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La crise à Gaza complique les rapports israélo-européens

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  • La crise à Gaza complique les rapports israélo-européens

    La révolte des opinions publiques en Europe face aux images de mort et de dévastation à Gaza complique les efforts de rapprochement entre Israël et l'Union européenne qui devaient être couronnés en avril par un sommet bilatéral.

    L'UE s'est proclamée neutre dans le conflit, a dénoncé la violence de part et d'autre et s'est impliquée activement dans les efforts diplomatiques pour aboutir à un cessez-le-feu sur le terrain. Mais des manifestations de soutien aux Palestiniens sans précédent se sont déroulées dans les capitales européennes.

    Le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, Louis Michel, un habitué du franc-parler, a dénoncé l'offensive israélienne comme "totalement disproportionnée" par rapport aux attaques du Hamas.

    "Israël ne respecte pas le droit humanitaire international", a-t-il déclaré à la Libre Belgique. "C'est d'autant plus difficile à accepter venant d'une démocratie", a ajouté l'ancien ministre belge des Affaires étrangères.

    Dans ce contexte, "si nous annoncions un sommet maintenant, ce serait une catastrophe", avoue un diplomate européen de haut rang.

    L'UE avait décidé l'an dernier de rehausser le niveau de ses relations politiques et commerciales avec Israël, en dépit des protestations des autorités palestiniennes reconnues, ne liant cette initiative que très lâchement à des progrès vers la paix.

    La crise actuelle risque de ralentir ce processus de rapprochement, estiment les diplomates.

    "AVOIR DE L'INFLUENCE SUR ISRAËL"

    Elle jette en outre une ombre sur les ambitions affichées de la présidence tchèque de l'Union d'apporter une contribution notable au processus de paix au Proche-Orient.

    La diplomatie tchèque avait déjà dû faire machine arrière devant le tollé provoqué chez ses partenaires par une déclaration inconsidérée sur le caractère défensif de l'attaque de Gaza.

    L'envoi par la nouvelle présidence européenne d'une mission au Proche-Orient, la semaine dernière, a en outre été éclipsé par la tournée médiatisée et volontariste de Nicolas Sarkozy, le président sortant de l'UE.

    Un porte-parole tchèque a admis qu'il était prématuré de dire quand, voire si, un sommet israelo-européen pourrait se tenir sous la présidence actuelle.

    A Bruxelles, on discerne, de source diplomatique, peu de signes de préparatifs d'une telle réunion, mais, de source israélienne, on assure que les relations bilatérales ne sont pas entamées par la crise et que l'idée du sommet n'est pas reportée aux calendes grecques.

    De fait, le cadre actuel des relations israélo-européennes n'expire pas avant mars, un délai largement suffisant pour qu'un cessez-le-feu intervienne à Gaza et que les deux partenaires commencent à discuter de l'avenir de leurs relations.

    D'autant que l'Europe est consciente de son peu d'emprise au Proche-Orient par rapport aux Etats-Unis et que sa décision de se rapprocher d'Israël vise stratégiquement à lui donner une plus grande marge de manoeuvre.

    "Pour nous, il s'agit avant tout d'avoir plus d'influence sur Israël, il s'agit qu'il prenne davantage en compte ce que nous disons", estime un diplomate.


    - ap
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