Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Réquisitoire de Zeroual contre Bouteflika

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Réquisitoire de Zeroual contre Bouteflika

    Le président Liamine Zeroual, que la suggestion médiatique et la rumeur donnaient depuis quelque temps comme potentiellement partant pour l’élection présidentielle d’avril 2009, s’affranchit enfin de son mutisme légendaire. Exactement comme le 6 janvier 2004, c’est par voie de communiqué de presse qu’il souligne, plutôt réitère son total détachement des processus électoraux, dont celui en cours de lancement, tout en exprimant, en gentleman, sa gratitude à la sollicitation nombreuse.

    Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Nul doute désormais : le président Liamine Zeroual ne sera pas candidat à l’élection présidentielle d’avril 2009.

    Fort de sa conviction «qu’une démocratie ne saurait s’établir et s’ancrer véritablement sans donner une chance à l’alternance au pouvoir», il refuse, logiquement, de cautionner un processus qui s’est établi une perspective contraire.
    «Enfin, et tout en renouvelant le témoignage de mon profond respect et celui de mon immense estime à l’ensemble des citoyens qui ont sincèrement voulu susciter ma candidature à la prochaine consultation électorale, je voudrais saisir cette opportunité pour rappeler à l’opinion publique algérienne que ma décision annoncée le 11 septembre 1998 d’organiser une élection présidentielle anticipée ne résultait pas d’une manœuvre politique ou d’une pression quelconque, interne ou externe, comme elle n’était pas dictée par l’accumulation des difficultés insurmontables.

    Elle rejoignait, en fait, ma profonde conviction qu’une démocratie ne saurait s’établir véritablement et s’ancrer sans donner une chance à l’alternance au pouvoir et qu’un développement économique équilibré et bénéficiant à toutes les couches de la société ne saurait être durable en dehors de la pratique effective de la démocratie et sans le strict respect de la volonté populaire.

    En décidant, en toute liberté, de renoncer définitivement à ma carrière politique, j’ai estimé qu’il était temps que l’alternance se concrétise afin d’assurer un saut qualitatif à nos mœurs politiques et à la pratique de la démocratie, tant était loin de ma conception la notion d’homme providentiel à laquelle je n’ai jamais cru», choisit-il de conclure une fort subtile opposition à celui qui lui succéda, en 1999, à la tête de l’Etat. Et, pour marquer cette impossible confluence entre les perspectives politiques et sociales qu’il avait projetées et entrepris de réaliser et celles vers lesquelles chevauche l’action du président Bouteflika, Liamine Zeroual rappelle les étapes majeures de la construction démocratique à laquelle il s’était attelé sans se décourager en dépit des pires difficultés. Rappelant cela, le président Liamine Zeroual donne à évaluer à quel point a été dilapidé le capital légué. Et quelle meilleure façon de mettre à nu les ratés d’une gouvernance, celle de Bouteflika, en l’occurrence, que la mise en perspective d’un entrechoquement de bilans. S’il rappelle ses principales réalisations, tant au plan politique qu’au niveau économique et social mais aussi sécuritaire, le président Liamine Zeroual n’agit assurément pas par coquetterie. Il donne plutôt à jauger et à comparer entre deux trajectoires, celle qu’il a lui-même tracée pour le pays et celle sur laquelle évolua depuis dix ans son successeur. Il apparaît, à bien y regarder, que l’une ne complète pas l’autre mais la dénature en la travestissant. Liamine Zeroual souligne que, malgré une conjoncture à faire douter le plus coriace des dirigeants, il a su du moins orienter le bateau Algérie vers le bon port.

    Mais plus important, cette orientation n’est pas assumée comme un acte solitaire mais elle est décrite comme une œuvre commune, assumée et partagée par la quasimajorité des Algériens. Que ce soit en matière de lutte contre le terrorisme, que concernant la mesure de clémence traduite par la loi sur la Rahma. Le président Liamine Zeroual rappelle la conférence de l’entente nationale de 1996 qui associa la classe politique et qui a dessiné le nouvel environnement constitutionnel et le chapelet de textes de loi organique devant consolider la construction démocratique.

    Ce sont ces jalons que le président Bouteflika a entrepris de démolir, bannissant le principe de la large concertation, concentrant la décision à son seul niveau. S’interdisant toute estocade brutale, le président Liamine Zeroual balaie d’un propos la logorrhée discursive de Bouteflika sur sa performance diplomatique. «Sur le plan extérieur, malgré son esseulement face à une crise multidimensionnelle des plus redoutables depuis l’indépendance nationale, l’Algérie peut aujourd’hui s’enorgueillir de s’être dignement comportée hier. L’Algérie n’avait en rien entamé ses positions de principe sur les grandes questions internationales.

    C’est en comptant essentiellement sur ses propres capacités et ses potentialités intrinsèques que l’Algérie a pu faire un retour mérité sur la scène mondiale.» Au regard de cette sortie médiatique de l’ancien président de la République, ceux, intéressés de le voir plonger dans la compétition électorale en vue de la crédibiliser, doivent s’en vouloir d’avoir tenté le marketing à travers trop de sollicitation. Zeroual leur réplique qu’il ne se fera pas prendre au jeu mais enjoint de leur faire remarquer qu’ils sont en plein dans l’égarement.

    - Le soir d'Algerie

  • #2
    le lion meurt toujours en lion ; il n'accepteras jamais de jouer le lièvre.

    monsieur ZEROUAL.
    "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

    Commentaire


    • #3
      Elle rejoignait, en fait, ma profonde conviction qu’une démocratie ne saurait s’établir véritablement et s’ancrer sans donner une chance à l’alternance au pouvoir et qu’un développement économique équilibré et bénéficiant à toutes les couches de la société ne saurait être durable en dehors de la pratique effective de la démocratie et sans le strict respect de la volonté populaire.

      ...........................

      Chapeau ( ou képi ) bas ,général Zeroual.

      Voilà au moins un homme qui n'est pas une girouette.

      Commentaire


      • #4
        C'est, en effet, à la fois une belle leçon de politique et un cinglant camouflet que M. Zeroual vient d'administrer à ses pairs manipulateurs qui ne désespéraient pas de faire de lui, au pire, un super lièvre, et au mieux, un cache-misère au sommet de l'Etat.

        Une autre manière de dire: "Démerdez-vous!"

        Commentaire


        • #5
          Mes hommages au Général L.Zeroual parceque c'est le seul chef d'Etat d'un pays Africain Arabo-Islamique qui est entré "verticalement" au pouvoir et qui en est sorti "verticalement".

          L'histoire ne l'oubliera pas certainement...

          Commentaire


          • #6
            Moha

            Ben..... comme tous ceux qui mon précédé, je tiens d'abord à lui déclarer ma totale admiration pour ce qu'il a fait, et ce qu'il fait.

            Je pense qu'il mourera comme un Homme avec un grand H dans les esprits des algériens, et tant mieux c'est mérité, dieu récompense toujours les gens honnêtes.


            Dehors les moviettes!!!!!!!!

            Commentaire


            • #7
              Juste pour insister sur le cas particulier de l'Algérie ou un président en activité se retrouve avec 3 ex-présidents , chose rarissime , les royaumes, c'est simple, il faut que le roi meurt pour laisser sa place, les sois-disant démocraties arabes , c'est aussi, presque pareil , le président doit mourir d'une façon ou d'une autre ...

              Donc, le président Boutef, ne peut prétendre tout avoir fait tout seul et nier ce que les autres prétendent avoir réalisé , en Tunise, exemple benali, a effacé toutes les traces de Bourguiba pour les remplacer par les siennes , Bourguiba était présent même dans les pièces et billets de banques ,...

              Boutef ne pourra les effacer sans les mettre en prison, ...

              Zeroual en si peu de temps a comme laissé une bonne impression, ce qui me plait aussi en lui, il n'est pas populiste, Il ne sait pas manier le langage mensonger des sentiments creux ,, etc ...

              Commentaire


              • #8
                Salam,


                Nul doute désormais : le président Liamine Zeroual ne sera pas candidat à l’élection présidentielle d’avril 2009.
                Dommage.. pauvre algérie.

                Envoyé par spok
                ...est entré "verticalement" au pouvoir et qui en est sorti "verticalement".
                Hé oui, Boumedienne et Boudiaf sont sortis horizontalement (Allah yerhamhoum).. Vous voudriez dire peut-être qu'il a été placé à la présidence, et a jugé utile, de son plein gré de la quitter par la suite.. et ce même jugement lui interdit d'y revenir à l'avenir.. donc fidèle a ses positions.
                Encore une fois, dommage..

                Commentaire

                Chargement...
                X