabbi Weissmandel, pour vous informer qu’hier les Allemands ont commencé la déportation des juifs de Hongrie... Les déportés vont à Auschwitz pour être gazés au cyanure. Voici le programme d’Auschwitz d’aujourd’hui jusqu ’à la fin :12 000 juifs - hommes, femmes, enfants, vieillards, nourrissons, malades ou en bonne santé -, doivent être gazés chaque jour. Et vous, nos frères de Palestine, de tous les pays de liberté, et vous ministres de tous les royaumes, comment pouvez-vous rester silencieux face à cet immense meurtre ? Silencieux, pendant que par milliers et par milliers, jusqu ’à six millions de juifs ont été assassinés à ce jour ? Et silencieux encore maintenant, alors que des dizaines de milliers continuent à être assassinés et à attendre d’être assassinés ? Leurs coeurs détruits vous crient àl’aide en pleurant sur votre cruauté.
    Vous êtes des brutes et vous êtes des assassins vous aussi, par ce silence plein de sang-froid avec lequel vous restez spectateurs, à rester les bras croisés et ne rien faire, alors que vous pourriez arrêter ou retarder le meurtre des juifs en ce moment même.
    Vous, nos frères, fils d’Israêl, êtes-vous devenus fous ? Ne connaissez-vous pas l’enfer qui nous entoure ? Pour qui épargnez-vous votre argent ? Assassins ! Insensés ! Qui fait oeuvre de charité : vous qui de l’abri sûr de vos maisons lancez quelques sous, ou nous qui versons notre sang dans les profondeurs de l’enfer ? " Aucun dirigeant sioniste ne soutint sa requête, pas plus que les régimes capitalistes occidentaux ne bombardèrent un seul camp de concentration.
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

    Commentaire


    • #3
      suite

      UN PACTE CONTRE LES JUIFS HONGROIS
      Le point culminant de la trahison des sionistes fut le sacrifice des juifs hongrois par une série d’accords entre le mouvement sioniste et l’Allemagne nazie qui furent rendus publics pour la première fois en 1953. Le Dr Rudolf Kastner du Comité de sauvetage de l’Agence juive à Budapest signa un pacte secret avec Adolf Eichmann pour "régler la question juive" en Hongrie. Cela se passait en 1944. Le pacte scellait le destin de 800 000 juifs. Il se révéla par la suite que Kastner agissait sous les ordres des dirigeants sionistes à l’étranger lorsqu’il passa cet accord avec Eichmann. L’accord prévoyait que soient sauvées 600 personnalités juives à condition que le silence soit fait sur le sort des juifs hongrois.
      Lorsqu’un survivant, Malchiel Greenwald, dénonça ce pacte et dénonça Kastner comme un collaborateur nazi dont "les actes à Budapest avaient coûté la vie à des centaines de milliers de juifs" (91), Greenwald fut poursuivi en justice par le gouvernement israélien, dont les dirigeants avaient rédigé les termes du pacte Kastner. La cour israélienne aboutit à la conclusion suivante " Le sacrifice d’une majorité de juifs, pour sauver les plus éminentS, était l’élément de base de l’accord entre Kastner et les nazis. Cet accord fixé, la division de la nation entre deux camps inégaux, une petite fraction de personnes éminentes, que les nazis promirent à Kastner de sauver d’une part, et la grande majorité des juifs hongrois que les nazis avaient condamnés à mort de l’autre. " (92).
      La cour déclara que la condition impérative de ce pacte était que ni Kastner ni les dirigeants sionistes n’interfèrent dans l’action des nazis contre les juifs. Ces dirigeants entreprirent non seulement d’éviter les interférences, mais tombèrent d’accord pour ne pas, selon les termes de la cour israélienne, "les gêner dans leur oeuvre d’extermination".
      "La collaboration entre le Comité de sauvetage de l’Agence juive et les exterminateurs des juifs fut consolidée à Budapest et à Vienne. Les tâches de Kastner faisaient partie des bagages des S.S.. En plus du Service d’extermination et du Service du pillage, les S.S. nazis ouvrirent un Service de sauvetage dirigé par Kastner. " (93).
      SAUVER LES NAZIS, PAS LES JUIFS
      Il n’est pas surprenant qu’il ait été révélé que Kastner intervint pour sauver le général SS Kurt Becher qui devait être jugé pour crimes de guerre. Becher avait été l’un des principaux négociateurs du pacte avec les sionistes en 1944. Il fut également major SS en Pologne, membre de l’Escadron de la mort "qui travaillait 24 heures sur 24 à tuer les juifs". "Becher s’était distingué comme boucher des juifs en Pologne et en Russie." (94).
      Il fut nommé commissaire de tous les camps de concentration nazis par Heinrich Himmler. Où est-il à présent ? Il est président de plusieurs sociétés et dirige la vente du blé à Israél. Sa société, la CologneHandel Gesselschaft, fait aujourd’hui des affaires avec le gouvernement israélien.
      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

      Commentaire


      • #4
        suite

        UN PACTE MILITAIRE AVEC LE NAZISME
        Le 11 janvier 1941, Yitzhak Shamir (actuel Premier ministre d’Israél) proposa un pacte militaire en bonne et due forme entre l’Organisation nationale militaire (ONM), c’est-à-dire l’Irgun sioniste, et le Troisième Reich nazi. Cette proposition est maintenant connue sous le nom de Texte d’Ankara, ayant été découverte après la guerre dans les archives de l’ambassade allemande en Turquie. Ce texte établit ce qui suit : "L’évacuation des masses juives d’Europe est une condition préalable à la solution de la question juive, mais cela ne peut être rendu possible et accompli totalement que par l’établissement de ces masses dans le pays des juifs, la Palestine, et par l’établissement d’un Etat juif au sein de ses frontières historiques...
        L’ONM, qui est parfaitement au courant des bonnes dispositions du gouvernement du Reich Allemand et de ses dirigeants envers l’activité sioniste au sein de l’Allemagne et envers les plans d’émigration sionistes, considère que :
        1. Des intérêts communs pourraient exister entre l’établissement d’un Ordre nouveau en Europe en accord avec la conception allemande, et les véritables aspirations nationales du peuple juif telles qu’elles sont incarnées par l’ONM.
        2. La coopération entre l’Allemagne nouvelle et le renouveau de l’Hébraïsme national pourrait être possible, et,
        3. L’établissement d’un Etat juif historique sur une base nationale et totalitaire, et lié par traité au Reich allemand, serait dans l’intérêt du maintien et du renforcement d’une position de force allemande future au Moyen-Orient.
        Partant de ces considérations, l’ONM de Palestine, sous la condition que les aspirations nationales de liberté d’Israêl mentionnées ci-dessus soient reconnues par le Reich allemand, s’offre à participer activement à la guerre aux côtés des Allemands." (95).
        LA PERFIDIE SIONISTE
        La perfidie des sionistes - la trahison des victimes de l’holocauste - a été le point culminant de leur tentative d’identifier les intérêts des juifs à ceux de l’ordre établi. Aujourd’hui, les sionistes associent leur Ftat au bras armé de l’impérialisme US - des Escadrons de la mort en Amérique latine aux opérations clandestines de la CIA sur les quatre continents.
        Cette histoire sordide plonge ses racines dans la démoralisation des fondateurs du sionisme qui ont rejeté la possibilité de surmonter l’antisémitisme par le biais de la lutte populaire et de la révolution sociale. Moses Hess, Theodor Herzl et Chaim Weizmann ont choisi d’être du mauvais côté de la barricade - celui du pouvoir étatique, de la domination de classe et des règles de l’exploitation. Ils ont voulu établir une prétendue séparation entre l’émancipation de la persécution et la nécessité du changement social. Ils étaient parfaitement conscients de ce que la culture de l’antisémitisme et la persécution des juifs étaient l’oeuvre de cette même classe dominante dont ils courtisaient les faveurs.
        En cherchant la caution des antisémites eux-mêmes, ils révélaient plusieurs motivations l’adoration du pouvoir auquel ils associaient la force, le désir d’en finir avec la faiblesse et la vulnérabilité "juives", de cesser d’être des exclus perpétuels. Il n’y avait qu’un pas à faire de cette "sensibilité" à l’assimilation des valeurs et des idées des antisémites eux-mêmes. Les juifs, écrivaient les sionistes, étaient effectivement un peuple indiscipliné, subversif, dissident, qui méritait le mépris qu’on lui vouait. Les sionistes en appelaient sans honte à la haine raciste des juifs. Adulant la puissance, ils s’appuyaient sur les aspirations antisémites des von Plehve et des Himmler à se débarrasser d’un peuple victime radicalisé depuis longtemps par les persécutions, un peuple qui remplissait les rangs des mouvements révolutionnaires et dont les souffrances conduisaient les meilleurs esprits à une réflexion intellectuelle àl’encontre des valeurs établies.
        Le sale petit secret de l’histoire sioniste c’est que le sionisme était menacé par les juifs eux-mêmes. Défendre les juifs contre la persécution signifiait organiser la résistance aux régimes qui les menaçaient. Mais ces régimes incarnaient l’ordre impérialiste qui représentait la seule force favorable ou capable d’imposer une colonisation au peuple palestinien. En conséquence, les sionistes avaient besoin de la persécution des juifs pour convaincre les juifs de devenir des colonisateurs dans un pays lointain, et ils avaient besoin des persécuteurs pour patronner leur entreprise.
        Mais les juifs européens n’avaient jamais manifesté aucun intérêt dans la colonisation de la Palestine. Le sionisme était resté un mouvement marginal chez les juifs, qui aspiraient à vivre dans le pays où ils étaient nés sans souffrir de discrimination ou à échapper à la persécution en émigrant vers des démocraties bougeoisies perçues comme plus tolérantes.
        Ainsi le sionisme n’a jamais pu répondre aux besoins ou aux aspirations des juifs. L’instant de vérité est arrivé lorsque la persécution fit place à l’extermination physique. Face à ce test unique et ultime de leur relation véritable avec la survie de juifs, les sionistes non seulement se montrèrent incapables de diriger la résistance ou de défendre les juifs, mais ils sabotèrent activement les efforts des juifs pour boycotter l’économie nazie. Ils cherchèrent, même à ce stade, le parrainage des auteurs du génocide eux-mêmes, non seulement parce que le Troisième Reich semblait assez puissant pour imposer une colonie sioniste, mais parce que les pratiques nazies correspondaient aux convictions sionistes.
        Il y avait un terrain d’entente commun aux nazis et aux sionistes, qui ne s’exprimait pas seulement dans la proposition de l’Irgun de Shamir de constituer un Etat en Palestine sur une "base nationale totalitaire".
        Vladimir Jabotinsky, dans son dernier ouvrage, "Le Front de Guerre juif" (1940), expliquait ses plans pour le peuple Palestinien " Puisque nous avons cette grande autorité morale nécessaire pour envisager calmement l’exode des Arabes, nous n’avons pas besoin de considérer le départ possible de 900 000 personnes avec désarroi. Herr Hitler a récemment développé la popularité des transferts de population. " (96).
        Cette déclaration remarquable de Jabotinsky dans "Le Front de Guerre juif" est un concentré de la pensée sioniste et de sa banqueroute morale. Le massacre des juifs donnait au sionisme "une grande autorité morale". Pour quoi faire ? "Pour calmement envisager l’exode des Arabes." La leçon de la destruction nazie des juifs était qu’il était permis maintenant aux sionistes d’infliger le même sort au peuple palestinien tout entier.
        Sept ans plus tard, les sionistes rivalisèrent avec les nazis, dont ils avaient recherché et parfois obtenu le soutien, et ils couvrirent la Palestine ensanglantée de multiples Lidice (97), chassant 800 000 personnes vers l’exil.
        Les sionistes rencontrèrent les nazis dans le même esprit que pour von Plehve, agissant sur la base de la notion perverse que la haine des juifs était quelque chose d’utile. Leur objectif n’était pas de sauver les juifs, mais d’enrôler par la force une minorité élue - le reste étant livré à son destin d’agonie. Le sionisme recherchait des individus pour coloniser la Palestine et préférait des cadavres juifs par millions à tout sauvetage qui aurait pu amener les juifs à s’installer ailleurs.
        Loin d’être touchés par la compassion, les sionistes se firent les hérauts de la persécution d’autrui, dans le même temps trahissant d’abord les juifs pour ensuite les avilir. Ils ont sélectionné leur propre peuple victime pour lui imposer leurs desseins de conquête. Ils ont aligné les juifs survivants sur un nouveau génocide contre le peuple palestinien, se drapant, avec un cynisme horrible, dans le linceul collectif de l’holocauste.
        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

        Commentaire


        • #5
          suite et fin

          Notes
          (76) Marvin Lowenthal, ed, "Les Carnets de Théodore Herzl" (The Diaries of Theodor Herzl), page 6, cité par Lenni Brenner dans "Le sionisme à l’ère des dictateurs" (Zionism in the Age of the Dictators), (Westport, Connecticut).
          (77) Lawrence Hill, 1983, page 6. Extrait de " Our Shomer "Weltanschauung" ", Hashomer Hatzair, décembre 1936. Première publication en 1917, Brenner, "Le sionisme" (Zionism), page 22.
          (78) Brenner, "Le Mur d’acier" (The Iran Wall).
          (79) Ibidem, page 14.
          (80) Ibidem.
          (81) Brenner, "Le sionisme" (Zionism), page 48.
          (82) Ibidem, page 85.
          (83) Ibidem, page 99.
          (84) Ibidem, page 149.
          (85) Ibidem.
          (86) Rabbi Solomon Schonfeld, chef des rabbins en Angleterre au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Fans Yahya, "Les relations sionistes avec l’Allemagne nazie" (Zionist Relations with Nazi Germany) (Beyrouth, Liban Palestine Research Center , janvier 1978), page 53.
          (87) Chaim Weizmann rapportant au Congrès sioniste de 1937 sur son témoignage devant la Commission Peel à Londres, juillet 1937, Yahya, page 55.
          (88) Yitzhak Gruenbaum était président du Comité de sauvetage de l’Agence juive. Extrait d’un discours prononcé en 1943,ibidem, page 56.
          (89) Ibidem, page 53.
          (90) Ibidem, pages 59-60.
          (91) Ibidem, page 58.
          (92) Jugement porté le 22 juin 1955, protocole sur le cas criminel 124/53 à la Cour du district de Jérusalem (Protocol of Criminal Case 124/53 in Disctict Court), ibidem, page 58. (93) Ibidem, page 59.
          (94) Ben Hecht, "Perfidie" (Perfidy) (New York, 1961), pages 58-59, ibidem page 60.
          (95) "Proposition de l’Organisation nationale militaire - Irgun Zvai Leumi - concernant la solution de la question juive en Europe et la participation de la NMO à la guerre aux côtés de l’Allemagne" (Proposal of the National Military Organization - Irgun Zvai Leumi - Concerning the Solution of the Jewish Question in Europe and the Participation of the NMO in the War on the side of Germany). Texte original trouvé dans "Le problème palestinien dans la politique allemande" (The Palestine Problem in German Politics), 1889-1945, de David Yisraèli (Ramat Gan, Israel : Bar Ilan University, 1974) pages 315-317, Brenner, "Le sionisme" (Zionism), page 267.
          (96) Brenner, "Le Mur d’acier", page 107.
          (97) Lidice était un village tchèque qui a été entièrement rasé par les S.S.. Il est devenu le symbole de la brutalité nazie et a été distingué comme crime de guerre lors des procès de Nuremberg.


          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

          Commentaire

          Chargement...
          X